Dynamique de la stratification sociale


Le thème de la stratification sociale décliné en trois cours et formant la deuxième partie du programme de terminale fait référence à des notions déjà vues en première. Nous savons d'ores et déjà que toute société peut être découpées en différents groupes sociaux plus ou moins homogènes, lesquels entretiennent des rapports les uns avec les autres souvent sur une base hiérarchique.
Dans certaines sociétés ces rapports peuvent se figer sous forme de castes comme en Inde ou sous forme d'ordres comme dans la société d'ancien Régime divisée entre la noblesse, le clergé et le tiers-état.  Mais les groupes sociaux peuvent évoluer, les rapports de hiérarchie et de domination dans une société ne sont plus nécessairement fondés sur la naissance ou la force comme c'était le cas dans les sociétés traditionnelles.
Nous examinerons donc dans ce cours l'état et la nature des inégalités économiques et sociales dans notre société, cette fameuse fracture sociale dont on a souvent entendu parler. Nous verrons aussi si cette fracture sociale se creuse contredisant la fameuse moyennisation dont parle Raymond Boudon.

 

I. Des situations économiques et sociales diverses

A. Différences et inégalités

1. Chaque société met en place son système de valeurs

A l'intérieur d'une même société l'homogénéité n'existe pas. Des différences sont décelables entre les individus qui la composent. Mais ces différences sont très nombreuses et s'estiment à travers des critères différents permettant de distinguer par exemple ceux qui possèdent un QI de plus de 100, de ceux qui possèdent un QI inférieur à 100, les hommes des femmes, les jeunes des vieux, les chrétiens des musulmans ou des juifs, les forts des faibles, les beaux des laids, les cultivés des beaufs, etc ... Mais pour autant peut-on à travers ces différences établir des inégalités ? C'est-à-dire valoriser un critère par rapport à un autre conduisant à dire que les jeunes sont supérieurs aux vieux, que les hommes sont supérieurs aux femmes, ou vice versa ?

C'est là que le système culturel intervient, autrement dit "l'ensemble des manières d'être et d'agir partagées par les membres d'uns société" selon Durkheim. Le système culturel impose ses valeurs (c'est-à-dire ses idéaux), et la façon de les atteindre (normes), les pratiques individuelles s'harmonisent distinguant ce qui se fait et ce qui ne se fait pas. Comme les organes d'un corps, Durkheim considère alors que les individus devront se diviser selon leurs fonctions pour jouer le rôle que la société leur donne. Ainsi dans une société guerrière où règne la loi du plus fort, la force et le courage sont valorisés, la guerre est la norme et donc le rôle du guerrier correspond à la fonction hiérarchiquement dominante alors que les fonctions subalternes sont occupées par les femmes qui n'emportent pas la faveur des forts et par les plus faibles.

Mettre en place un débat sur le relativisme des valeurs adoptées : toutes les valeurs ne se valent pas.

Les différences seront donc valorisées différemment selon le système culturel, mais le modèle patriarcal dans les sociétés primitives où la force est valorisée s'est imposé, alors que les sociétés matriarcales sont rares par exemple.

2. Le système de valeurs de notre société

La notion d'inégalité renvoie dans l'esprit de la plupart de nos contemporains des pays développés à l'idée d'une différence de fortune permettant de classifier la société entre ceux qui gagnent bien leur vie et ceux qui touchent des salaires faibles voire n'en perçoivent aucun. En réalité il ne s'agit là que d'une forme d'inégalité économique, de plus toute inégalité n'est pas nécessairement une inégalité économique.

La société française valorisera davantage les professions intellectuelles que les professions manuelles, ce qui signifie qu'elle accorde une valeur sociale plus grande à un professeur d'université qu'à un ouvrier du bâtiment. C'est à partir de cette différence de valeur sociale que va se construire la hiérarchie sociale donnant un statut différent (richesse, pouvoir, influence) à chacun selon sa place dans cette hiérarchie. Mais attention ce statut n'est pas qu'une question de salaire, certaines professions manuelles sont en effet mieux rémunérées que certaines professions intellectuelles (plombier - instituteur), d'autres professions a priori très utiles comme éboueurs sont moins valorisées que les postes de hauts fonctionnaires pas forcément utiles selon Courteline : "Les fonctionnaires sont comme les livres d'une bibliothèque, ce sont les plus hauts placés qui servent le moins".

On ne confondra donc pas la place dans la hiérarchie sociale avec la place dans la grille des salaires ou dans l'utilité sociale, bien que dans une société plus juste ces places devraient se superposer. On définira donc une inégalité par une différence fondant une hiérarchie et se traduisant par des avantages ou des désavantages économiques et symboliques selon les places dans cette hiérarchie. On ajoutera que les inégalités traduisent des différences d’accès aux ressources rares et socialement prisées.

Les inégalités fondent donc des hiérarchies, elles peuvent être de plusieurs natures et donc dessiner plusieurs strates.

B. Des inégalités économiques

Mesurer les inégalités économiques : la courbe de Lorenz

1. Inégalités de rémunérations

La première à laquelle nous pensons généralement est liée à la rémunération perçue et pour 90 % des actifs, il s'agit des salaires. Mais en réalité les inégalités de salaires, c'est-à-dire celles entre salariés, sont les plus faibles. Elles dépendent en grande partie d'inégalité en capital humain et de la valorisation sociale attribuée à chaque fonction, mais aussi de l'offre et de la demande sur le marché de chaque spécialité professionnelle (différence entre les métiers qui marchent ou non, c'est-à-dire ceux qui font ou non l'objet d'une demande importante de la part des consommateurs). Ainsi en 2000, au sein de la population active les 12,5 % de cadres gagnent en moyenne 2,5 fois plus que les 58 % d'ouvriers et employés, et 3,1 plus que les moins rémunérés. Tout au long du vingtième siècle l'écart des salaires entre les mieux rémunéré et les salaires moyens est restée stable, alors que la différence entre les salaires moyens et les salaires les plus faibles s'est réduite. Les revalorisations du SMIC l'expliquent en partie.

2. Inégalités de revenus

Mais la population est constituée aussi d'individus ne percevant pas de salaires ni d'autres revenus d'activités, aucun revenu primaire donc. Si on considère les revenus disponibles avant impôts on s'aperçoit donc que les inégalités sont plus importantes que les seules inégalités salariales, puisqu'à l'écart entre les revenus les plus faibles (le RMI) et les revenus les plus importants, on doit ajouter la rémunération du capital (valeurs mobilières, loyers perçus) qui s'additionne souvent aux revenus des plus riches. L'échelle des inégalités de revenus, après s'être resserée, a augmenté en France sous l'influence du chômage massif. Mais en réalité les petits trafics "de la débrouille", part de l'économie informelle resserent l'échelle des inégalités.

3. Inégalités de patrimoine

Enfin les inégalités les plus importantes sont les inégalités de patrimoine, elles résultent sur plusieurs générations du cumul d'inégalités de capacité à se constituer une épargne donc in fine d'inégalité cumulées de revenus et de comportement vis-à-vis de la constitution de patrimoine. Or quand on sait que la propension à épargner est la plus forte chez les ménages les plus riches, ce qui signifie que l'épargne augmente plus vite que les revenus, il est résulte automatiquement une plus grande inégalité dans ce domaine. D'autant qu'en 2000, 20 % de la population ne dispose d'aucun patrimoine. Ici l'échelle des inégalités mesurée par le rapport interdéciles (D9 pour les 10 % les plus riches - D1 pour les 10 % les plus pauvres), place la dotation en patrimoine de D9 à 70 fois plus que la dotation de D1. L'écart se creuse actuellement de part la forte valorisation des actifs immobiliers, et de l'appréciation des valeurs mobilières qui a surperformée la croissance économique.

L'argent va-t-il tuer le travail ?

C. Des inégalités sociales

Mais on doit aussi prendre en considération les inégalités sociales, lesquelles peuvent ou non découler d'inégalités économiques.

1. Inégalité devant la réussite scolaire

Alors que l'école se targuait de promouvoir l'égalité des chances, puis de mettre en place une discrimination positive avec la création des ZEP, les inégalités de réussite scolaires sont profondes. Les statistiques nous démontrent que la réussite scolaire est corrélée avec les PCS, mais elle ne reflète pas seulement des inégalités économiques puisque l'accès aux études les plus prestigieuses s'ouvre plus facilement aux enfants du milieu enseignant qu'à ceux du milieu supérieur. Cependant c'est au sein des PCS les plus qualifiées et les plus avantagées économiquement que se recrutent les enfants les plus susceptibles d'intégrer une formation supérieure de type grande école, alors que les enfants des milieux populaires y sont très largements minoritaires. On peut ici parler d'une reproduction des élites. D'autant qu'à diplôme de niveau supérieur à bac+2, 81,1 % des enfants de cadres sont cadres avant 33 ans, alors qu'ils ne sont que 68,5 % des enfants d'artisans et commerçants à accéder à ce statut avant 33 ans.

Ainsi à vouloir démocratiser l'accès à l'enseignement supérieur, afin justement de gommer les inégalités intellectuelles et sociales, on réalise que les années d'études ne profitent qu'à une minorité, les autres poursuivront des études sans apprendre beaucoup et le niveau des diplômes chute.

Probabilité d'intégrer une grande école selon la catégorie socioprofessionnelle du père de l'enquêté pour la génération née entre 1959 et 1968

Catégorie socioprofessionnelle du père
En %
Milieu populaire

10. Agriculteurs exploitants
62. Ouvriers qualifiés de type industriel
68- Ouvriers non qualifiés de type artisanal

1.65
1.16
0.57

Milieu intermédiaire

21- Artisans
47- Techniciens
52- Employés de la fonction publique

2.97
6.29
1.76

Milieu supérieur

23. Chefs d'entreprise de 10 salariés et plus
31. Professions libérales

12.95
21.15

Milieu enseignant

34- Professeurs et professions scientifiques
42- Instituteurs et assimilés

21.52
13.14

D'après : Économie et Statistiques n° 361, 2003.

2. Inégalité devant l'espérance de vie

Les inégalités d'espérance de vie ne devrait plus exister dans le pays du sacro-saint Etat-Providence et de la prise en charge de tous les patients quelque soit le niveau de leurs revenus. Et pourtant, les hommes vivent encore en moyenne moins longtemps que les femmes, les habitants du nord de la France moins que ceux du sud et le milieu supérieur et enseignant jouit de chances supplémentaires de vivre en meilleure santé au-delà de la barre des 80 ans par rapport aux ouvriers non qualifiés. En effet l'espérance de vie à l'âge de 35 ans est de 46 ans pour les cadres dela fonction publique contre 37 pour les ouvriers non qualifiés (Données sociales, 1999). Il est vrai que l'on constate aujourd'hui que les fonctionnaires ont une espérance de vie supérieure aux salariés du privés. On pourrait donc établir une causalité entre les conditions sanitaires et sociales et l'espérance de vie, l'alcoolisme, la tabagie, une mauvaise alimentation et des conditions de travail plus ou moins faciles pourraient être correlées avec le sexe (les hommes fument et boivent plus que les femmes), la région géographique (alcoolisme dans le nord, régime "crétois" au sud) et le type d'emploi occupé (retraite anticipée, emploi du bureau, accidents du travail, exposition à des produits dangereux, fatigue, stress), ainsi que la PCS.

3. Inégalités homme-femme

Les inégalités entre les hommes et les femmes ne tiennent pas seulement à leur espérance de vie. Traditionnellement la place de l'homme dans la société a été prédominante et a cantonné les femmes à des rôles subalternes. La société moderne occidentale est moins marquée par la domination masculine, néanmoins on peut constater certaines particularités persistantes. La répartition des tâches familiales montre que les 2/3 des tâches ménagères sont assurées par les femmes, même si celles-ci possédent un emploi à l'extérieur du foyer, alors que les hommes se spécialisent plutôt dans les activités de bricolage.

Les inégalités se reproduisent aussi à travers la scolarité puisqu'en dépit de résultats en général meilleurs, l'orientation vers les grandes écoles et les séries scientifiques concerne plutôt les garçons. Puis dans le domaine professionnel, les postes les plus valorisés sont occupés par les hommes, mais même lorsqu'elles atteignent des postes à responsabilité les femmes seront moins rémunérées. Le modèle de la femme au foyer et la maternité handicapent encore les carrières féminines, d'autant que les valeurs de leadership sont plus facilement accolables à des hommes qu'à des femmes. Face à ces situations le législateur se sent obligé d'intervenir en mettant hors la loi les discrimations de salaire à emploi égal selon le sexe et ou ntroduisant la loi sur la parité dans le domaine politique.

D. Des inégalités politiques

Max Weber a dessiné ces grands types de hiérarchie sociale, il parle de :

   "classes" pour distinguer des strates inégales économiquement ;
   
"groupes de statut" pour des inagilités de prestige ;
    mais il renvoie aussi à des inégalités d'accès au pouvoir politique en distinguant des "partis".

Inégalités devant la représentation politique : une société irréformable ?

 

II. La stratification sociale

Des cultures de classe

Les inégalités stratifient la société entre groupes sociaux. L' évolution de ces inégalités va donc modifier la structure sociale. La réduction des inégalités économiques et sociales au cours du vingtième siècle a généré l'extension d'une classe moyenne faisant de la grande richesse ou de la grande pauvreté des situations sociales marginales. On a parlé là d'une moyennisation de la société. Pourtant des frontières persistent entre les groupes sociaux, de nouvelles fractures apparaissent même alors que les inégalités se transforment.

A. Une homogénéisation de la société

Alors que la phase d'industrialisation d'une société passe par le creusement des inégalités, la constitution progressive d'une classe moyenne permet la diminution des inégalités. C'est là le principe décris par la "courbe en U inversé" de Simon Kuznets. En effet, la consommation de masse témoigne d'un enrichissement général des sociétés occidentales développées résultant du partage des fruits d'une productivité plus forte. L'évolution du niveau de vie des PCS - homogénéise l'accès à des biens de consommation durable tels que l'automobile, la télévision, le réfrigérateur, le lave-linge, le téléphone, etc ... Se démocratise aussi l'accès aux loisirs, aux départs en vacances, aux études. Culturellement également l'ensemble de la population française se retrouve dans les mêmes modes d'habillement (chemise, jeans), les mêmes spectacles (la fréquentation des salles de cinéma, les films visionné, la fréquentation des stades transcende les PCS). La même soif de profiter des fruits de la croissance et de s'intégrer dans l'immense classe moyenne amène au déclin des identités de classe à la victoire de Tocqueville contre Marx.

Par ailleurs le développement d'une production standardisée n'exige pas encore de fortes qualifications et permet un situation de plein emploi durable donc la sécurité de l'emploi et la capacité de financer un système obligatoire et coûteux de Sécurité sociale.

B. La polarisation : de nouvelles fractures

La "deuxième révolution française" dont parle Henri Mendras s'étend de 1965 à 1984. Depuis la moitié de la décennie 1980 on parle donc du retour de fractures, particulièrement au sein de la société française où l'Etat-Providence fait faillite (financement par l'impôt des déficits des comptes sociaux) et où le chômage se maintient durablement à des niveaux plus élevés que dans les autres pays industrialisés. Le caractère discriminant que peut avoir la qualification alors que la nouvelle division internationale du travail exige une spécialisation des pays développés dans le travail hautement qualifié, le poids de plus en plus important des dépenses publiques incapables de résoudre les problèmes sociaux créent une insécurité face à l'avenir et une nouvelle polarisation entre ceux qui profitent et ceux qui paient. L'effet Laffer, la trappe à la pauvreté et la recherche des statuts jouent à plein.

1. Le chômage et l'exclusion

La théorie du chômage keynésien est invalidée par le phénomène de la mondialisation et son corollaire de débouchés inépuisables dans la demande mondiale. Satisfaire cette demande dans le cadre d'un concurrence sans frontières implique de dégager des avantages en termes de coût, de qualité et de flexibilité. Justement le coût de la main d'oeuvre et la lourdeur de la législation du travail portent atteinte à l'emploi en France. Les salariés les moins productifs, c'est-à-dire les moins qualifiés peinent à trouver des emplois et l'employabilité des plus jeunes non qualifiés dans les services fonctionnant encore selon les principes de l'OST se heurte à une motivation zéro. Par ailleurs, les débouchés dans l'industrie pour les salariés faiblement qualifiés s'amenuisent avec le développement de la mécanisation et le besoin qui en résulte de personnels plus autonomes et responsables. Les salariés ne sont plus interchangeables comme au temps du Fordisme, ils sont davantage en concurrence sur le marché de l'emploi et c'est la compétence personnelle qui fait la différence.

2. L'échec scolaire

Alors que la durée de la scolarisation s'allonge, la fracture scolaire s'accroît dans un monde où le diplôme, bien que largement dévalorisé devant son inflation, devient discriminant à la première embauche, le tiers des jeunes sort du système scolaire sans diplôme et même avec des problèmes d'alphabétisme. L'échec scolaire va toucher plus particulièrement une population issue de l'immigration et pour laquelle la réussite scolaire est moins valorisée d'autant que l'absence de mixité sociale crée des "écoles-ghettos" dans lequelles incivilités et violences accentuent la ségragation scolaire dans la mesure où les parents qui le peuvent préfèrent scolariser leurs enfants ailleurs. Pour les autres le désinvestissement dans les études conduit à fantasmer des modèles de réussite ne permettant pas une réelle insertion professionnelle d'où le phénomène d'exclusion vu plus haut.

3. Des inégalités cumulatives

Tout comme l'échec scolaire conduit au chômage ou aux petits boulots ou encore à l'insertion dans une économie très informelle. L'exclusion qui en résulte rend difficile l'obtention de logements en dehors des quotas de logements sociaux et les allocations touchées induisent une faible différence entre revenu d'activité et d'inactivité si on tient compte des coûts induits de l'activité (frais de transport, de repas, de garde d'enfants, ...), la trappe à la pauvreté se referme alors.

4. Des PCS en pleine fracture

A l'intérieur de la même PCS il devient difficile d'assimiler un ouvrier qualifié travaillant pour une grande entreprise publique comme la SNCF ou semi-publque comme Air France et un ouvrier qualifié d'une petite entreprise travaillant en sous-traitance dans la confection. Un abyme les sépare au niveau du régime salarial et social ainsi qu'à la sécurité de l'emploi, ainsi on ne parlera pas de licenciement à la SNCF ou à Air France, la retraite pourra être prise plus tôt et à taux plus avantageux, les primes seront bien plus importantes et la charge de travail plus faible, sans compter les avantages accordés au personnel. On distingue donc de plus en plus, y compris au sein des entreprises publiques les salariés qui bénéficient d'un statut et ceux qui n'en bénéficient pas tout en effectuant les mêmes tâches.

Les groupes sociaux constitués sous la forme de PCS permettent moins de rendre compte de la stratification sociale dans le sens où l'homogénéité au sein d'une même PCS a été brisée. Doit-on tracer de nouveaux groupes sociaux unis par des statuts de salariés protégés ou non, par la résidence en HLM ou en pavillon ? Ce qui compte pour constituerr une stratification est d'évaluer les chances des enfants de ces groupes à accéder à des postes valorisés par la société, si l'hérédité sociale apparaît on pourra vraiment parler de nouveaux groupes sociaux. Nous devons donc nous intéressser à la question de la mobilité sociale.