Le commerce international, facteur de croissance


I. L'évolution du commerce international (révision du cours vu en première)

II. Les théories du commerce international

A. Le libre échange
1. La théorie des avantages absolus

Adam Smith démontre dans la Richesse des Nations en 1776, l'intérêt des pays à se spécialiser dans les productions qu'ils peuvent obtenir au coût le plus faible par rapport aux pays concurrents. Cet avantage peut provenir des conditions naturelles (produit agricole ou minier disponible et d’exploitation aisée), de coûts de production faibles (salaires, prix des matières premières), de facteurs de production à forte productivité (main d’œuvre qualifiée, avantage technologique).

 

2. La théorie des avantages comparatifs

Même avec un désavantage absolu, le rapport interne des coûts implique la spécialisation dans la production où le désavantage est le moindre, l'avantage le plus grand.

Si, par exemple, un pays A produit un ordinateur en 100 heures de travail et un moteur en 20 heures de travail, le rapport d'échange sera de 5 moteurs pour un ordinateur à l'intérieur du pays. Supposons qu'un autre pays B mette 1 000 heures pour fabriquer un ordinateur équivalent et 100 heures pour le même moteur, le rapport d'échange chez B est de 10 moteurs pour 1 ordinateur.

Pays A

Pays B

Ordinateurs

100

1 000

Moteurs

20

100

Rapport d'échange interne

5 moteurs pour 1 ordinateur

10 moteurs pour 1 ordinateur

 Selon la loi des avantages absolus A détient un avantage absolu par rapport à B pour les deux biens, ils n'ont donc pas intérêt à commercer entre eux. Mais la loi des avantages comparatifs prétend le contraire. Si chacun des pays se spécialise dans l'activité pour laquelle l'avantage est le plus grand (ordinateurs pour A produits avec des coûts 10 fois moindres) ou le désavantage le plus faible (moteur pour B produits avec des coût 5 fois plus élevés), chaque participant à l'échange international va économiser du travail.

En effet, l'exportation de 10 moteurs par B ne coûte que 1 000 heures de travail mais permet d'obtenir dans le pays A 2 ordinateurs (rapport d'échange interne A : 5 moteurs = 1 ordinateur), alors que les 10 moteurs ne valent qu'un ordinateur dans le pays B. Ces 2 ordinateurs que l'on peut importer auraient demandé 2 000 heures de travail dans le pays B, celui-ci a donc gagné 1 000 heures de travail (2 000 heures gagnées - 1 000 heures pour produire les 10 moteurs qui ont été échangés contre 2 ordinateurs) grâce à l'échange international.

Ici le pays A ne gagne rien, mais tout échange se situant entre 1 ordinateur pour 5 moteurs et 1 pour 10 est profitable aux deux partenaires. La loi des avantages comparatifs ne se propose pas d'expliquer le niveau des prix précis auxquels se réalisent le échanges mais seulement la fourchette de prix pour laquelle les deux participants réalisent des gains. Les prix s’établiront d’ailleurs selon l’évolution de la demande dans le pays A et dans le pays B. Ainsi, si la demande d’ordinateur baisse dans le pays B alors les possibilités d’échanges se réduisent pour le pays A et le prix des ordinateurs se rapprochera des 1 ordinateur pour 5 moteurs ; au contraire si la demande augmente dans le pays B le prix ira vers les 1 ordinateur pour 10 moteurs. John Stuart Mill observera, ainsi en fonction de la demande, la variation des termes de l’échange : prix des exportations/prix des importations. La hausse de la demande d’ordinateur pour le pays B, toute chose égale par ailleurs, va dans le sens d’une détérioration des termes de l’échange de A avec B.

Exercice d'application

Le libre-échange à l'épreuve des faits

B. Le protectionnisme

La fin du deuxième conflit mondial et la période des Trente glorieuses ont entraîné la libéralisation du commerce international. Les années de crise de la période 70-80 ont remis en cause cette ouverture de par la montée des égoïsmes nationaux des producteurs et la pression des lobbys sur les Etats. Puis avec la chute du communisme, le retour de la croissance, le développement des nouvelles technologies, la mondialisation de l’économie est à l’ordre du jour. Pour autant les mêmes résistances existent encore de nos jours avec la nostalgie d’un monde cloisonné derrière des frontières commerciales étanches.

1. Les fondements théoriques

En 1841, Friedrich List, un économiste allemand, défend la thèse du protectionnisme éducateur destiné à protéger les industries naissantes contre les industries fortement productives des concurrents. Evidemment la production se fait à des coûts plus élevés et coïncide avec un gaspillage de ressources en capital et en travail, par ailleurs les consommateurs paient plus cher une production nationale que s’il pouvaient bénéficier d’importations, les contribuables eux paient des subventions destinées à financer et maintenir les activités des producteurs ou à leur assurer la rémunération qu’ils exigent. Cependant pour List ces mesures ne sont que temporaires et ne doivent être prises que le temps de combler le retard pris par les pays dont l’industrie souffre d’un manque de compétitivité, il parle donc de protection des "entreprises dans l'enfance" le temps que se réalisent d'éventuelles économies d'échelle. L’expérience montre que les mesures prises n’ont été levées que par la contrainte des pays concurrents ou par l échec des ces plans de développement.

Le protectionnisme contemporain se veut aussi défensif, on parle beaucoup aujourd'hui d'un nationalisme économique et le terme est effectivement approprié. Ainsi, c'est le plus souvent sous des arguments nationalistes, que le protectionnisme compte assurer la protection d’industries particulières considérées comme vitales pour l'indépendance nationale. Il sera ainsi question de protéger les industries stratégiques telles l’armement, l’aéronautique, etc … , de protéger les industries satisfaisant des besoins vitaux pour ne pas être soumis au risque d’embargo d’autres pays (pétrole, par exemple), ou encore d’assurer la reconversion d’une branche menacée (textile, mine, construction navale). Le nationalisme économique passera aussi par l'intervention du gouvernement pour empêcher que certaines entreprises locales se fassent racheter par des entreprises étrangères.  

2. Les outils du protectionnisme

Les barrières tarifaires : les droits de douane consistent à taxer les produits importés d’une manière forfaitaire ou proportionnelle à leur valeur, lors de leur passage à la frontière. Les droits perçus enrichissent l’Etat et surenchérissent le prix du produit pour le consommateur, l’incitant ainsi à se reporter sur un produit national. Ainsi le consommateur ne pourra pas acheter un produit moins cher sur le marché de par la protection que ce droit assure aux producteurs nationaux.

Les barrières non tarifaires :

Quotas et contingentements

 Limites quantitatives à l’importation de marchandises

Accords d’autolimitation

Limites volontaires à l’exportation par traité entre deux pays

Exclusion des marchés publics

Seules y ont accès les entreprises nationales

Mesures administratives

Elles alourdissent les procédures pour les importations

Mesures normatives et labels

Normes de qualité, de sécurité et de respect de l’environnement imposées aux producteurs étrangers

Subventions à l’exportation

Versées aux entreprises nationales qui sont plus compétitives sur les marchés étrangers puisque l’Etat subventionne la réduction de leur prix de vente

Ces barrières peuvent être mises en place dans le cadre d'une stratégie de reconquête du marché intérieur. Elle suppose une intervention importante de l’Etat dans la vie économique. Elle s’articule autour de deux axes : un protectionnisme ciblé et une politique industrielle sélective. Les moyens de cette reconquête passent par :

     des actions discriminatoires contre les importations ;
     le développement des commandes publiques ;
      la création de gros groupes de taille internationale ;
      des subventions massives pour les entreprises nationales.

L’objet de cette stratégie est  de reconquérir des parts de marché sur un produit stratégique. A ce titre, la France a, dans les années 80, tenté de reconstruire une filière informatique pour remplacer les importations américaines et japonaises, il s’agissait du « plan calcul » dont la faillite a coûté très cher à la collectivité.

3. Les effets du protectionnisme

Les partisans du protectionnisme avancent les avantages suivants :

            la diminution de la contrainte extérieure ;

            la sauvegarde de l’emploi dans les secteurs menacés par la concurrence étrangère ;

             la réduction des importations donc le redressement de la balance commerciale.

 

Mais de nombreux inconvénients existent :

            l’aggravation du retard technologique et une intégration du progrès technique plus lente dans les industries protégées ;

            l’augmentation du prix des produits importés et les mesures de rétorsion contre les exportations entraînant à terme une aggravation du déficit commercial ;

            la perte d’emplois dans les industries exportatrices ;

            les entraves au développement des pays pauvres ;

            le coût des subventions, qu'il s'agisse de subventions à l'exportation ou de politique industriel de soutien à certaines industries  ;

            le dirigisme de l’Etat qui intervient massivement dans les structures économiques (jusqu'au monopole d'État ;

            l’effet d’éviction des dépenses d’Etat qui provoque une pénurie de capitaux productifs donc d’investissements privés ;

            la diminution de la qualité des produits face à un consommateur captif .

Indispensables importations

De surcroît le bilan des pays qui ont poussé le protectionnisme jusqu’à l’autarcie est effroyable : on comparera la situation de la Corée du Nord où une famine meurtrière règne à celle de l’opulente Corée du Sud.

III. Vers une spécialisation internationale

A. La division internationale du travail
1. Le théorème HOS (Hecksher-Ohlin-Samuelson)

A partir de la théorie des avantages comparatifs démontrant que l’existence des avantages provient de coûts comparés différents, l’école suédoise constate que les techniques de production peuvent se transférer d’un pays à l’autre, mais pas les facteurs de production. En conséquence, chaque pays doit se spécialiser dans la production utilisant le facteur, travail ou capital, le plus abondant (donc le moins cher). 

En 1954, Léontieff montre pourtant que la structure commerciale des Etats-Unis se spécialise dans des productions incorporant relativement plus de travail que de capital, alors que la dotation d pays en main d’œuvre est plus faible que sa dotation en capital. Le paradoxe de Léontieff sera surmontée par une division plus fine des facteurs de productions qui met en évidence que le facteur de production dont les Etats-Unis disposent en abondance est la main d’œuvre hautement qualifiée.

Ainsi, les pays les plus développés, riches en capital, en technologies avancées, en main d'oeuvre qualifiée, exporteront des produits élaborés. A l'inverse les pays moins développés exporteront des marchandises incorporant leur facteur le plus abondant, le travail peu qualifié.

      2.  La demande représentative de Linder

Contrairement aux Classiques ou à l’école suédoise, Linder ne fonde pas son analyse sur les capacités de production (c’est-à-dire l’offre) mais sur la demande.

Il estime que le marché extérieur n’est rien d’autre que le simple prolongement du marché intérieur, ce dernier sert de base aux échanges extérieurs. Effectivement, un grand marché intérieur permet de faibles coûts de production par les économies d’échelle qu’il engendre. La saturation du marché intérieur déterminera, ensuite, les producteurs à rechercher des débouchés à l’exportation. Cependant, là encore, c’est bien l’importance du marché intérieur qui entraîne l’avantage comparé du pays producteur du bien.

            3.  Le cycle de vie d’un produit d’après Vernon

Vernon a développé une étude portant sur le cycle de vie d’un produit et son influence sur les courants d’échanges internationaux. Il distingue cinq étapes qui vont permettre d’expliquer la diffusion du progrès technique et la délocalisation de la production.

1ère étape

-          innovation et démarrage de la production dans le pays A .

-          monopole du pays A qui exporte sa production.

2ème étape

-          standardisation du produit et apparition de concurrents au pays A (pays industrialisés B) ;

-          les exportations du pays A diminuent.

3ème étape

-          les pays industrialisés B deviennent exportateurs du produit ;

-          les exportations du pays A continuent de diminuer.

4ème étape

-          banalisation du produit qui est fabriqué par tous les pays (reste du monde, pays C dont les coûts de production sont faibles) ;

-          les pays B voient leurs exportations diminuer ;

-          le pays A devient importateur.

5ème étape

-          maturité et consommation de masse du produit ;

-          les pays C deviennent exportateurs ;

-          les pays B deviennent importateurs.

L’avantage comparatif doit donc être recherché à la fois du côté de l’offre (monopole technologique d’un pays à un moment donné) et du côté de la demande (c’est sur un marché à fort pouvoir d’achat qu’un nouveau produit apparaît). Quant à la spécialisation d’un pays pour un type de production, elle ne peut être définitive.

4. La démonstration d'Akamatsu

L’économiste Japonais Akamatsu montre que le libre-échange permet le développement des pays d’une phase sous-développée à une phase développée. Il distingue quatre phases dans sa démonstration.

1ère phase

-           le PED n’exporte que des matières premières à faible valeur ajoutée ;

-           la demande intérieure est satisfaite par des importations.

2ème phase

-           le PED sert de pays atelier pour la production de pays développés ;

-          la demande domestique se développe ;

-          les importations de biens d’équipement augmentent pour permettre à l’industrie manufacturière de se développer.

3ème phase

-           les producteurs nationaux exportent vers les pays voisins ;

-          le pays développe sa production de biens d’équipement.

4ème phase

-          le pays exporte des biens d’équipements ;

-          il est devenu un pays développé.

B. Le commerce intra-branche : une division Nord-Nord

L'échange international s'explique le plus souvent par la complémentarité des productions liées à des ressources naturelles différentes, des savoir-faire dissemblables et des dotations factorielles particulières telles que nous les avons vues dans la théorie HOS.

 

Logiquement le commerce international devrait donc se développer entre des pays différents, mais la réalité n'est pas celle là : plus de 60 % se réalisent entre les pays développés de ce qu'il est convenu d'appeler la Triade (ALENA, UE, Asie de l'Est) et plus particulièrement à l'intérieur d'une même zone. Par ailleurs ces échanges concernent surtout des produits manufacturés qui peuvent être semblables. On parle là d'un commerce international entre produits d'une même branche : Adidas exporte ses chaussures aux Etats-Unis, Nike exporte les siennes en France. Pour autant le commerce intra-branche ne concerne pas des produits strictements homogènes, ceux-ci sont différenciés afin de correspondre à des palettes de goût très fines des consommateurs.

C. Commerce intra-firme et multinationales
1. Le commerce intra-firme

On peut estimer que les échanges internationaux entre maison mère et filiales représentent le tiers des échanges internationaux de marchandises. On peut parler là de commerce intra-firme dans la mesure où leur logique est propre à celle des stratégies des firmes multinationales.

2. Le développement des multinationales

Ainsi le développement des échanges intra-firme découle bien du développement de grandes entreprises ayant choisi d'implanter des unités de production et de distribution dans différents pays. L'ouverture du monde à la libre circulation des capitaux permet la croissance des investissements directs à l'étranger (IDE) sous forme de création, de prises de participation (supérieur à 10 %) ou d'achat d'entreprises. C'est ainsi qu'un siège social, appelé maison-mère, prend le contrôle de filiales (participation supérieure à 50 %) à l'étranger.

 

La logique de ces prises de contrôle correspond à une stratégie de production à coûts réduits et de conquêtes des marchés à l'échelle de la planète toute entière.

Les entreprises devenues firmes multinationales vont alors délocaliser leur production en priorité vers les pays qui offrent des avantages en matière de coût de la main d'oeuvre, de flexibilité de l'emploi, de normes environnementales, de modération fiscale (sauf dans ce cas à jouer sur les "prix de transfert" : la filiale installée dans un pays à faible fiscalité surfacture ses exportations à une autre filiale installée dans un pays à forte fiscalité et vice versa afin de réduire le bénéfice taxable dans les pays à forte fiscalité et de l'élever dans les pays à faible fiscalité). Cette délocalisation aura donc pour effet de déserter les pays où les réglementations et le poids de l'État demeure important, mais elle est limitée par la capacité à trouver ailleurs des salariés qualifiés et à forte productivité, c'est pourquoi seuls les secteurs à main d'oeuvre peu qualifiée font face à ce phénomène (on peut penser au secteur textile en France).

Ainsi se développent, surtout en Asie de l'Est, des pays ateliers qui connaissent grâce aux IDE leur véritable révolution industrielle et bénéficient d'un effet de rattrapage. Mais les produits fabriqués peuvent devoir être prefectionnés, ils seront donc réexportés pour être transformés en produits finis dans les pays industrialisés ; ils pourront aussi être réexportés vers des filiales de distribution sur les marchés porteurs, faute de débouchés dans les pays ateliers. Ce sont ces mouvements qui vont donner lieu aux échanges intra-firme.

 

Les filiales de commercialisation vont donc se déployer là où les marchés sont déjà occupés par des concurrents (pays industrialisés) ou bien là où des marchés solvables apparaissent (ex-pays en transition, Asie, Amérique latine), elles pourront permettre de contourner des barrières douanières et d'adapter les produits aux besoins locaux.

 

L’implantation de FMN présente des aspects positifs et négatifs aussi bien pour le pays d’origine que pour le pays d’accueil. 

 

Pays d’origine

Pays d’accueil

Aspects positifs

Rayonnement économique du pays

Meilleure compétitivité de la firme

Rapatriement des profits réalisés à l’étranger

Contribution à la croissance économique

Création d’emplois

Apports de technologie

Entrée de capitaux

Aspects négatifs

Détérioration de la situation de l’emploi

Sorties de capitaux sous forme d'IDE

Vulnérabilité politique vis-à-vis du pays d’accueil (nationalisation, contrôle des changes, changements de politique, …)

Crainte d’une domination de la FMN : chantage à l'emploi ou aux investissements

Rapatriement ultérieur des profits

 

3. Les investissements directs français à l'étranger et les investissements directs étrangers en France

Chiffres en milliards d'     
Années1998199920002001
Investissements directs étrangers en France2543,746,755,3
Investissements directs français à l'étranger40119,1185,987,9
SOLDE - 15- 75,4 - 139,2 - 32,6

Source : INSEE-L'economie française, édition 2002-2003

Les media évoquent souvent l'attractivité de la France pour les investissements directs étrangers. Mais les chiffres démentent cette vision, puisqu'entre 1998 et 2001, les étrangers ont investi au total 170,7 milliards d'   en France, alors que pendant la même période, le montant des investissements directs des français à l'étranger s'est élevé à 432,9 milliards d' . Le solde négatif soit 262,2 milliards d'  représente un transfert massif de ressources productives (l'équivalent de 17 % d'un PIB annuel).

En termes de stocks (et non plus de flux) on peut faire la comparaison suivante :

Chiffres en milliards d'   
31/12/199031/12/2001
Investissements étrangers en France78,2336,3
Investissements français à l'étranger86,1598,2
SOLDE- 7,9 - 261,9

Source : INSEE-Tableaux de l'économie française 2002-2003

Le développement des IDE français à l'étranger est manifeste, mais s'agit-il comme le disent les syndicats, de délocalisations correspondant à une course aux bas salaires en Chine ou en Afrique ? Non, puisque 93% des investissements français à l'étranger sont réalisés en Europe (60 %) et aux Etats-Unis (33 %), c'est à dire dans des pays ou les salaires sont souvent plus élevés qu'en France. Il est vrai, que l'on y travaille beaucoup plus (1500 heures de travail par an en France contre 1862 aux USA). Dans une perspective libérale, un tel phénomène peut se concevoir : il est normal qu'une économie parvenue à maturité investisse à l'étranger et qu'elle en attende en retour un flux de revenus (dividendes principalement). Cette politique fondée sur la " rente " correspond d'ailleurs à la situation d'un pays riche mais vieillissant comme la France ou le taux d'épargne est un des plus élevés du monde. (source : Free World Academy)