"La petite enfance sera l'objet d'une priorité absolue pour un gouvernement de gauche. C'est à cet âge que la socialisation des enfants peut-être rendue la plus facile" (Programme du PS, 1975)
"Les enfants appartiennent à la République avant d'appartenir à leurs parents" (Danton)
De bons petits citoyens à (dé)former
L'école, chasse-gardée de l'extrême gauche ?
Méthodes préconisées pour bourrage crânien
précoce
A quoi servent nos diplômes ?
Arasons
les élites
Allègre reviens !
Carte scolaire : une machine inégalitaire
Le
G7 parle aux français
Ne ratez pas l'éducation
civique de vos enfants
Ne pas se résigner et agir contre l'instrumentalisation des enfants
Semaine de l'anti-capitalisme à l'école
Globale ou syllabique : la querelle des méthodes
Blocage administratif : mode d'emploi
Au-delà des manuels, des élèves sous influence
Manuels d'économie, le rapport de l'Académie des Sciences Morales et Politiques
De bons petits citoyens à (dé)former
Ah voilà,
l'Huma du 26 janvier 1999 en parlait bien, les sectes font du prosélytisme
jusque dans nos murs et accaparent même des missions de sévices
publics.
Que fait Ségolène Royal, elle qui affirme bien haut la vocation
de formation des citoyens (lire : esclaves de l'État) que possède
l'Éducation Nationale ? Ah, si, déjà elle va interdire l'éducation
à domicile, on sait jamais les précepteurs ne sont pas trop
citoyens. L'Huma applaudit et dénonce l'éducation anti-citoyenne.
Parce que l'éducation anti-citoyenne ou pas assez citoyenne cela
existe, oui ma brave dame ça existe, heureusement que Jean-Pierre Brard
(président de la commission anti-sectes) est là. Coco de
toujours et moderne Fouquiet-Tinville, il n'aime de sectes que la sienne
(celle qui a pour dieu Marx et pour prophète Lénine, pour
religion l'athéisme).
La secte communiste veille donc à la tête de la commission
anti-secte de l'Assemblée (eh oui, c'est logique, on est en France
ici).
Ainsi, fidèle à sa mission, notre Pravda locale distribue
donc un mauvais point au libéral (DL) Patrick Gérard, maire
de son état, qui a autorisé la réouverture de l'institut
Aubert, une école privée de Vincennes "pratiquant un enseignement
de l'Église de scientologie". Rassurons nous les choses n'en resteront
pas là, car le père d'un élève a porté
plainte en novembre dernier auprès du parquet de Créteil
pour "présentation mensongère des objectifs et des méthodes"
de l'institution, "application de principes sectaires sur un enfant à
l'insu de ses parents"1.
Ah c'est là une chose honteuse et les parents d'élèves
doivent se mobiliser. Au risque de tomber dans la délation, j'y
vais aussi de ma pierre : le professeur de sciences économique
du lycée d'enseignement catholique V …., impose aux premières
STT la lecture d'"Alternatives Économiques" ! Les élèves
n'ont d'ailleurs pas remarqué que la publication était légèrement
orientée.
Et sans dénoncer personne, la secte étatique (mais non,
il n'y a que les Libéraux qui constituent une secte comme dirait
Jean-François Kahn), dans un ouvrage d'économie de première
SES (Hatier , coordination : Jean-Yves Capul, maître de conférence
à l'IEP de Paris) inscrit au programme "La régulation par
le marché et ses limites".
Prêtez moi donc l'oreille encore quelques secondes, je vais vous
lire le début :
"A l'usage, en effet, l'économie de marchés se révèle
être moins idyllique que ne le laissent entendre ses plus ardents
défenseurs. Cela tient au fait que dans la pratique, les conditions
nécessaires pour que le marché tienne toutes les promesses
de la théorie sont rarement réunies. Le marché souffre
d'imperfections mais il est aussi à l'origine d'effets pervers
: la réalité s'accommode-t-elle des principes fondamentaux
de l'économie de marché ?
On aide ensuite à construire le sens critique des élèves
pour les amener à réponde "non". Le modèle théorique
de concurrence pure et parfaite est introduit par : "Les Néoclassiques
(économistes libéraux) ont décris un univers de référence
- sorte de paradis perdu pour nous dont il convient de appeler les principes
…"
La vision réductrice de l'économie de marché à
travers un modèle mathématique ne fait qu'approcher une
réalité n'a avant tout qu'une valeur pédagogique.
Partant de là, les élèves doivent apprendre par cœur
la pensée unique de l'Éducation nationale. Désormais pour
être Libertarien, il faut apprendre à désapprendre. L'application
de principes sectaires aux enfants doit effectivement donner lieu à
procès. Nous devons soutenir les parents d'élèves
qui iront dans ce sens.
Xavier COLLET, le 26 février 1999
La plainte des parents n'ira pas plus loin, "la Vie" nous l'annonce dans son numéro du 16/09/99, Patrick Gérard s'est félicité d'"une bonne nouvelle pour ceux qui s'inquiètent de l'emprise des sectes" dans son bulletin municipal : il a fait fermer l'institut Aubert pour une irrégularité liée au droit de bail. Vraiment ? Comme le disait ce bien vieux Lysander on pourrait faire fermer tous les gouvernements du monde et leurs écoles pour mois que ça !
On s’est moqué à tort de certains emplois jeunes, les agents de médiation notamment, que n’a-t-on pas dit sur ces « grand-frères » accompagnant les petites racailles dans les bus … Je me suis moi-même gaussé du conseiller lepéniste de Cambadélis dont les avis relatifs à la gestion des locataires de la SONACOTRA ont été payés à prix d’or. Je ne savais pas à l’époque que de tels emplois relevaient d’une qualification très pointue et que l’on ne pouvait se dispenser de tels professionnels. Aujourd’hui une formation spécifique a enfin été mise en place pour répondre à ce que l’on pourrait considérer comme un besoin identifiable.
L’université d’Aix en Provence dans le cadre du Master « religion et société » a innové par la création d’une spécialité dénommée « management interculturel et médiation religieuse ». Voila un débouché tout trouvé pour une myriade d’étudiants en formations « voie de garage » et plus particulièrement pour ceux, de plus en plus nombreux, qui s’effraient d’un chômage inéluctable en le mettant sur le dos des discriminations au recrutement. Car il faut bien le dire, cette formation, sous la direction de Bruno Etienne, islamologue réputé, s’adresse à tous tout en présentant des facilités pour les étudiants de culture arabo-musulmane et issus des cités.
A partir de ce constat une question sérieuse se pose avec acuité : s’agit-il de mettre en place une formation adaptée à un besoin des entreprises ou s’agit-il d’une mesure de discrimination positive répondant au développement du communautarisme dans le milieu universitaire ?
Cette formation implique obligatoirement l’acquisition de compétences professionnelles à travers des stages que ce soit dans des ONG confessionnelles, dans des institutions publiques ou même, c’est-à-dire largement à la marge dans des entreprises implantées en pays arabes ou dans « les quartiers » ce qui est exprimé par la formule sibylline « ou même dans des entreprises industrielles et commerciales implantées dans des espaces sociaux ou dans des pays à forts déterminants religieux », quant à ces pays on insistera sur leur localisation « lieu stratégique de fractures culturelles-cultuelles, parfois conflictuelles, particulièrement en Méditerranée ». La réponse que cette formation apporterait à un besoin exprimé par le marché est donc loin d’être évidente, les débouchés sont d’ailleurs précisés et ont un rapport avec le maintien de la paix sociale et … internationale, le terrain d’exercice concerne les administrations et entreprises publiques, mais aussi et là je cite le dépliant de la formation : « et privées lorsqu’elles choisissent de s’implanter dans un quartier « difficile » ou dans un pays « à risque » (Sociétés Pétrolières européennes et américaines implantées dans le golfe persique : Shell, BP, Total, etc.). Enfin nous ne pouvons omettre d’évoquer le développement croissant des métiers en relation avec le management interculturel et la médiation religieuse dans le cadre d’associations (le plus souvent subventionnées par les collectivités publiques) et d’ONG. »
Evidemment le management culturel n’est pas une création ex nihilo, les entreprises ont besoin de négociateurs commerciaux adaptés aux pratiques spécifiques en Asie ou dans les pays Arabes. Cette formation s’apprend en partie sur le terrain mais aussi dans le cadre de formations au management du commerce international. Ces modules existent déjà et ne donnent pas à lieu à la création de cursus spécifiques. Faute de besoins exprimés autres que les faux besoins exprimés par ceux qui ne sont pas les payeurs, le cursus ne s’impose pas et donc ne devrait pas être financé… S’agit-il alors d’un nouvel acte de discrimination positive ?
Le terrain universitaire peut être d’ailleurs lieu idéal d’études, les communautarismes s’y développent de plus en plus. Déjà en 1991 lors de la première guerre du Golfe, une liste à l’appétissant nom de « Crouscrous Royal » avait fait un tabac aux élections des Œuvres Universitaires et Scolaires de Paris. Le ridicule taux de participation des étudiants aux élections universitaires a depuis assuré aux associations confessionnelles, au premier chef musulmanes, une position de force dans les instances des facultés. Les agressions d’étudiants juifs et certaines manifestations en faveur d’un islamisme et d’un anti-américanisme radical ont aussi fait des universités un Proche-Orient bis. Face à des éléments d’une communauté rejetant toute intégration et attribuant à une discrimination raciste toute épreuve ou effort exigée d’elle, la création de cursus de haut-niveau adapté à la satisfaction de leur volonté de différenciation et d’obtention de droits positifs peut apparaître comme un encouragement aux dérives constatées.
Plus encore, la prise en compte de comportements spécifiques participe à une volonté d’intégration à l’envers et à l’encouragement au communautarisme. Celui qui participe – ou serait susceptible de participer - à ce que l’on pourrait appeler désordre social en opposition à « paix sociale » (voir livret de formation : destiné à rétablir la paix sociale) s’il est identifié comme maghrébin et/ou musulman sera traité différemment. Une considération particulière lui sera apportée en fonction de sa culture, une brèche est là largement ouverte dans le principe de laïcité. Cette formation est elle autre chose qu’une renonciation à l’application de règles égales pour tous, elle ouvre alors lieu à discrimination de traitement. Est-elle plus particulièrement destinée à une catégorie d’étudiants qu’à une autre, elle est une discrimination positive et marque donc une double rupture de l’égalité des droits.
Xavier COLLET, le 6 juin 2004
Les
écoles, subventionnées par les contribuables, dispensent une éducation
obligatoire qui manque bien souvent à son impératif d’objectivité. De
l’éducation au façonnage de cerveaux il n’y a qu’un pas, et ce sera avec
la contribution des familles des victimes que l’on propagera l’épidémie
idéologique.
Le
manquement à l’objectivité peut aller très loin, on ne peut plus invoquer
l’erreur quand dans les années 80 on évoque encore les merveilleuses réalisations
du communisme soviétique. Ainsi, Bernard Bonilauri, journaliste à « Valeurs
Actuelles » a parcouru le manuel Bordas « Le monde contemporain
1914-1945 », il en retire un laïus que l’on retrouve dans le plupart
des manuels d’histoire du secondaire et conclura de l’étude de l’URSS :
« Pas un mot sur le totalitarisme stalinien. Tout au plus les auteurs
du manuel mentionnaient ils la tutelle stalinienne sur l’enseignement
et la recherche. Un doux euphémisme pour décrire la plus terrifiante dictature
intellectuelle de ce siècle. ».
Le
plus étonnant est qu’on ait laissé les grands prêtres de la FEN distiller
leur conformisme idéologique, que l’on ait accepté cette prise d’otage
de nos enfants et ce pillage de nos ressources. Cet instrument de socialisation
qu’est l’école a pris le pas sur la famille, elle même socialisée dans
un sens identique par les media.
Il faudra des familles responsables, non aliénées pour se lever contre l’intox. Il y eut de tels précédents, en effet, en 1974, la population de Kanawha, en Virginie occidentale, a lancé une campagne de boycott contre les écoles diffusant des livres de classe communisants à la suite d’une pétition ayant recueilli 12 000 signatures. Mais cela n’avait pas suffit, il a fallu de violentes émeutes pour qu’une plus grande objectivité s’impose dans les manuels.
Principes et méthodes
L’éducation de nos enfants ne doit pas être confiée à n’importe qui, c’est par là que toute transformation sociale doit se réaliser. Il a fallu d’abord en faire des Républicains et Danton en son temps avait posé le principe selon lequel "Les enfants appartiennent à la République avant d'appartenir à leurs parents". Aller plus loin implique un formatage complet afin que les armes de la raison ne remettent pas en cause les valeurs collectivistes défendues par la grande majorité des enseignants, le programme du PS l’énonçait clairement en 1975 : "La petite enfance sera l'objet d'une priorité absolue pour un gouvernement de gauche. C'est à cet âge que la socialisation des enfants peut-être rendue la plus facile"
On a vu sous certains régimes les enfants se lever contre leurs parents pensant incorrectement, les dénoncer à leur enseignant et à la police politique, ce fut là un bel exemple donné aux écoliers soviétiques. Car oui, ce sont bien les parents, qui se trouvent être les parasites principaux dans ce projet d’abrutissement citoyen et de réduction des esprits au plus petit commun dénominateur. Car effectivement, certains parents, pourtant conditionnés en leur temps par l’école et toujours sous l’influence des media ont oublié tout l’enseignement économique et social dont ils ont été les proies et ont profité des leçons de leurs expériences. Le réel est le plus sûr danger d’un enseignement fait de sentences à décliner dont les principales forment une liste sur laquelle il faudra s’accorder sans bémols, quelques éléments forts de cette liste sont les suivants :
1. Le capitalisme c’est l’exploitation du pauvre par le riche. 1 bis Le socialisme ça marche il suffit d’éduquer les gens à des comportements éthiques, équitables, citoyens, solidaires, etc …
2. La France possède cette Sécurité Sociale fondée sur la solidarité que le monde entier nous envie. Cette conquête sociale comme d’autres est le fruit des luttes syndicales.
3. Le service public est au service de tous, le service privé est au service du fric.
4. Les hommes politiques sont au service de l’intérêt général
5. L’Amérique est le plus grand pays capitaliste donc les Américains sont des exploiteurs et veulent dominer le monde, en plus ils sont bêtes à cause de leur sous-culture et obèses à cause de la mal bouffe dont ils polluent le monde. 5 bis Les Américains ont exterminé les Indiens et maltraitent les Noirs.
6. Les autres sont mieux que nous, sauf si ce sont des Américains ou des Israéliens, car les Français sont quand même des racistes dont beaucoup votent Le Pen.
7. Le raciste est forcément un occidental. Un noir ou un arabe raciste ou antisémite ne font que réagir naturellement à la ségrégation dont ils ont été victimes
8. L’homme est naturellement bon, c’est le capitalisme qui le pervertit. Le délinquant est donc avant tout une victime qui réagit face à l’injustice sociale.
9. Ceux qui ne sont pas d’accord avec les postulats-sentences ci-dessus pensent des choses graves, ce sont des fascistes et il faut les exclure.
Il faudra des années pour faire entrer cela dans le crâne, pas la peine d’en faire des conclusions logiques d’une démonstration, ce serait semer le doute, il s’agit donc bien de postulats. Par contre c’est à partir de ces principes simplistes que l’on se sentira autorisé à parler en experts de problèmes politiques, économiques et sociaux.
Les « intellectuels » dont on étudiera les textes illustreront ces postulats, les enseignants devront s’interroger sur la façon de les faire entrer le plus facilement possible dans les cervelles. Dès le plus jeune âge on s’y attelle, les postulats admis, ils permettront d’être à la source de raisonnements fallacieux dans les classes supérieures. Des poèmes, des chansons, voilà le moyen le plus simple d’apprendre par cœur, de mémoriser.
On commencera par le côté le plus émotionnel et manichéen, le sixième postulat marchera bien avec les plus jeunes, c’est aussi un thème très citoyen qu’il faut marteler sans cesse depuis le 21 avril 2002.
Lili
Parmi toutes les chansons à choisir, celle qui l’illustre le mieux est « Lili » de Pierre Perret. L’histoire relatée est très riche car elle permet d’acquérir facilement un nombre importants des postulats nécessaires, certes elle date un peu et n’est pas adaptée à notre réalité d’aujourd’hui mais qu’importe. Elle permet d’abord de montrer que les immigrés sont venus en France au seul profit des Français : « Elle arrivait des Somalies, Lili ; Dans un bateau plein d'émigrés ; Qui venaient tous de leur plein gré ; Vider les poubelles à Paris » En réalité bien sûr pas d’altruisme ou de volonté d’humiliation, chacun cherchait son avantage, les immigrés ont trouvé une situation plus favorable que dans leur pays d’origine (sinon pourquoi seraient ils venus ?) et effectivement dans les années 60, le pays avait besoin d’une main d’œuvre pas nécessairement qualifiée. Ce premier couplet pourra être réexploité au lycée à partir du premier postulat : les capitalistes ont fait venir des immigrés pour augmenter l’exploitation des salariés, cela reste un peu boiteux car les poubelles de Paris étaient vidées par des employés municipaux, fonctionnaires à traitement garanti mais bon …
Deuxième
couplet en plein dans le sixième postulat : Elle croyait qu'on était
égaux, Lili ;
Au pays d' Voltaire et d'Hugo, Lili ; Mais pour Debussy, en revanche ;
Il faut deux noires pour une blanche ; Ça fait un sacré distingo
! » Rien à rajouter ici, en France on hiérarchise les couleurs selon
un code racial entre Gobineau et Pétain, à creuser dans les cours d’histoire,
pas faux du tout mais anachronique. Les deux premiers couplets ensemble
permettent d’insister sur la mauvaise conscience esclavagiste, faire venir
des bateaux pleins d’émigrés noirs c’est déjà un peu du commerce triangulaire,
mais, exemple d’actualité, les faire repartir en affrétant des charters
c’est pas non plus une solution, toujours le sixième postulat.
Et on continue avec le troisième couplet : « Elle aimait tant la liberté, Lili ; Elle rêvait de fraternité, Lili ; Un hôtelier, rue Secrétan, ; Lui a précisé en arrivant ; Qu'on ne recevait que des blancs. » L’enfant a l’impression de découvrir quelque chose, d’exercer faussement son esprit critique, il va donc s’approprier avec fierté cette découverte de l’opposition entre la devise de la République et la réalité de la vie en France pour les immigrés. L’élève ne se rend pas encore compte qu’en le laissant analyser on le conduit à se leurrer, mais c’est là une méthode assez infaillible de conditionnement. En France donc, pas d’égalité car c’est être moins qu’un autre que d’exercer un métier moins qualifié, étrange conception élitiste et figée. Pas de liberté ni de fraternité non plus car un bailleur privé peut se permettre de refuser un noir, enfin pouvait, puisque c’est devenu un délit, mais dans le principe disposer de son bien en discriminant ses locataires (tout choix est discrimination, en passant) devient une atteinte à la liberté alors que ne pas être libre de l’affectation de son bien devient une liberté. La notion de liberté est précocement vidée de son sens, en avant pour le premier postulat on en creusera un autre suivant lequel la propriété de l’un est une entrave à la liberté de l’autre.
On en remet une couche sur l’inégalité des fonctions : « Elle a déchargé les cageots, Lili ; Elle s'est tapé les sales boulots, Lili ; Elle crie pour vendre les choux-fleurs ; Dans la rue ses frères de couleur ; L'accompagnent au marteau-piqueur. » Il n’y a pas de sot métier dirait-on et quand on vient d’arriver sans qualifications et sans pouvoir compter sur cet Etat-Providence pourtant omniprésent, on prend ce que l’on trouve. Mais non c’est indigne, c’est injuste, l’émigré est exploité et on en passera vite au postulat 8 pour montrer la réaction actuelle contre ceux qui osent proposer un travail plutôt que des allocations. Quant à considérer que des Somaliens ou des Ivoiriens puissent créer des boîtes d’informatique ou être cadres export, ça les enfants n’ont pas à le concevoir.
Répéter encore le postulat 8 en mettant en exergue le racisme fait de discrimination sociale et d’humiliation, il faut le décliner sous d’autres aspects. Le travail de Lili est humiliant, elle l’accepte pour ne devoir rien à personne (enfin l’élève verra plus tard que cette notion là doit être dépassée car l’émigré possède une créance sur l’exploitation colonialiste de son peuple) mais sa fierté, sa volonté d’être au-dessus de tout cela est battue en brèche par les railleries de ceux qui se croient supérieurs : « Et quand on l'appelait Blanche-Neige, Lili ; Elle se laissait plus prendre au piège, Lili ; Elle trouvait ça très amusant ; Même s'il fallait serrer les dents... ; Ils auraient été trop contents ! ». Humiliation encore plus forte quand elle vient du Français moyen, pas vraiment raciste, mais …: « Elle aima un beau blond frisé, Lili ; Qui était tout prêt à l'épouser, Lili ; Mais la belle-famille lui dit : "Nous N'sommes pas racistes pour deux sous, ; Mais on n'veut pas de ça chez nous..." »
Lili
a compris à partir de ce moment qu’elle est exploitée, moquée, ostracisée.
Elle adopte le comportement le plus naturel qui soit, elle va voir ailleurs
si c’est mieux et bien sûr il semblerait que l’on dise beaucoup de bien
des valeurs Américaines. On ne sait jamais, en dépit de l’hystérie anti-Bush
il reste peut être un vieux fond libéral chez certains parents. C’est
alors que l’on peut passer au cinquième postulat : « Elle a
essayé l'Amérique, Lili
Ce grand pays démocratique, Lili ; Elle aurait pas cru sans le voir ;
Que la couleur du désespoir ; Là-bas aussi ce fût le noir. »
On
passe ensuite au septième postulat, Lili veut se venger, elle devient à son
tour raciste et communiste contre l’exploitation et l’humiliation subie, elle
rejoint Angela Davis, leader du parti communiste américain et avocate du mouvement
raciste noir américain des Black Panthers : « Mais dans un meeting
à Memphis, Lili ; Elle a vu Angela Davis, Lili ;
Qui lui dit "Viens, ma petite soeur, ; En s'unissant on a moins peur ;
Des loups qui guettent le trappeur." »
Les cinquième et septième postulats sont mêlés dans une Amérique présentée comme violente, l’enfant choisit son camp dans le climat insurrectionnel des années 60, plus tard ce camp sera présenté comme romantique, mené par Guevara, les maoïstes dont les Black Panthers sont également proches, et toute l’extrême gauche révolutionnaire. Il est naturel pour Lili de s’y trouver, ce n’est pas sa faute, là bas les blancs sont très méchants, ils incendient ses bus, font régner l’apartheid, elle veut seulement : « …conjurer sa peur, Lili ; Qu'elle lève aussi un poing rageur, Lili ; Au milieu de tous ces gugusses ; Qui foutent le feu aux autobus ; Interdits aux gens de couleur. »
Lili lève le poing rageur, elle est une Black Panther. Mais la chanson doit rester positive et Lili doit rester militante, l’enfant doit comprendre qu’il doit se battre pour défendre les postulats qu’on lui apprend, et selon le neuvième postulat établissant la frontière entre les types biens et les méchants, ce type bien elle ne peut le rencontrer que dans son combat : « Mais dans ton combat quotidien, Lili ; Tu connaîtras un type bien, Lili ; Et l'enfant qui naîtra un jour ; Aura la couleur de l'amour ; Contre laquelle on ne peut rien. »
La chanson a permis d’inculquer des principes par l’émotion, en dehors de toute rationalité, conditionné continuellement durant sa scolarité l’enfant devenu adolescent puis adulte ne pourra plus être détrompé par des arguments rationnels. Ces notions citoyennes apprises dès le plus jeune âge lui laissent dans la bouche le goût de la Madeleine de Proust, des repères, des sécurités, des réponses simples à un monde dont les mécanismes véritables doivent être cachés pour maintenir l’ordre social étatique et les prérogatives des maîtres.
Xavier COLLET, le 1er juillet 2004
Le quotidien rouge, donc politiquement correct (PC), la Marseillaise du 16 avril 1999 m'apprend par un de ses articles, ainsi qu'un encart, que "René Passet, professeur à Paris I, président du conseil scientifique d'ATTAC, anime une réunion politique sur le thème "La mondialisation financière: un autre monde est-il possible ?".
A priori on pourrait se dire, une histoire d'autre monde, la vie sur les autres planètes, c'est gentillet. Mais il ne s'agit pas seulement de ça et même pas de ça du tout. Du reste l'acronyme ATTAC n'est pas des plus pacifiques, la présentation détaillée dans l'encart réservé aux réunions bien-pensantes vient préciser la nature politique de la réunion : "La logique financière imposée par le libéralisme prive la société de l'immense potentiel que porte en germe la révolution technologique de cette fin de siècle …"
Bon rien d'étonnant dans la problématique abordée, les conférences à la con dans ce genre pullulent. Non pour moi le problème c'est Passet. Un prof dont je n'ai assisté à presque aucun des cours, mais qui m'a interrogé à mon oral de maîtrise en économie de l'environnement. J'en ai gardé un vague souvenir et n'avais pas approfondi les préférences conneriologiques du susdit enseignant. Pourtant, son nom en gros, en tant qu'organisateur de cette conférence dont le vide scientifique m'effare, m'a laissé un goût amer dans mon champ de visions (eh oui, je sais mes sens ne sont plus cohérents, mais que voulez-vous, c'est le choc).
Ce René Passet est censeur et baromètre des connaissances des étudiants qui lui sont confiés, il définit de sa chaire la vérité scientifique et châtie par de mauvaises notes ceux qui sont dans l'erreur. Il mène sa chasse aux sorcières depuis Paris 1, et les sorcières c'est nous ! Alors que signifie ce diplôme que j'ai acquis après avoir été interrogé par ce Passet, quelle est sa valeur ?
Comme il y a des Passet partout (pour franchir toutes les portes), nous ne pouvons qu'en déduire que les diplômes universitaires, notamment en sciences économiques, ne servent qu'à sanctionner un conformisme de la pensée alors que dans notre société du prêt à penser, seuls sont de véritables économistes ceux qui ont appris à oublier .
J'ai honte de ces diplômes, ils ne servent qu'à couronner des ânes ou des perroquets.
Nous sommes complices de cette situation, qu'avons nous fait pour laisser transpirer un enseignement objectif. ? Pourquoi continuons nous à accorder de la valeur à ces titres académiques ?
Regardons ce monde de Passet, leurs ouvrages servent de référence, leurs manuels de sciences économiques et sociales, d'histoire et géographie, d'éducation civique, abondent de leurs partis pris. Nous le déplorons, mais qu'avons nous fait ? Il nous appartient de développer des outils pédagogiques, une méthode qui existe, de nous faire référencer, d'expliquer les sciences économiques dès la seconde, de faire lire Bastiat en économie, Hayek en Histoire, mais aussi des auteurs contemporains comme Lepage, si clair, si transversal dans "Demain le Capitalisme".
Nous ne manquons pas de cerveaux pour ces tâches, alors enfin, prenons là cette bastille de l'éducation nationale. Qu'on arrête enfin de bourrer le crâne de nos enfants.
Xavier COLLET, le 5 septembre 1999
Il n’y a pas beaucoup de publicité dans le journal de la FSU, à vrai dire il n’y en a pratiquement pas ou alors c’est à croire qu’elle sont offertes tant leur coloration est proche de celle de ce syndicat majoritaire chez les façonneurs de têtes blondes.
Je dois dire que je n’ai pas lu beaucoup des numéros
en question, mais il m’a suffit d’en feuilleter un en date d’avril 2001
pour trouver une publicité relative à l’organisation par la Didacthèque
de Bayonne d’une université d’été à la Havane pour juillet-août 2001.
Je ne doute pas que les lecteurs du journal FSU doivent apprécier Cuba et sont une cible idéale pour la didacthèque, en dehors de leurs options politiques communisantes, ils pourront s’initier à la langue espagnole. Les professeurs d’espagnol sont, bien évidemment, plus particulièrement visés : ils pourront suivre des cours de littératures cubaine, de culture caraïbe, de cinéma latino-américain. De quoi en profiter pour, au retour, proposer des cours enrichissants à leurs élèves. D’autant plus enrichissants que, cerise sur le gâteau, l’université d’été est soutenue par le ministère de l’éducation … de Cuba.
Xavier PREGENTIL, le premier mai 2001
« Pour »
, le mensuel de la Fédération Syndicale Unitaire, c’est-à-dire le
syndicat très à gauche et majoritaire chez les enseignants, nous
livre des propositions intéressantes dans son numéro d’avril 2001.
Enfin le terme intéressant ne s’applique pas ici dans
un sens forcément positif, mais jugez en plutôt à la lecture de
ce communiqué émis à propos
de l’intégration de jeunes issus de Zones d’Éducation Prioritaires
à Sciences-Po Paris : « On ne peut faire l’économie d’une
réflexion de fond sur les contenus des formations des filières d’élite,
qui privilégient les modes de pensées, les valeurs des milieux favorisés.
Une réelle démocratisation de ces filières ne peut se limiter à
l’intégration de quelques élèves d’origine populaire, qui ne remet
pas en cause le douloureux échec de ce système pour les jeunes issus
de milieux modestes .» |
La
déclaration est bien plus claire qu’elle ne le paraît. L’opposition entre
jeunes de milieux aisés et modestes est mise en valeur et les filières
d’élites sont présentées comme effectuant un tri social de par le contenu
même de leur formation. Quelle forme prendrait donc alors une filière
non sélective socialement ? Des pistes ont été lancées avec la révision
vers le bas des exigences dans des disciplines comme la philosophie, l’histoire
géographie, l’économie, les mathématiques ; par ailleurs la maîtrise
de l’orthographe, de la grammaire et la méthodologie de la dissertation
ont également été dévaluées. De nouvelles unités de valeur ont été mises
en place comme sociologie urbaine, rap, etc … Mais il faut bien dire que
le vœu pieux de la FSU est ici de baisser le niveau général et de développer
des voies de garage avec le développement de formations universitaires
sans débouchés.
Débouché
le mot est lâché, le contenu des formations ne vaut que par son adaptation
au marché du travail. Maintenant parler d’une formation qui privilégie
les modes de pensées des milieux favorisés cela veut dire quoi ?
Parler
ainsi n’instaurait-il pas une ségrégation entre un idéal académique ouvert
aux « bourgeois « et inaccessible au peuple ?
La
FSU parie donc encore une fois sur une logique politique contre une logique
naturelle. Ainsi il est naturel que les formations dites d’élites soient
celles qui demeurent les plus demandées sur le marché du travail, il ne
faut, bien sûr, ici pas confondre formations d’élites et formations pour
les fils et filles des élites sociales. Une logique politique dite « démocratisation »
corrigera cela en déterminant des formations uniques adaptées à ce qui
lui semble être les capacités d’un peuple nécessairement médiocre. On
assiste alors à un nivellement par le bas offrant à tous des diplômes
qui ne vaudront guère plus que le papier qui leur sert de support.
Ne
pas valoriser l’effort au prix d’une démocratie des 80 % de classes d’âge
au … doctorat, est nier la véritable fonction de la formation et créer
de multiples frustrations contre ces « salauds de patrons »
qui ne veulent pas engager des salariés super diplômés à leur « juste
prix ». La FSU veut offrir l’estime de soi, elle fait en réalité
un pari sur le développement de comportements qui se terminent dans un
conseil de municipal de Nanterre.
Xavier COLLET, le 16 juin 2002
Les dossiers
de l’iFRAP sont particulièrement sérieux et bien documentés. Ils s’intéressent
aux administrations publiques et aux problèmes nombreux liés à la réglementation.
Sans trop les dévoiler, je pense nécessaire de revenir sur certains des
constats de ces dossiers.
Le dossier CNRS intéresse de près beaucoup d’entre
nous.
La question centrale à son sujet est la suivante :
pourquoi la France dépense-t-elle deux fois plus que le Royaume-Uni en
recherche publique civile ? Pourquoi a-t-elle trois fois moins de
prix Nobel et trois fois moins de redevances de brevets ?
Certes les spécificités françaises sont un handicap concernant la recherche. Ailleurs, pas besoin de l’équivalent du CNRS, la recherche est menée et financée par les universités. Mais les universités françaises sont pauvres car non ouvertes sur leur environnement et dépendent uniquement du budget de l’État. . L’absence d’autonomie financière, pédagogique, la soumission au 80 % de classe d’âge au bac fait de la fac française un lieu de pauvreté intellectuelle et financière, les meilleurs étudiants l’évitent au profit des grandes écoles.
Chercheur toujours, trouveur jamais !
Pas assez
d’esprit et d’argent pour la recherche, vlan on le paie par le CNRS, et
on écope de chercheurs-fonctionnaires déconnectés souvent de l’enseignement.
Le con de Belfort (et de Porto Alegre) a encore frappé, car c’est là son
œuvre après les 80 % au bac et la loi Chevènement de 1982 fonctionnarisant
les salariés des établissements publics de recherche. Un autre Allègre
(Claude pas Porto) s’en est indigné
« la France est un des seuls pays du monde où il y a des fonctionnaires-chercheurs
à vie. Je voulais qu’on ne soit pas chercheur à vie dans le même organisme
au même endroit … Je me suis heurté à un blocage extraordinaire des syndicats
de chercheurs ! », difficile de penser chez les socialistes Claude,
ça t’a pas porté chance. Mais à gauche Claude Allègre n’était pas seul
à vouloir faire bouger le mastodonte, Hubert Currien, ancien ministre
de la recherche et ancien directeur général du CNRS déclarait en décembre
1999 : « Il fallait non seulement avoir tué sa belle-mère, mais
au moins celle de deux autres copains, pour être chassé du CNRS !
Je n’ai pas connu de tel cas . »
Effectivement après la thèse et la fonctionnarisation
des politiquement corrects plus besoin de faire quoique ce soit. Mais
n’ayons pas la dent dure, pour certains ne rien y faire c’est au moins
ne pas nuire autant que pourrait le faire un Bourdieu ou d’autres lyssenkistes
de la pensée avec leur Novlangue. Malheureusement pourrait-on dire, au
CNRS les ambitieux doivent faire preuve d’une grande crétinerie et ériger
quelques immondices à la valeur de monuments scientifiques.
Oui, car justement pour y évoluer, obtenir une promotion,
il est contre-indiqué de sortir des sentiers battus de la pensée dominante :
il faut plaire au Comité National d’évaluation. Cela dépendra de l’affiliation
syndicale et des relations avec les sommités de leur section.
On placera donc beaucoup d’amis et les départements
reflètent les orientations politiques du CNRS. Ainsi le département des
sciences de l’Homme et de la Société est le deuxième en effectif :
il représente 29 % des chercheurs publics français, 3 fois plus que celui
des technologies de l’information. Le positionnement idéologique du département
s’aperçoit en parcourant simplement la maison des sciences de l’homme
à Paris, boulevard Raspail, le seul journal affiché dans le hall est bien
sûr l’Humanité. En creusant un peu plus on découvrira que ladite maison
abrite le site web de l’association Raisons d’agir dont l’objet est de
dénoncer « les effets
économiques et sociaux dévastateurs des politiques économiques libérales »
tout cela dans la logique du plus éminent chercheur du département :
Bourdieu.
Mais enfin pourquoi s‘étonner puisque Laurent Mucchielli, sociologue et chercheur au CNRS, l’énonce clairement : « la sociologie a entretenu des rapports étroits avec le marxisme ».
Pire qu'un assassin ? Un libéral bien sûr !
Quelques
uns sont sortis du droit chemin, c’est le cas de Stéphane Courtois avec
le « livre noir du communisme ». Il sera alors ostracisé, objets
de pressions de menaces, quelques rédacteurs du livre ont même du dénoncer
publiquement la manière dont leurs travaux ont été interprétés !!
Ce, bien sûr sous le poids de la mise en danger de leur carrière. En paraphrasant
Currien on pourrait dire qu’effectivement tuer n’est pas suffisant pour
se faire virer, mais professer le libéralisme c’est moins sûr !
Évidemment si il ne s’agissait que de payer des agités
du bocal qui se montent le bourrichon entre eux, le mal serait moindre.
Mais le problème est leur influence sur les médias et les politiques.
L’iFRAP nous précise que Bourdieu présida une commission du ministère
de l’éducation sur les contenus de l’enseignement, comment alors puis
je donner de véritables cours d’économie avec les manuels en vigueur ?
Il a aussi inspiré l’organisation des écoles par classe unique où l’on
mélange des élèves de niveaux scolaires différents. Et comme le dit l’iFRAP :
« Si, à la sortie du primaire, 20 % des élèves ne savent pas lire,
et 38 % ne savent pas compter, c’est en partie à ce normalien, dont l’ascension
sociale est pourtant due à l’école, que nous le devons. »
Des chercheurs donc que l’on paie pour nous nuire,
mais je ne généralise pas, il y a d’autres départements qui e font moins
remarquer, qui pourraient être utiles. Là c’est Claude Allègre qui répond
dans « Toute vérité est bonne à dire » : « Le CNRS a donné trop d’importance à des commissions
élues par les chercheurs … Elles tendent à figer les disciplines et à
s’auto reproduire. Il devient très difficile de faire émerger de nouvelles
disciplines : ceux qui sont en place s’y opposent … Notre système,
avec ses élus syndicaux qui dominent les commissions, le poids du passé,
n’arrive pas à concentrer les moyens sur les équipes les meilleures …
Nous avons trop de chercheurs … »
Le CNRS est bien une exception culturelle française
supplémentaire dont on se passerait
Les chiffres comparatifs donné tout au début, comparant
entre la France et le Royaume Uni, nous montrent des chercheurs français
en moyenne 6 fois moins efficaces que les britanniques à somme égale investie.
Pas d’équivalent du CNRS outre-manche, mais des universités prestigieuses
qui financent une grande partie de leurs propres recherches et s’ouvrent
sur les entreprises de haute technologie. 18 laboratoires nationaux ont,
depuis 1994, été transformés en agences indépendantes financées sur la
base de contrats client-fournisseur, les plus gros laboratoires ont même
été privatisés.
On regrettera Claude Allègre et ses bonnes idées, Roger-Gérard
Schwartzenberg à peine arrivé, saccage le peu que son prédécesseur a pu
réaliser. L’accélérateur de particules synchrotron a été refusé pour l’excellente
raison que les britanniques sont les meilleurs dans le domaine des rayons
X (le synchrotron doit transformer l’énergie de freinage des particules
dans les courbes en une lumière comparable à de super-rayons X) et proposaient
une collaboration avec les chercheurs français. Mais non le lobby a gagné
et Allègre lui répond : « Comment occuper les physiciens du
CNRS qui sont trop nombreux et dont la majorité n’est pas de niveau international ?
En leur fabriquant de gros instruments ! (freudien ?) Merci
pour les contribuables ! »
Xavier COLLET, le 21 février 2001,
inspiré du numéro 71 de novembre 2000 des dossiers de l’iFRAP.
L'éducation nationale vient de mettre au point la carte scolaire 2001 en créant de nombreux postes alors que le nombre des enfants scolarisés diminue.
Les paléontologues sont des savants spécialisés dans l'étude des fossiles laissés par l'évolution des espèces. Ils croyaient que les mammouths ou les dinosaures avaient totalement disparu depuis longtemps. Or on a découvert en France un animal préhistorique encore vivat : l'Éducation Nationale. On avait d'abord cru qu'il s'agissait d'un mammouth. Mais il semble, selon les derniers renseignements obtenus, qu'il s'agit plus probablement d'un dinosaure.
Au départ l'idée de la carte scolaire semblait généreuse : permettre à tous les enfants de France, sans exception, d'avoir le même accès à l'enseignement. On a mis en place un vaste service public d'enseignement, gratuit et obligatoire, un monopole d'État. Pour ne pas réveiller la guerre scolaire, on avait cependant laissé à côté de lui un enseignement dit "privé". En fait, cet enseignement privé ne pouvait pas survivre économiquement : il a signé des contrats le liant à l'État. La totalité de l'enseignement est ainsi devenu un oligopole d'État. Mais ce petit résidu de liberté ne plaisait pas à la gauche. Quand elle est arrivée au pouvoir en 1981, elle a essayer de nationaliser l'enseignement privé pour créer un vrai monopole. Cette tentative de nationalisation a été un fiasco, car les Français sont descendus dans la rue.
Le système pourrait peut-être fonctionner si tous les hommes étaient identiques. Mais les hommes sont tous différents les uns des autres. Il y a de bons et de mauvais pâtissiers, de bons et de mauvais médecins. Les Français peuvent encore choisir leur pâtissier ou leur médecin. Ils payent en effet leurs gâteaux avec leur argent et ils payent leur médecin avec l'argent qu'ils ont été obligés de donner à la Sécurité Sociale. L'État a donc décidé de ne pas les contraindre à utiliser tel pâtissier ou tel médecin. L'État respecte ainsi les choix des Français dans des domaines aussi importants que l'alimentation ou la santé.
Fabrique d'illettrés
Il n'en est pas de même dans l'Éducation Nationale, où il y a aussi de bons et de mauvais professeurs, de bons et de mauvais établissements scolaires. Avec le monopole d'État, nous ne pouvons pas choisir le bon professeur ou le bon établissement scolaire. Car si nous étions libres de choisir, certains cours seraient sans élèves et d'autres en auraient 40. Certains établissements seraient vides et d'autres seraient surchargés. La carte scolaire est donc là, nécessairement là. Sans elle, l'excellence des uns serait révélée, tout comme la médiocrité des autres. Nos enfants sont assignés à telle résidence scolaire, comme on est assigné à résidence dans toute dictature digne de ce nom. Tous les mauvais professeurs sont maintenant professeurs à vie : il sort actuellement du système français d'éducation 10 % d'illettrés.
Certains Français ont trouvé leurs petites parades. Telle directrice d'une école située dans un quartier "difficile" met sans complexe ses enfants dans une autre école de bonne réputation. Tels parents font apprendre le russe à leurs enfants, car seul le "bon" lycée de la ville a un professeur de russe. Tel enseignant manœuvre pour éviter d'être affecté dans un établissement "difficile". Tels parents choisissent leur logement en fonction des établissements scolaires. Il paraît même qu'on utiliserait de faux certificats de résidence. Enfin le privé est là, pour tout le monde. On y fait la queue tellement la demande est forte.
On est loin, très loin, de l'égalité des chances. Faudra-t-il atteindre d'avoir 15 % d'illettrés pour enfin tuer le dinosaure coûteux et mettre à sa place un système rétablissant la concurrence entre les établissements scolaires ? Car seule la concurrence, tout en éliminant les médiocres, renforce la qualité du service et en abaisse les prix.
Bernard TREMEAU, in "les 4 vérités hebdo" n° 288, le 30 décembre 2000
LE G 7 CONSTATE
Que
depuis 50 ans, un massacre de la jeunesse est organisé : illettrisme,
baisse des niveaux, stérilisation des élèves, désastres de l'artisanat
et des métiers industriels, désordre dans les écoles et ensuite
dans les villes et aggravation du chômage.
Que la responsabilité des gouvernements, des ministres et inspecteurs
généraux de l'Education Nationale comme des chefs syndicalistes est totale
et solidaire. En particulier la destruction de l'apprentissage de la lecture
est un véritable génocide intellectuel sur des générations successives..
Que le pouvoir actuel convoque une consultation nationale, la énième en
dix ans, qui est déjà la risée de toute la France. Hormis les profiteurs
du mammouth, les Français d'en bas remarquent ouvertement, même à la télévision,
que ce bavardage ne sert à rien. La majorité des maîtres le disent
sans se cacher.
Que ce pouvoir se livre à cette comédie tragique à seule fin de ne pas
toucher au mammouth et ceci dans un pur intérêt électoral et personnel.
Que la prolongation de la catastrophe va sacrifier de nouvelles générations
à l'intérêt d'un quarteron de politiques et syndicalistes non représentatifs.
LE G 7 DEMANDE
Que cette comédie de la consultation s'arrête dès le premier janvier
2004, ses coûts gigantesques étant aussitôt stoppés.
Qu'à la même date, l'enseignement de la lecture soit libéré, les maîtres
recevant le droit d'utiliser la méthode qu'ils veulent et, en particulier
la méthode syllabique, sous le contrôle et la responsabilité des proviseurs.
Qu'à la même date les IUFM (Instituts de Formation des Maîtres) sources
du mal soient supprimés et leurs moyens utilisés ailleurs.
Que pour la prochaine rentrée (automne 2004) le bon scolaire soit mis
en oeuvre, comme il fonctionne dans plusieurs pays à la satisfaction de
tous, et qu'à la même date la culture classique, structure de la pensée
française, soit réinstaurée ...
LE G 7 CONCLUT
Que ces quatre mesures d'application immédiate sont parfaitement
à portée sans loi nouvelle, par simple décision gouvernementale.
Qu'elles sont attendues par la majorité du peuple français.
Que le « responsable mais pas coupable » ne marchera pas, car ce pouvoir
a tous les moyens de redresser la barre.
X, le 25 novembre 2003
Ne ratez pas l'éducation civique de vos enfants
Les plus fins observateurs de la société déplorent le manque d'éducation civique de nos enfants. La " bof génération ", nous préviennent-ils, ils se désintéressent de la chose publique au point d'ignorer les règles de fonctionnement de la démocratie, le nom de nos éminents élus et les notions fondamentales du droit.
C'est aux parents qu'il appartient de réagir. On ne peut pas attendre de l'école qu'elle assure à la fois l'apprentissage du calcul, de l'obéissance, de la gymnastique et du civisme. Comme j'ai commis quelques écrits sur ce que devraient être les relations d'êtres humains dans la cité, mes amis me demandent quelquefois des conseils : comment inculquer aux enfants les valeurs de notre société démocratique ?
Voici quelques idées simples que vous pouvez tester immédiatement en famille.
Première Leçon : Le Mandat Électif
Un bon début est de faire sentir aux enfants la nature du mandat électif. Annoncez leur qu'ils peuvent décider qui, de papa ou de maman, exercera le gouvernement de la famille pendant tout le dimanche. Maman promet que si c'est elle qui est choisie, elle emmènera les enfants faire tout ce qu'ils aiment le plus, du ski, par exemple, ou monter à cheval. Papa renchérit en promettant de donner 50 francs à chacun pour aller au cinéma et acheter un Mc Do.
Peu importe qui a gagné. Lorsque les enfants, le dimanche venu, viendront réclamer à l'élu de tenir ses promesses, que celui-ci leur rappelle solennellement qu'ils lui ont confié le gouvernement de la famille pendant cette journée, que sa première responsabilité est de veiller au bien-être collectif, et que, selon son jugement d'élu, le bien-être collectif ne passe pas par une sortie et des dépenses inutiles.
Attention, vos chers rejetons vont protester, tempêter. " Mais, tu avais promis.. ", geigneront-ils en tapant du pied par terre. Ne fléchissez pas. Rappelez-vous votre mission d'éducateur. La déception et la colère sont en train d'enseigner à vos enfants leur première leçon de démocratie. Ils vous ont donné le pouvoir et ils doivent comprendre que vous ne l'exerceriez pas pleinement si vous vous considériez tenu par des engagements. Et pour bien souligner l'argument, consignez-les dans leur chambre à faire leurs devoirs toute la journée.
Mentez constamment à vos enfants, sur des petits ou des grands sujets, que vous en tiriez un avantage ou pas. Vous leur apprendrez ainsi ce qu'est un président de la République. Mentir effrontément vous sera difficile au début, comme à la plupart des gens, mais dîtes vous que les politiciens y parviennent, vous réussirez donc aussi.
Deuxième Leçon : Le Service Public
Ordonnez à votre fille de donner 1 franc de son argent de poche à son petit frère chaque fois qu'il la frappe et la harcèle. Si elle s'insurge, profitez en pour passer à la deuxième leçon. Montrez à la petite qu'une famille est un corps social, comme l'État. Or, dans un État qui se respecte, un quart environ de la population active possède le statut de fonctionnaire. Dîtes à votre fille que vous avez nommé son frère fonctionnaire et vous veillez à ce que, en bonne administrée, elle le paie ponctuellement et pendant toute sa vie.
Si votre fille a le front de vous répondre que son frère ne lui rend aucun service et qu'il n'y a pas de raison qu'elle l'entretienne à ne rien faire, rétorquez que c'est bien pour ça que l'État doit la contraindre. Si le frère portait le cartable de la sœur sur le chemin de l'école, s'il lui réparait son vélomoteur, s'il lui construisait un meuble pour qu'elle range ses affaires, elle lui serait reconnaissante d'une façon ou d'une autre. Vous n'auriez pas besoin d'intervenir. Mais il faut croire que les fonctionnaires ne rendent pas un service que les gens achèteraient de leur plein gré, puisqu'ils doivent s'adresser au détenteur du pouvoir policier et militaire pour obliger la population à les payer.
Mais vous avez la chance de vivre un exemple encore plus riche d'enseignements. Car votre fils n'est pas seulement inutile à sa sœur, il la harcèle. Faîtes remarquer à votre fille que nous nous résignerions tous au demi-mal de payer des fonctionnaires à condition qu'ils ne fassent rigoureusement rien, mais nous devons malheureusement accepter de les payer pour qu'ils nous harcèlent et nous nuisent. N'avez-vous jamais fait cette constatation qu'on mesure l'utilité sociale d'une profession à la façon dont on voudrait que ses représentants la pratiquent ? Par exemple, nous attendons des pilotes d'avion, des serveurs de restaurant, des peintres en bâtiment, des médecins, des épiciers, des prostitué(e)s… qu'ils soient attentifs, zélés, compétents… Les douaniers, en revanche, les collecteurs d'impôts, les policiers de la brigade des mœurs et des jeux, tous ces bureaucrates qui censurent, qui réglementent, qui contrôlent et espionnent notre vie privée, ne nous rendent service que lorsqu'ils dorment.
Troisième Leçon : La Solidarité nationale
Voilà une nouvelle expérience qui sera lumineuse pour vos enfants. Promettez leur 50 francs s'ils obtiennent des bons résultats à l'école. Votre fille revient avec un excellent carnet, son frère malheureusement n'a pas fait de progrès. Donnez donc les 50 francs à votre fille. Le lendemain, réclamez-lui 25 francs, au titre de l'impôt. Si elle a déjà dépensé l'argent, mettez-la à l'amende sans hésiter. Donnez 10 francs au petit frère ; il n'a pas bien travaillé, mais il a droit à la " redistribution des revenus ". Gardez 15 francs pour couvrir les coûts que vous avez supportés en effectuant cette " redistribution ". Répétez l'exercice régulièrement. Ce sera intéressant de voir si la fille travaille avec autant d'entrain, maintenant qu'elle sait qu'elle doit " distribuer " la moitié de ses gains, et d'observer si le fils fait des progrès, alors qu'il touche 10 francs même s'il n'en fait pas.
Après quelques temps, demandez à votre conjoint de vous aider à effectuer cette redistribution. C'est en effet une tâche complexe, vous en conviendrez. Vous devez doubler les effectifs de votre administration. Pour financer ce coût additionnel, portez à 30 francs l'impôt sur les gains de votre fille et diminuez à 8 francs la somme que vous versez à son frère.
Votre fille commence à comprendre le fonctionnement des administrations. Le risque maintenant est qu'elle invente quelque subterfuge pour échapper à l'impôt. Si vous la prenez sur le fait, punissez-la avec la plus implacable sévérité. Car l'évasion fiscale préserve la liberté des citoyens en asphyxiant le budget de l'État. Ceux qui pratiquent l'évasion fiscale n'en profitent pas seulement eux-mêmes, ils rendent service à toute la collectivité en freinant la prolifération des bureaucraties. Le pouvoir politique que vous incarnez dans ce cours pratique d'éducation civique doit donc se protéger contre cette réelle menace, qui mettrait simplement fin à toutes les formes d'oppression partout dans le monde. Voilà une leçon qu'il ne faut pas rater.
Je suis sûr que ces quelques exercices éclaireront vos enfants sur la nature de la démocratie, le rôle des hommes de l'État, l'utilité de leurs interventions et les moyens qu'ils emploient pour les financer. Ne perdez pas de temps. Commencez ces leçons dès aujourd'hui. Il en va de l'avenir de vos enfants.
Christian MICHEL, d'après une idée de Joseph SOBRAN, Genève, le 12 juin 1997
Privatiser
l'éducation pour gagner 50 milliards d'euros
La grandissime parlotte sur
l'Éducation nationale continue en une ronde perpétuelle jusqu'au fond
de toutes les régions ; certaines langues pointues avouent franchement
que le brassage du vent n'attire pas les foules qui sont désabusées à
l'avance.
Bien sûr l'une des raisons de ce manque d'intérêt est qu'il y a des sujets
tabou et l'un d'entre eux est la privatisation nécessaire de l'Éducation,
seul moyen connu d'assurer une éducation de qualité au moindre coût.
La privatisation pourrait commencer par le bon scolaire qui permettrait
aux parents de s'adresser à l'école de leur choix ceci dans une saine
concurrence. L'observation d'exemples positifs à l'étranger ferait
gagner du temps dans la mise au point des détails. La population serait,
à coup sûr, favorable ainsi qu'on avait pu le voir lors de la célèbre
manifestation nationale pour la liberté de l'enseignement après
l'arrivée au pouvoir de Mitterrand.
Mais cette grandissime et inutile parlotte a au moins l'avantage de faire
surgir des statistiques. Voici l'évolution de 1975 à 2002 telle
qu'elle est publiée avec toutes les incertitudes inévitables dans le désordre
bien connu des comptes publics, mais ce sont les tendances qui comptent.
1975 : 13 968 000 élèves et étudiants, Coût global : 14,6 milliards d'euros
constants, coût par élève ou étudiant : 1040 euros.
1985 : 13 900 000 élèves et étudiants. Le coût global dérape à 48,7
milliards d'euros, soit environ 3 500 euros par élève et étudiant.
2002 : 14 940 000 élèves et étudiants. Le coût global a éclaté à 103,6
milliards d'euros soit environ 6 930 euros par élève et étudiant.
Chacun voit par ces quelques chiffres la profondeur de la déroute. L'immense
destruction d'argent depuis quelques années s'explique de diverses
manières : prolifération fabuleuse de la bureaucratie, enrichissement
accéléré des syndicats et surtout de leurs chefs, centralisation excessive,
refus du marché et de ses sanctions à tous les niveaux avec absence de
contrôle généralisé.
Parallèlement la qualité s'est écroulée non seulement par développement
de l'illettrisme mais aussi par baisse générale de tous les niveaux.
En première année d'université, certains présumés étudiants ne savent
pas vraiment lire.
A contrario, il est intéressant de fournir le coût pour un élève du secondaire
qui étudie dans une école non subventionnée. Ce coût se situe autour de
3 600 euros seulement par an et l'enseignement est d'une qualité tout
à fait supérieure celui de l'enseignement officiel. Dans l'État actuel
de la législation, les parents qui choisissent cette voie doivent payer
deux fois : une fois par la terreur fiscale pour subventionner un prétendu
service public qui ne leur sert à rien et une fois par le jeu du marché
pour donner à leurs enfants l'éducation qu'ils jugent bonne. C'est un
immense scandale qui montre bien le caractère totalitaire de tout cet
édifice.
Ces chiffres confirment ce que l'on observe par ailleurs dans une foule
d'autres domaines. Chaque fois que l'on privatise un processus le gain
est d'au moins la moitié du coût avec une amélioration de la qualité en
plus.
La privatisation de l'éducation nationale économiserait donc 50 milliards
d'euros. Si l'on ajoute ce que donnerait la privatisation de bien d'autres
domaines, comme la santé par exemple, on voit que la marge de manœuvre
du gouvernement est immense, malgré ce qu'affirme mensongèrement la propagande
officielle.
Si le gouvernement en vigueur n'emprunte pas la voie royale de la liberté,
ce n'est nullement par une quelconque impossibilité, mais uniquement par
idéologie et pour servir l'intérêt électoral et financier de ses membres
et de leurs compagnons de route.
Vivement la Libération avec un vrai pouvoir de droite !
Michel
DE PONCINS, le 15 décembre 2003
Après un an de parlottes et de fêtes la prétendue grande réforme de l’école, inspirée par le rapport Thélot, est annoncée à coup de trompettes. C’est encore une non-réforme de plus ce qui n’empêchera pas les uns et les autres de s’en disputer la paternité pour réussir leurs opérations électorales.
La seule mesure qui n’ait pas été envisagée et la seule qui libérerait l’école du désordre où elle se détruit depuis des décennies serait la liberté de l’enseignement.
Il existerait un début de privatisation qui pourrait commencer par le bon scolaire ce qui permettrait aux parents de s’adresser à l’école de leur choix ceci dans une saine concurrence. L’observation d’exemples positifs à l’étranger ferait gagner du temps dans la mise au point des détails. La population serait, à coup sûr, favorable ainsi qu’on avait pu le voir lors de la célèbre manifestation nationale pour la liberté de l’enseignement après l’arrivée au pouvoir de Mitterrand.
Ce serait la fin du règne de la loi, les décisions étant prises à la base selon les besoins locaux et leurs multiples évolutions. La nouvelle loi en gestation prétend régenter l’Education de tout le pays pendant quinze ans : c’est une vraie folie !
Dans la liberté retrouvée, les universités et écoles seraient libres de leur gestion, beaucoup seraient vendues à des entreprises d’éducation. L’on verrait des groupes d’éducation se créer et se développer. Il y aurait de la concurrence et des inégalités ce qui conduirait à beaucoup de progrès et à leur généralisation par osmose.
Evidemment, ce serait l’horreur pour les socialistes et leurs compagnons de route actuellement au pouvoir. Mieux vaut pour eux la médiocrité générale que l’inégalité créatrice. Et que deviendrait dans ce schéma le pouvoir des chefs syndicalistes avec les satisfactions matérielles immenses que leur donne ce pouvoir ?
L’immensité du problème avec ses 14 millions environ d’élèves et d’étudiants, la multiplicité des organismes font ressembler l’Ecole à une armée rouge commandée par des généraux mexicains !
La déroute est totale avec en plus une immense destruction d’argent, qui s’explique de diverses manières : prolifération fabuleuse de la bureaucratie, inondation des lois et règlements, enrichissement accéléré des syndicats et surtout de leurs chefs, centralisation excessive, refus du marché et de ses sanctions à tous les niveaux avec absence totale de contrôle.
Parallèlement la qualité s’est écroulée non seulement par développement de l’illettrisme mais aussi par baisse générale de tous les niveaux. En première année d’université, certains présumés étudiants ne savent pas vraiment lire.
Chaque fois que l’on privatise un processus, le gain est d’au moins la moitié du coût avec une amélioration de la qualité en plus. La privatisation de l’éducation nationale économiserait donc 50 milliards d’euros. Si l’on ajoute ce que donnerait la privatisation de bien d’autres domaines, comme la santé par exemple, on voit que la marge de manœuvre du gouvernement est considérable, malgré ce qu’affirme mensongèrement la propagande officielle.
Les mesures proposées par Fillon et dont personne ne sait encore aujourd’hui si elles seront arrêtées finalement dénotent parfois une bonne intention mais s’inscrivent toujours dans ce contexte de nationalisation et de ce fait elles ne peuvent que conduire à la catastrophe. S’il y avait une boulangerie nationale elle ferait du mauvais pain à double prix et seuls les fonctionnaires et quelques privilégiés en obtiendraient du bon. Les multiples innovations dans le domaine de la boulangerie n’auraient pas lieu.
Bien sur pour couronner le tout suivant l’usage un nouvel organisme sera créé : le Haut Conseil de l’Ecole. La « République Fromagère » pour camoufler les calamités qu’elle crée aboutit toujours à de nouveaux organismes. Le terme de Haut Conseil ne nous dit rien de bon sinon pour la richesse de ses futurs membres. Nous avons un Ministre de l’Education nationale avec un grand nombre de satellites et le nouveau va ajouter une cause de désordre supplémentaire Voici quelques-unes des mesures proposées.
Nouveau brevet des collèges ? C’est sans doute l’ancien et merveilleux certificat d’études que l’on veut faire renaître sans oser prononcer son nom. Mais il faudrait arrêter l’obligation scolaire après ce nouveau brevet, pour laisser aller plus loin seulement ceux qui le veulent ou le peuvent. L’obligation scolaire au-delà de 13 ans est une catastrophe nationale.
Redoublement possible au gré des enseignants ? C’est bien de prévoir des redoublements pour éviter à certains élèves d’être largués sans jamais pouvoir se rétablir. Mais comment une loi peut-elle décider d’une procédure nationale dans une matière si grave avec une foule de cas particuliers? C’est aux parents d’accord avec les enseignants de décider et dans le cadre de la concurrence nécessaire entre les écoles.
Cadrage national des IUFM : c’est toujours la conception soviétique de l’uniformité. Il faut supprimer les IUFM qui sont irréformables et revenir à un apprentissage sur le tas complété sans doute par des formules diverses que le marché ferait surgir.
Langue vivante ? L’école va continuer à former des illettrés ou des bacheliers médiocres et on veut en plus leur apprendre une langue étrangère obligatoire !
Si le gouvernement en vigueur n’emprunte pas la voie royale de la liberté, ce n’est nullement par une quelconque impossibilité, mais uniquement par idéologie et pour servir l’intérêt électoral et financier de ses membres et de leurs compagnons de route. Une loi pour l’éducation, c’est pour longtemps : ces gens vont jeter une nouvelle génération dans le gouffre de l’illettrisme. | |
Principe d'une thèse réussie en sociologie |
Michel DE PONCINS, le 8 décembre 2004
On n'en finira jamais avec le désastre de l'éducation nationale, soumise depuis des décennies à la dictature de syndicats marxistes. Si l'on descend dans le détail, cette dictature se manifeste, en particulier, par la neutralisation d'un grand nombre d'enseignants qui en fait n'enseignent pas : ce sont des fantômes d'enseignants. Cela se traduit par des décharges de cours accordées généreusement chaque année aux enseignants du second degré notamment pour raisons syndicales, ainsi qu'un récent rapport le révèle à nouveau. En 2005, 97 000 enseignants, soit l'équivalent de 32 000 postes sur 665 000, n'exerçaient pas dans leurs classes mais étaient employés dans des bureaux de l'éducation nationale ou des syndicats. Le coût de cette dérive atteint 1,5 milliards d'euros. Le rapport indique que c'est près de 6 % du personnel enseignant qui est ainsi perdu pour l'enseignement. Il est clair que si l'enseignement était privatisé cette cause de pertes disparaîtrait pour la plus grande part, des contrôles s'exercant comme dans toute activité bien gérée. Bien évidemment la colère des syndicats s'est exercée très vite contre cette révélation. Il s'agirait, selon eux, " de porter atteinte aux droits acquis et aussi de remettre en cause la qualité de la pédagogie " !
Mais il n'y a pas que les professeurs qui soient des fantômes : il y a aussi des milliers d'étudiants fantômes inscrits dans les universités. Suivant le " Comité national d'évaluation " il se trouve que 10 à 20 % des étudiants inscrits en littérature française comparée à la Sorbonne ne mettent jamais les pieds en cours ni en travaux dirigés et le rapport ajoute franchement : " Cela démontre à l'évidence un détournement du statut d'étudiant à d'autres fins que celui de la formation ". Jean-Robert Pitte, président de la Sorbonne, dénonce franchement ce phénomène qui est " un des symptômes de la pourriture du système universitaire français ". La perversité du système dirigiste veut en fait que toutes les universités profitent de ces étudiants fantômes. En effet la dotation globale annuelle versée par l'État à ces universités dépend du nombre d'étudiants inscrits, qu'ils viennent ou qu'ils ne viennent pas au cours. Chaque étudiant rapporte à l'université 150 € par inscription. Nous remarquons souvent que la recherche de l'enrichissement personnel est un des moteurs du socialisme. On pourrait croire que le phénomène joue peu au niveau des étudiants et ce n'est pas le cas. Le statut d'étudiants fantôme ouvre des droits non négligeables : réductions au cinéma, chez le coiffeur, dans les auberges de jeunesse, et même billets d'avion à moindre prix avec en plus un excellent rapport qualité-prix de la sécurité sociale étudiante et la possibilité de diverses allocations ! Ces révélations récentes montrent une nouvelle fois l'énorme avantage que l'on trouverait à une privatisation de l'enseignement avec bon scolaire et vente des universités. Le raisonnement et l'expérience montre que chaque privatisation dans un domaine quelqu'il soit économise au moins la moitié des dépenses tout en améliorant la qualité. A l'échelle de la nation, ce sont au moins des dizaines de milliards d'euros qui sont en jeu !
Michel DE PONCINS; le 22 mai 2006
Globale ou syllabique : la querelle des méthodes
Fenêtres sur cours, l'hebdomadaire du syndicat d'enseignant SNUipp, annonce en couverture son dossier sur la question de la liberté pédagogique. Il est toujours intéressant de creuser ce que recouvre la notion de liberté pour le camp de l'ultra-gauche. Disons tout de suite que la liberté pédagogique serait une liberté menacée par le gouvernement. Quel revirement pour un camp qui ne connaît de " libertés " que celles conférées par l'Etat.
Le dossier " Pédagogie, j'écris ton nom ", titre bien trouvé pour ceux qui osent encore puiser la notion de liberté dans les choix politiques d'un Eluard, s'étend de la page 12 à la page 17. Mais pour les impatients, l'avant-édito en page 2 donne le ton : " … que certaines méthodes de lecture sont dénigrées par le Ministre …", la liberté pédagogique serait donc bien une résistance revendiquée contre la seule utilisation de la méthode syllabique en lecture. L'ouverture du dossier en page 12 affirme d'ailleurs une telle fronde sans s'encombrer de réserves et de nuances : " Le discours de Gilles de Robien sur la méthode " syllabique ", présentée comme la voie magique soi disant ignorée par les enseignants qui lui préfèreraient la " globale ", a suscité la colère. D'abord, ses affirmations trahissent une forte méconnaissance du travail des enseignants. Son injonction d'utiliser cette méthode, qui a suscité une forte mobilisation des enseignants, chercheurs, mouvements pédagogiques, parents, etc., a été vécue comme une mise en cause du principe de " liberté pédagogique ".
A travers cette prise à partie du ministre, qui se mêlerait de ce qui ne regarde qu'exclusivement les praticiens de l'éducation, le SNUipp et avec lui d'autres syndicats d'enseignants prétendent que la méthode syllabique ne serait pas ignorée par les professeurs des écoles, contrairement à ce que prétend le ministre. Les départager nécessite donc de vérifier l'état des lieux en matière de choix pédagogique. Il a fallu pour cela qu'une association, SOS Education, consacre ses fonds à une enquête qui va conclure à l'utilisation des méthodes globales et semi-globales par 93 % des enseignants en CP. L'action de SOS Education trouve sa même source dans le respect de la liberté pédagogique. Celle de pouvoir choisir la pédagogie à adopter en fonction des choix des enseignants, mais aussi naturellement des parents. Je me demande comment les syndicats de la gauche enseignante peuvent se permettre de critiquer la démarche de l'association, laquelle consiste simplement à permettre aux parents de connaître la méthode de lecture utilisée par les maîtres et maîtresses d'école de leur progéniture. S'indigner de la démarche de SOS Education c'est redouter un démenti de leurs affirmations par les faits. C'est surtout ignorer que la liberté pédagogique ne peut être ni une contrainte imposée par des mots d'ordre et des usages, ni une pratique qui pour exister devrait s'exercer dans le secret, l'occulte et être sourde aux interrogations des parents lesquels justement s'interrogent de plus en plus ouvertement.
Mettre en avant la liberté pédagogique était aussi une revendication de ces enseignants de primaire qui se sont heurtés au mur de l'institution. Qui ont dû se taire ou affronter certains collègues et formateurs pour le " crime anti-pédagogique " d'utilisation de manuels syllabiques dans l'apprentissage de la lecture. Rachel Boutonnet en témoigne, son " Journal d'une institutrice clandestine " relate une inspection en classe de CP au cours de laquelle un obscur et pompeux inspecteur lui assène que la liberté pédagogique ne saurait aller jusqu'à ne plus sanctionner l'utilisation d'une méthode syllabique. C'était aussi au nom d'une liberté pédagogique encadrée que des visites de formateurs menaient les enseignants à dissimuler un alphabet affiché : " quoi, vous apprenez l'alphabet aux petits, mais ce n'est pas ainsi que l'on procède ! ". On s'étonnera donc que la liberté pédagogique soit brandie comme un étendard par ceux qui en faisaient si piètre cas, ne serait-ce pas plutôt un argument de façade contre une volonté de réforme contestée en face d'un problème bien réel ?
Car il faut bien le dire : adopter la méthode semi-globale ou syllabique n'est pas un choix anodin, elle détermine l'avenir de nos jeunes, elle pourra faire la différence entre ceux qui étaient capables de faire moins de 5 fautes à une copie du certif et les élèves d'aujourd'hui, lesquels, avec 10 ans de plus que les premiers, entrent en fac ou en BTS sans pouvoir faire moins de 3 fautes élémentaires par phrase. Evidemment favoriser des élèves forts en orthographe et en grammaire est un choix de société qui n'intéresse que les enseignants, lesquels en réaction contre un enseignement bourgeois favorisant les enfants de famille peuvent opter en faveur de la table rase orthographique et des difficultés de lecture pour tous. Voila, il s'agit bien là d'un choix que l'on peut trouver tout à fait respectable et égalitaire, citoyen et tout ce que l'on voudra.
On peut reconnaître une liberté pédagogique aussi déterminante pour notre société de demain, mais cette liberté là doit être assumée. Assumée dans le pouvoir de sanction du ministère qui s'exercerait légalement, assumée dans les arbitrages des parents. Si il y a bien un capitaine dans le bateau éducation, ceux qui invoquent aujourd'hui une liberté pédagogique après l'avoir combattue au nom de ce qu'ils présentent comme une méthode quasi-scientifique, devront être très officiellement rappelés à l'ordre. Sinon alors vive la liberté pédagogique, la vraie. Que les enseignants choisissent leur méthode et en informent les parents, mais qu'ils acceptent d'assumer le risque de perdre des élèves dont les parents n'approuveraient pas les choix pédagogiques affichés. Car c'est bien à la liberté de choix éducatif des parents que mène la liberté pédagogique, on ne peut sincèrement vouloir l'une en excluant l'autre.
Xavier COLLET, le 4 octobre 2006
Blocage administratif : mode d'emploi
Avec la fin de l'année scolaire, la grosse question dans les écoles c'est la fermeture de classes.
Les directions d'écoles font un maximum, soutenues par les municipalités de gauche comme de droite pour maintenir les postes d'enseignants voire pour créer des classes supplémentaires. C'est ainsi que, contre l'avis même de la majorité des pédo-psychiatres, le très à gôôôche SNUipp fait le forcing en faveur de la scolarisation des deux ans. Tout cela, bien sûr, pour maintenir les troupes.
Mais la meilleure arme dont les syndicats disposent c'est le blocage administratif, lequel concerne une école sur deux et dure depuis plus de six ans.
Sous ce terme se cache une pratique qui vaudrait un renvoi pour faute lourde à toute cadre dirigeant du privé. En effet, il s'agit ni plus ni moins pour les directeurs et directrices d'écoles que de refuser de transmettre des informations stratégiques à l'inspection.
Un peu comme si un directeur d'usine refusait de donner le montant de sa production tout en exigeant en permanence qu'on lui fournisse plus de moyens. C'était d'ailleurs un peu le principe de fonctionnement des combinats soviétiques - en substituant la triche à la désobéissance - avec des indices de productions pharamineux et un gaspillage de moyens considérables.
Évidemment nos enfants ne sont pas des machines-outils, mais ils servent de variable d'ajustement des postes et des investissements.
En 6 ans des négociations ont bien sûr eu lieu, mais il faut croire que les revalorisations et créations de postes n'étaient pas suffisantes. Pourtant le ministère proposait de recruter un emploi de vie scolaire attaché à l'aide aux tâches de direction pour chaque école. Il octroyait aussi une journée de décharge par semaine pour les écoles à partir de 4 classes avec remplacement assuré par un enseignant stagiaire. Par contre il est vrai que la revalorisation de la prime de direction était mince, c'était là ignorer que quand on est de gôôôche on a beau cracher sur le fric des autres, on ne crache pas sur le sien.
En attendant donc les enquêtes de rentrée sont bloquées, ce qui ne permet pas de prévoir les effectifs à l'année scolaire n+1. Des informations peuvent filtrer mais celles relatives au pourcentages d'élèves étrangers, aux élèves en difficultés, à l'absentéisme pour par exemple des élèves inscrits en maternelle mais qui ne viennent pas, sont neutralisées. Pour autant les enquêtes ne sont pas bloquées pour tout le monde puisque SNUipp-FSU et autres récupèrent la doc auprès des directions militantes, ceci dans le but de résister aux pressions de l'inspection. Pressions bien légères en réalité mais qui font du syndicat le seul interlocuteur dans la préparation des prochaines rentrées.
Hé oui, à croire que les directions syndicalistes appelés ainsi à aider au recrutement de troupes plus nombreuses ne sont pas au service de la population qui les paie, mais à celui des syndicats qui en disposent avec notre argent comme de permanents à temps partiels. Après tout le fait que le SNUipp centralise de tels documents signifie bien que les directeurs et directrices adhérents ou sympathisants trouvent le temps pour travailler pour eux.
Il ne reste donc au syndicat que de jouer des chiffres et statistiques pour crier à l'état d'urgence. On se croirait bien dans un combinat soviétique non ? Avec coûts maximums et qualité minimale.
Xavier COLLET, le 12 juillet 2007