CHAPITRE 5
METTRE
NOTRE SANTÉ EN DANGER
La réglementation des services de santé nous donne l'illusion d'être protégé contre l'égoïsme de ceux qui voudraient abuser de nous. Mais c'est bien cette agression réglementaire qui se retourne contre nous au prix de notre argent, de notre santé et même quelquefois de nos vies.
Nous avons toléré et même encouragé l'agression réglementaire. Nous pensons qu'elle nous protège contre l'égoïsme des autres qui les pousseraient sinon à nous fournir en produits de médiocres qualité, particulièrement quand une déficience en matière de qualité peut rendre un produit mortel. Pourtant la réalité nous prouve que c'est au contraire l'agression réglementaire qui nous nuit plus qu'elle nous aide. La qualité est plus souvent compromise qu'améliorée par les réglements et les normes. Pour comprendre comment cela arrive, regardons ce que nous savons de l'impact de la normalisation. Il se trouve que la certification rendue obligatoire va automatiquement diminuer le nombre de fournisseurs de services par l'exigence qu'elle formule en matière de nationalité, de diplôme, de taxes ou de formation à l'endroit de ceux qui veulent créer des richesses. Dans le précédent chapitre nous avons vu comment la réglementation limitait le nombre de chauffeurs de taxi et d'assistantes maternelles tout en augmentant les prix facturés par ceux qui exercent légalement ces métiers réglementés. Des études ont montré qu'à chaque fois que le nombre de fournisseurs de services diminue, le nombre de personnes, particulièrement parmi les plus pauvres, qui doit se passer desdits services augmente. On a pu constater, par exemple, que lorsqu'il y a moins de plombiers à cause des difficultés à satisfaire les réglementations, alors les ventes de matériels de plomberie au détail augmentent ce qui indique que les particuliers préfèrent effectuer leurs réparations eux-mêmes plutôt que se payer des services indisponibles et hors de prix. Suivant la même logique, l'hygiène dentaire est plus mauvaise dans les États où la profession de dentiste est la plus réglementée, ceci tout simplement car les plus pauvres ne peuvent alors se soigner régulièrement. Pour la même raison, la volonté de limiter le nombre d'ophtalmologistes a des conséquences dramatiques sur la recrudescence des problèmes de cécité. On peut aussi vérifier que les accidents par électrocution grimpent au fur et à mesure que la réglementation du métier d'électricité devient drastique (1). On voit bien que ces lois qui prétendent nous protéger, nous tuent plus sûrement. En limitant l'accessibilité aux services, les réglementations vont aussi abaisser le niveau des services rendus. Effectivement, l'impact négatif de la baisse des fournisseurs dépasse largement l'augmentation de qualité qui en résulterait comme les exemples ci-dessus le montrent. Evidemment, peu de personnes se risquent à exercer des professions pour lesquelles ils n'auraient aucune compétence et la réglementation des métiers conduit à barrer l'accès à ceux qui les possédent ces compétences et qui pourraient exercer à des prix modiques. L'observation suivant laquelle la réglementation concourt à la diminution de la qualité des services prend une signification très personnelle quand nous réalisons que le secteur le plus réglementé est précisément celui de la santé. Pour la plupart d'entre nous, l'art de se maintenir en forme est le premier facteur de longévité et de qualité de la vie. Les réglementations limitent la disponibilité des services et par conséquent diminuent la qualité de soins dont nous pouvons disposer. Nous pouvons donc nous attendre à ce que les services de santé dans une économie du tout Etat soit inférieure à celle à laquelle nous pourrions aspirer dans une économie libre. Observons deux aspects de la réglementation des soins médicaux - celle qui est imposée aux praticiens et aux pharmaciens - nous verrons bien si le médicament est pire que le mal. L'autorégulation du marché : respecter le choix d'autrui Au milieu du dix-neuvième siècle, les médecins n'apprenaient pas leur travail dans les écoles de médecine mais par la pratique en tutorat ou bien encore par le développement de leurs propres thérapies (3). Bien des praticiens ont limité leur champ d'exercice professionnel à des spécialités précises telles que, par exemple, l'obstétrique, la médecine douce, la pose de sutures, etc … Une telle diversification dans les pratiques a pu encourager les innovations médicales et permettre aux patients de choisir leurs spécialistes en fonction de leurs besoins. Les spécialistes eux-mêmes pouvaient se constituer une clientèle et aiguiller leurs patients en fonction de leurs spécialités. Les meilleurs médecins furent recommandés par leurs patients alors que les plus mauvais perdirent leur clientèle et leurs références. Les médecins récoltaient ce qu'ils avaient semé, quant aux patients ils votaient avec leur argent régulant ainsi la qualité des soins. En matière de santé le client était roi. L'agression perturbe le fonctionnement du marché et porte atteinte à la qualité Dans la mesure où les membres du corps médical ne trichent pas quant à leurs qualifications et leurs états de service le marché des soins est capable de se réguler de lui-même. Pourtant il est arrivé que quelques praticiens indélicats exagèrent leur niveau de compétence afin de s'attirer des patients. En les trompant ils se rendirent coupable d'une perturbation du marché et mirent en danger la vie même de leurs patients. Les Américains se trouvèrent alors dans l'embarras, d'un côté ils ne voulaient se priver du libre choix, mais de l'autre ils ne savaient comment lutter contre la tricherie ou la fraude. Si ils avaient compris cette autre pièce du puzzle - la façon d'obtenir compensation des agresseurs - telle que décrite dans le chapitre 13 (" L'autre pièce du puzzle "), ils auraient laissé le marché se débarrasser des aigrefins. Malheureusement, même aujourd'hui, le rôle essentiel de la réparation n'est pas reconnu ou pas compris. Dans la troisième partie (" Comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé : comment nous générons des conflits dans un monde d'harmonie ! "), nous en apprendrons davantage à propos de ce principe et de la façon dont son application aurait désamorcé l'usage de la fraude en matière médicale. Mais pour l'instant concentrons nous sur le prix élevé que nous payons afin de combattre l'agression en devenant nous même les agresseurs. Comment les licences ont contribué à la baisse de la qualité des soins Au début des années 1900, chaque État avait accepté le principe d'agression des licences d'exercice pour la médecine. Ceux qui ne satisfaisaient pas à la réglementation en la matière étaient empêchés d'exercer, par la force si nécessaire, alors même que leurs patients se satisfaisaient de leurs services. Le choix des patients ne comptait plus et qu'importe si des médecins non licenciés étaient capables de les soigner convenablement ! Les consommateurs de soin n'étaient plus roi, le bureau des licences leur avait usurpé cette place. Les bureaux des licences se mirent à refuser d'accréditer les professionnels de santé qui n'avaient pas été formés dans des écoles médicales approuvées par le ministère. Seulement la moitié des écoles de médecines existantes furent reconnues et la plupart des autres durent alors fermer leurs portes (5). Ainsi en 1932 presque la moitié des étudiants en médecine ayant terminé leurs études ne trouvèrent pas de poste (6). Ceux qui avaient poursuivi leurs études dans des écoles non reconnues ou qui avaient commencé à développer leurs propres thérapies furent contraints à cesser leur exercice, et cela même si leurs traitements s'avéraient efficaces (7). Des spécialistes, tels que les sages-femmes, furent le plus souvent interdite d'exercer leur spécialité à moins de compléter un cursus médical complet (8). Il en résulta une chute du nombre de médecins par habitant : pour 100 000 habitants, le nombre de praticiens s'écroula de 20 % (9). Alors que les connaissances médicales augmentaient, le nombre de médecins disponibles pour assurer des services de plus en plus importants se rétrécissait. Bien que les traitements médicaux s'amélioraient en permanence, le manque de médecins excluait les plus pauvres des avances des dernières technologies médicales (10). Il fallu attendre les années 70 pour que la densité de médecin rejoigne celle des années 1900 ! (11). Mais il faut savoir que dans l'intervalle, le temps passé par chaque praticien avec ses patients a beaucoup augmenté dans la mesure où les soins sont devenus davantage préventifs et que les examens médicaux se développaient. Évidemment avec plus de travail et moins de praticiens les tarifs médicaux ont grimpé. Une façon de mesurer la pénurie en médecine est d'estimer la surcharge de travail qui pèse sur les médecins : la durée moyenne de travail d'un médecin est estimée à 60 heures par semaine pour les praticiens et à 80 heures pour les étudiants internes (12). Un chirurgien spécialisé dans les transplantations avec lequel j'ai autrefois travaillé m'avait demandé pourquoi je préférais me consacrer à la recherche au lieu de m'installer en cabinet. Ma réponse, sur un ton mi-blagueur, était que je me trouvais dans l'incapacité de fonctionner à mon régime normal au-delà de 48 heures de travail sans sommeil. Et il admit le plus sérieusement du monde qu'il fallait être capable de se passer de sommeil si longtemps si l'on voulait réussir en tant qu'interne et travailler dans le service chirurgical le plus exigeant : le sien. Mais des semaines de travail si longues peuvent avoir des conséquences désastreuses pour les patients. Lorsque ma mère avait la cinquantaine, elle se rendit chez ses médecins à cause d'une petite grosseur sur le sein. Son docteur, bien que sachant que 5 parents de ma mère avaient succombé d'un cancer, ne lui a même pas prescrit une mammographie. Embarrassé par la négligence de son médecin, ma mère ne s'est pas confiée à un confrère avant que la tumeur ne métastase. Peu de temps après elle rendit son dernier souffle. Mais le plus triste dans cette histoire est qu'elle arrive fréquemment. La même tragédie est survenue à la meilleure amie de ma mère ainsi qu'à ma belle-mère. Une autre amie a survécu à un cancer foudroyant de la bouche grâce à son dentiste qui insista pour qu'elle se fasse retirer une tumeur pour laquelle son médecin lui avait préconisé d'attendre l'évolution. Le cancer est la seconde maladie mortelle aux Etats-Unis (13) et tout praticien est capable de reconnaître une tumeur maligne. Est que les médecins que ma famille et mes amis ont consulté était surchargés de travail pour prescrire des examens complémentaires ? Est-ce cette charge qui explique la plus grande partie des erreurs médicales ? Beaucoup de Californiens le pensent. En 1990, ils ont tenté de faire voter une loi limitant la semaine de travail des médecins en hôpitaux à 80 heures par semaine ! (14) Bien sûr plus d'agression par le vote d'une loi n'est pas la solution puisque les médecins devant travailler moins, la pénurie médicale s'accentue. Comment les règlements limitent l'innovation Des pénuries, des prix plus élevés et une qualité irrégulière des soins sont quelques uns des nombreux problèmes causés par les réglementations en matière d'exercice de la profession. Beaucoup de spécialités médicales ont été marginalisées depuis la fin des années 30. Les étudiants en homéopathie, en ostéopathie, en chiropractie ne pouvaient plus obtenir la qualité de docteur (15). Les hôpitaux ou les écoles de médecine qui se seraient risqués à les employer pouvaient perdre leur habilitation, et donc ne plus pouvoir être en mesure d'accueillir les étudiants et les internes indispensables au bon fonctionnement des établissements (16). Les médecins qui se seraient associés avec eux, auraient partagé leur cabinet ou leur aurait envoyé des patients auraient risqué les foudres d'un conseil d'éthique avec sanctions professionnelles à la clé (17). Se fiant aux avis des docteurs habilités, les compagnies d'assurance en vinrent quelquefois à refuser de rembourser les soins dispensés par des praticiens de médecine alternative rendant leurs services inabordables (18).Ces pratiques discriminatoires étaient tellement flagrantes qu'en 1987 l'Association des Médecins Américains (AMA) fut jugée coupable d'user d'habilitation professionnelles pour "détruire la profession de chiropracteur aux USA" (19). Mais étions nous protégés des charlatans par ces lois réglementant la profession et dont l'un des effet était la suppression des thérapies alternatives ? Mon expérience personnelle suggère le contraire. Après avoir souffert de douleurs lombaires pendant des années et n'avoir eu comme prescription médicale que des anti-inflammatoires, un collègue m'a recommandé un ostéopathe qui l'avait aidé à vaincre cette même pathologie. Ma colonne vertébrale avait dû se bloquer dans une position non naturelle, certainement suite à un accident que j'avais subi il y a quelques années. L'ostéopathe réussit en effet à résoudre mon problème par une simple manipulation. Bien que la manipulation des vertèbres fût une pratique commune chez les ostéopathes, elle est pratiquée désormais chez les chiropracteurs. Lorsque mon ostéopathe prit sa retraite, il laissa sa place à un chiropracteur. Quelques années plus tard, alors que je souffrais des cervicales suite à un accident de voiture, je fus très heureux de recourir aux services de médecins alternatifs. Plusieurs études relatives aux accidents du travail démontrent que pour certains types de blessures le recours à la chiropractie s'avère moins onéreux et plus efficace que les traitements conventionnels (20). Avec retard, les médecins ont pu se rendre compte de la valeur des soins en chiropractie. Certains praticiens se mirent alors à apprendre et à pratiquer les techniques de manipulation des vertèbres (21). Dans les années 60 les ostéopathes furent donc à nouveau autorisés à exercer dans les hôpitaux habilités (22). Ils assurèrent le rôle de médecins généralistes puisque les autres médecins s'étaient reconvertis dans des spécialités plus lucratives (23). Avec une telle porte d'entrée, les médecines alternatives trouvèrent leur place dans la pratique médicale officielle, on peut seulement se demander combien de personnes ont inutilement souffert durant les 75 années pendant lesquelles la loi avait restreint l'accès aux thérapies alternatives. Comment les règlementations limitent la prévention La suppression des différentes pratiques médicales par des réglementations n'est plus d'actualité, mais les pressions subtiles peuvent être encore plus dévastatrices. Le rôle de la nutrition dans la santé et les maladies en est une bonne illustration. Les médecins réalisent rarement la puissance de la nutrition pour mettre les maladies en échec. En tant que chercheuse j'ai rapidement compris que la plupart des maladies humaines pouvaient être déclenchées chez des animaux de laboratoire par leur privation en vitamines ou en substances minérales. La plupart de nos maladies peuvent donc être prévenues par une meilleure alimentation. Bien des médecins ne savent pourtant pas reconnaître les symptômes de déficiences nutritionnelles. Depuis des années, la cirrhose du foie était considérée comme une maladie causée par l'alcool plutôt que comme une carence en certains nutriments consommés par le foie. Même si les babouins à qui on administrait de l'alcool avaient gagné moins de poids que les animaux témoins, les médecins ne réussirent pas à reconnaître cette carence comme un symptôme classique de stress nutritionnel (24). Bien sûr, au bout du compte la vérité a triomphé. Lorsque la lécithine, un nutriment commun, fut additionné au régime alimentaire des babouins, les dégâts hépatiques dus à l'alcool pouvaient être évités et un poids normal fut rétabli (25). Désormais, la thérapie nutritionniste est reconnue comme un élément important dans le traitement des désordres hépatiques dus à l'alcool. L'incapacité à reconnaître les symptômes classiques du stress nutritionnel, comme les retards de développement, résulte du manque de formation que les écoles de médecine ont dispensé dans ces domaines. Jusqu'en 1990, moins d'un tiers des écoles accréditées exigeaient une formation minimale en alimentation (26). L'excès de poids menace notre santé puisque les principales causes de mortalité telles que les maladies cardiovasculaires, le cancer, et les diabètes sont intimement liés à des désordres nutritionnels. Par exemple, les maladies cardiovasculaires peuvent être réduites de moitié par le recours à la vitamine E (27) ou par l'augmentation du ratio de protéines carbohydrates dans le régime alimentaire (28). Une étude menée sur un horizon d'une décennie sur plus de 11 000 adultes indique que la vitamine C contribue à limiter le taux de cancers et de maladies cardiovasculaires, en résulte une augmentation de la longévité (29). Bien que les écoles médicales enseignent peu la nutrition, les réglementations ont été utilisées afin de persécuter les nutritionnistes pour exercice illégal de la médecine si jamais ils prescrivent des compléments alimentaires à leurs patients. Les réglementations limitent notre accès à des informations capables de sauver des vies. Comment les réglementations limitent l'innovation Les dommages qui résultent des réglementations se surajoutent à l'utilisation des ressources publiques destinées au financement de la recherche médicale. Lors de mes fonctions au sein d'un comité qui évaluait les résultats des recherches, j'ai appris que les projets les plus novateurs étaient rarement subventionnés. Chaque membre des comités d'évaluations doit proposer une note pour les projets examinés, il suffit d'un seule note défavorable pour que le projet ne soit pas financé. La recherche en ostéopathie et en chiropractie est donc peu favorisée. La recherche en thérapies de la nutrition est aussi un parent pauvre. Même Linus Pauling, prix Nobel de chimie mais aussi de la paix, eu des difficultés à obtenir un financement pour ses recherches sur l'utilisation de la vitamine C dans le cadre du traitement du cancer (30). Comme les citations que j'ai ajouté le montrent, nous savons désormais que ceux qui prennent de la vitamine C vivent plus longtemps et sont moins exposés aux cancers et aux maladies cardiovasculaires. Combien de vies furent prématurément perdues à cause de notre incapacité à reconnaître ces apports scientifiques ? Nous avons accepté le principe des impôts en pensant que des industries uniquement motivées par la recherche du profit maximum seraient incapables de financer des recherches utiles à l'humanité telles que celles entamées par Pauling. Et pourtant des études établissent que 10 % seulement des nouvelles technologies médicales dépendent de financements publics (31). La plus grande partie des innovations médicales, 90 % en l'occurrence, sont financées par le secteur privé. Sur les 50 dernières années les dépenses publiques et privées dans le secteur médical ont été équivalentes (32). Il se révèle pourtant que les résultats obtenus pour les recherches financées par le privé sont neuf fois plus important en terme de mises sur le marché que celle financées par le public. Les gaspillages issues de ces financements publics ne représentent qu'une partie de ce que nous avons perdu. Si notre argent n'avait pas disparu dans ces financements nous aurions pu financer la recherche de notre choix ou nous aurions permis à l'industrie de la mener directement, nous y aurions gagné des découvertes supplémentaires qui auraient pu prolonger ou même sauver des vies. La médecine n'est pas aussi infaillible que le pensent beaucoup de personnes. Moins de 25 % des traitements médicaux se sont révélés efficaces lors d'essais cliniques (33). De tels essais prennent beaucoup de temps et s'avèrent coûteux et les médecins hésitent à mettre fin à des thérapies qui pourraient s'avérer bénéfiques dans certains cas quelques soient les résultats des études. En conséquence la chirurgie coronarienne, la plus fréquemment pratiquée aux Etats-Unis, a prouvé son efficacité quelques années seulement lors d'un test conduit sur un seul groupe de patients (34) avant d'être devenu un traitement standard. Cela veut aussi dire que bien des gens ont souffert inutilement avant que ce traitement ne se répande. Mais d'une certaine façon cette situation est inévitable car nous avons besoin de preuves rigoureuses de l'efficacité d'un traitement, et la phase de test dure longtemps, mais c'est de temps justement que manquent certains malades. Ainsi tout au long de la phase de test, certains applications médicales non encore validées peuvent être utilisées, alors que d'autres sont tout simplement bannies. Cette sélection aléatoire de traitements a souvent conduit à des situations tragi-comiques dans lesquels des traitements considérés au même niveau que de la charlatanerie sont devenus des thérapies largement adoptées. La médecine n'en est qu'à ses débuts et il y a encore beaucoup de choses que nous ne savons pas. Que cela non plaise ou non nous sommes des cobayes pour les médecins et les thérapeutes alternatifs. Seulement voila, les réglementations limitent les chances d'avoir accès à certaines thérapies et ne nous protégent pas des risques de celles qui ont été approuvées. L'histoire se répête : les riches d'enrichissent grâce à notre aide ! La nécessité d'obtenir une autorisation d'exercice s'imposait aux personnels soignants dans les premières années des Etats-Unis, mais elle fut abandonée au milieu du 19ème siècle. L'homologation avait exclu des thérapeutes compétents de l'exercice médical et avait empêché le développement de thérapies alternatives comme, par exemple, la médecine par les plantes. Elle avait aussi introduit le monopole de certaines pratiques médicales et retardé les recherches dans des domaines innovants (35). Ces inconvénients nous sont familiers car ils sont la conséquence des réglementations actuelles de la profession. Si l'histoire se répète ainsi pourquoi avoir re-réglementé ce secteur au vingtième siècle ? En fait la réglementation de la pratique médicale est un résultat du lobbying de l'AMA (American Medical Association). Cette situation n'a rien d'exceptionnel : les réglementations sont exigées, non par les patients mais par les professionnels eux-mêmes ! Effectivement, des organisations professionnelles sont souvent créées dans le simple but de faire pression en faveur de réglementations (36). Les fournisseurs de services réclament cette réglementation pour que les législateurs demandent aux praticiens en exercice les conditions d'entrée dans la profession. On ne sera surpris de découvrir que les médecins en place ont fixé des obligations drastiques pour les nouveaux entrants et ont bannis certaines spécialités. La plupart des médecins ont appuyés ces mesures en pensant qu'elles permettraient une amélioration de la qualité des soins dispensés. Mais les responsables de l'AMA semblaient bien se rendre compte que la limitation du nombre de médecins permettait de maintenir à un niveau élevé les rémunérations de ceux en activité (37). L'ordre pu même augmenter les capacités requises afin d'éventuellement diminuer le nombre de praticiens (38). Le choix est restreint et les tarifs s'envolent. Comme les membres de l'AMA contrôlent les organes d'accréditation, ils peuvent aussi influencer les comportements des praticiens en exercice par la menace qu'ils font peser de les radier. C'est ainsi qu'un médecin ayant cassé les tarifs a subit les foudres de l'AMA (39). De la même façon lorsque l'acupuncture fut introduite aux Etats-Unis, les membres de l'AMA tentèrent d'en interdire la pratique à ceux qui ne passaient pas sous leurs fourches caudines (40). D'autres spécialités exercées de façon plus convaincantes par des paraprofessionnels se sont retrouvées dans la même situation (41). Devrions nous accuser les promoteurs de l'AMA des effets négatifs de leur mise sous tutelle ? Non, les dirigeants de l'AMA n'ont fait qu'observer notre goût de l'agression par voie étatique au nom de l'intérêt général. Il est possible que la dernière fois que nous avons usé de cette sorte d'agression, des médecins en exercice en aient été victimes. Comme le serpent dans le jardin d'Eden, l'AMA nous a tenté pour que nous agissions contre nos véritables intérêts. Nous avons été induits en tentation et nous ne pouvons en blâmer que nous-mêmes. Les pauvres s'appauvrissent : la discrimination contre les défavorisés Les pauvres s'appauvrissent :la discrimination contre les défavorisés Comme toujours ce sont les plus pauvres qui souffrent le plus de l'agression de ces réglementations. Les opposants à la restriction d'accès aux carrières médicales avaient craint que les défavorisés aient plus difficilement accès aux soins médicaux à cause de l'augmentation des tarifs. Les zones rurales qui ne pouvaient plus retenir un médecin à temps plein doivent s'en priver définitivement (42). La réglementation de la profession a diminué radicalement le nombre de médecins femmes et de couleur. En 1910 il y avait sept écoles de médecine spécialisées dans la formation de praticiens noirs, il n'en restait plus que deux en 1944 (43). Le nombre de femmes médecins fut divisé par deux puisque les écoles se mirent à réserver le peu de places disponibles pour les hommes (44). Les étudiants les moins fortunés furent, eux, complètement exclus de la profession puisque les écoles de médecine qui proposaient des cours du soir pour ceux qui ne pouvaient se payer le luxe de ne pas travailler et de payer une scolarité perdirent leur habilitation (45). Une situation dans laquelle tout le monde perd Un jeu à somme négative Les pauvres ne sont pas les seuls à pâtir des réglementations. Ceux qui ne peuvent pas se payer les tarifs élevés causés par le système de réglementation actuel demandent souvent aux agents du gouvernement de taxer les riches (dont les médecins) afin de financer leur accès aux soins. Ainsi ceux qui souffrent des réglementations ne font là que prendre leur tour en tant qu'agresseurs. Les agents du gouvernement, qui font respecter les réglementations en matière médicale et qui collectent des impôts pour payer les frais médicaux important des pauvres, ne créent pas la moindre richesse. Pour entretenir ces agents de l'Etat il faut donc percevoir des impôts supplémentaires ce qui contribue à réduire encore notre part dans les richesses que nous créons. Bien que la condition des pauvres soit la plus visible, l'agression des réglementations médicales nuit à tous. La perte de nouvelle thérapies (par exemple en matière de nutrition) et innovations médicales est la face cachée de l'iceberg, nous en payons tous le prix. Ainsi quand ceux que nous aimons meurent d'une maladie encore incurable nous souffrons de notre refus d'accepter la liberté de choix et d'initiative de chacun ! Une façon de s'en sortir Sans les réglementations professionnelles comment pourrions nous trouver des électriciens ou des chirurgiens compétents dans la mesure où nous leur confions nos vies ? A une certaine époque la meilleure façon de trouver des professionnels compétents était de rechercher leurs références, faire marcher le bouche à oreille. Mais il reste possible que nous ne connaissions personne capable de nous recommander un médecin qualifié. Devons nous alors passer des heures à rechercher le professionnel compétent ? Heureusement la réponse est non. Il existe des organismes indépendants qui se chargent d'évaluer et de comparer. Par exemple nous ne nous soucions pas aux Etats-Unis des risques de défaillance concernant les matériels électriques et pourtant ils ne sont pas contrôlés par l'Etat gouvernement mais par un organisme privé de certification : l'Underwriters Laboratories Inc. (UL), lequel a testé plus de 6 milliards de produits avant de leur attribuer son label de qualité UL (46). Aux fabricants de payer les frais nécessaires à la mise en place de ces tests. Cette procédure est basée sur le volontariat dans la plupart des pays, y compris les Etats-Unis. Ainsi, si vous ou moi souhaitons faire l'acquisition de matériel électrique non certifié alors cela nous sera possible. Cependant, la plupart des détaillants ne commercialiseront pas de matériels non labelisés UL. Le marché permet ainsi la protection du consommateur tout en permettant à ceux qui le souhaitent de prendre des risques. Mais pourquoi certains voudraient ils acquérir des appareils électriques non certifiés ? Quelques consommateurs pourraient vouloir faire l'acquisition de produits très spécifiques vendus en si petites quantités que le coup de certification ne serait pas amorti. Ils pourraient néanmoins les acheter puisque la décision finale leur appartient. Mais dans la mesure où le label UL est très largement répandu pour les appareils électriques, les consommateurs n'ont qu'à rechercher le logo UL, ils n'ont pas besoin de chercher plus loin. Mais qu'est ce qui garantit l'honnêteté des Underwriters Laboratories ? Pourquoi n'attribueraient ils pas leur bénédiction à tout fabricant capable de payer le tarif des tests ? Tout simplement car le recours à la certification n'est pas obligatoire et que les fabricants n'y font appel que si l'obtention de cette certification leur garantit une réputation de qualité et de fiabilité. Si les UL se permettaient de certifier des produits défectueux alors leur certification deviendrait sans valeur et les fabricants se tourneraient vers d'autres agences de certification, lesquelles existent déjà (47). La domination dont le label UL bénéficie sur le marché des produits électriques résulte de l'excellence de ses services. UL comme la plupart des entreprises récolte ce qu'il a semé. Au lieu d'utiliser l'agression des lois, les électriciens peuvent bénéficier des principes de la certification mis en place par des organisations professionnelles pour assurer la qualité des services. Le label UL peut être largement utilisé par ceux qui l'ont obtenu, il peut figurer sur les cartes professionnelles, sur les publicités et même sur les camionnettes afin d'orienter le choix du consommateur. De plus une telle certification teste les connaissances nécessaires à la pratique professionnelle plus que d'autres critères comme la nationalité ou l'appartenance à une organisation. Les domaines dans lesquels la certification existe disposent de davantage de fournisseurs de service que ceux dans lesquels la réglementation règne. Or plus de fournisseurs de services, notamment de soins, cela signifie des coûts d'accès plus faible et donc une plus grande facilité de se soigner pour tous ! (48) Les professionnels de santé pourraient donc se faire volontairement évaluer par leurs organisations professionnelles plutôt que nous en passions par l'agression réglementaire. Par exemple l'AMA pourrait évaluer les praticiens selon toute une batterie de critères et obtiendraient leur certification à condition de répondre à des exigences déterminées. Une telle certification pourrait faire l'objet de publicité de la part de ceux qui se la sont vus remettre. Les usagers les plus exigeants rechercheraient les médecins certifiés par les organismes les plus sévères. Un tel programme de certification pourrait être financé par les professionnels eux-mêmes comme dans le cas des UL. Ils paieraient d'ailleurs sans rechigner puisque l'obtention de leur certification leur permettrait d'obtenir une meilleure confiance. Une organisation professionnelle comme l'AMA en profiterait également d'autant plus que le nombre de praticien serait important, ceci contrairement à la situation qui prévaut actuellement et dans laquelle l'AMA profite de la limitation du nombre de professionnels. L'AMA prendrait tout de même garde à ne pas certifier n'importe qui faute de quoi leur certification ne vaudrait plus rien et les professionnels se tourneraient alors vers d'autres organismes. Les spécialités pour lesquelles l'AMA ne délivrerait pas de certification (médecine par les plantes, homéopathie, …) pourraient obtenir leur certification auprès d'autres organismes spécialisés dans lesdites spécialités. Pour protéger son label, les UL exercent un contrôle sur les produits qu'ils certifient afin de garder leur réputation de fiabilité. En matière de certification des soins, on peut penser que le même contrôle serait exercé par les organismes de certification. Les organismes de réglementation par contre contrôlent mal la qualité des services délivrés par les professionnels. A titre d'exemple, en 1985, des assureurs ont dû sanctionner quatre fois plus souvent des praticiens pour mauvaise qualité de soins que ne l'ont fait leur propre conseil de l'ordre (AMA). Les compagnies d'assurances assurent donc déjà une meilleur surveillance que les organismes de réglementations quant à assurer la qualité des prestations. Le marché permettrait donc de mieux protéger les consommateurs de soin grâce à la mise en place d'organes de certification indépendants. La drastique augmentation des coûts de la santé serait mise en échec par la fin des réglementations. Actuellement les professionnels de santé passent la majeure partie de leur temps à effectuer des actes que d'autres pourraient réaliser sans problème. Une étude du gouvernement canadien indique par exemple que 80 à 90 % des travaux dentaires pourraient être réalisés par un étudiant en médecin avec une formation complémentaire. Permettre à chacun d'exercer à son niveau de compétence réduirait les coûts des interventions dentaires de 40 % dans l'Ontario (50). D'autres études ont montré que les infirmières et d'autres personnels soignants n'ayant pas la qualité de médecins sont capable de diagnostiquer et de soigner des petites affections aussi bien que les médecins (51). Cependant, aux États-Unis, ils n'ont pas eu le droit de se substituer pour ces tâches aux docteurs en médecine, mais aujourd'hui, dans la plupart des États, les infirmières peuvent posséder leur propre cabinet et prescrire des médicaments (52). Il a fallu pour obtenir cela lutter contre des réglementations porteuses de gaspillages d'argent et de compétences ! Lorsque j'étais lycéenne, j'ai rencontré un vétéran du Viet-Nam qui désirait intégrer une école médicale après son diplôme d'université. Pendant son temps de service la pénurie de médecins dans l'armée américaine l'avait conduit à réaliser des opérations chirurgicales d'urgence afin de sauver des soldats qui, sans son intervention, auraient perdu tout leur sang. Cet homme était donc manifestement capable d'aider un chirurgien pendant une opération, il pouvait aussi suturer des blessures superficielles. Pourtant, en dépit de son expérience, il dû compléter son cursus médical avant de mettre en oeuvre les compétences qu'il avait acquises. Bien des vétérinaires ou des personnels de laboratoire sont des chirurgiens compétents, mais ils n'ont pas le droit d'utiliser ces compétences même à de faibles niveaux. Si on leur avait laissé la possibilité d'assister des chirurgiens ou de prendre en charge des opérations simples, le coût des opérations médicales de routines se serait effondré. Et des coûts médicaux plus faibles permettent une plus grande accessibilité des soins, plus particulièrement pour les pauvres. La qualité serait maintenue car des praticiens moins expérimentés pourraient - et devraient - transmettre les cas les plus difficiles aux plus compétents (53). Ainsi, au lieu d'être harassés par les soins routiniers, les médecins pourraient se consacrer à repousser les limites de la médecine. Ils pourraient continuer à bien gagner leur vie pour des opérations délicates alors que les services médicaux de routines seraient assumés pour des tarifs plus faibles par des praticiens moins diplômés. Les hôpitaux et les centres médicaux pourraient recruter leur personnel en fonction de leurs aptitudes quelque soit le le lieu, l'époque ou la façon dont ils les ont acquises. Ainsi, les formations pour les praticiens de toutes spécialités pourraient largement se diversifier. Les aspirants à la médecine pourraient diversifier leurs parcours, se former en cours du soir ou développer de nouvelles thérapies. Non seulement les soins traditionnels deviendraient plus accessibles financièrement, mais de nouvelles façons de soigner apparaîtraient. Les patients qui accepteraient des traitements non traditionnels devraient être capable d'en assumer les risques et les bénéfices éventuels. Ainsi, ils fourniraient volontairement un service à l'ensemble de la collectivité en nous permettant de déterminer la valeur de chaque traitement. Ces gens pourraient se mettre en danger en essayant ainsi de nouvelles thérapies. Mais la vie est remplie de ces risques. Entre 40 000 et 50 000 personnes sont tuées chaque année dans des accidents automobiles (54) et pourtant conduire n'a pas fait l'objet d'une interdiction. Chacun décide de son avantage à posséder une voiture en prenant ses risques. Nous devrions aussi laisser chacun prendre ses risques quant aux thérapies médicales. En disant non à l'agression des réglementations nous améliorons le niveau global des soins en les rendant plus accessibles, en encourageant les innovations et en permettant à chacun de donner la vraie mesure de ses capacités. Notre prospérité dépend de notre volonté de laisser chacun faire ses propres choix ! Bien sûr les bénéfices de la déréglementation en matière médicale pourraient être réduits à néant par des pratiques frauduleuses. Les praticiens qui tenteraient de tromper leurs patients par de faux certificats perturberaient l'équilibre du marché de la même façon que le font les réglementations. Le chapitre 13 nous expliquera comme agir vis-à-vis des agressions sans devenir nous-même des agresseurs. Nous verrons comment le second principe de non-agression permet de redresser nos fautes, réhabilite les agresseurs et plus important encore les dissuade d'agresser. Mais avant d'examiner en détail ce concept, passons en revue ce que nous coûte la réglementation des médicaments.
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...mainly the research refutes the claim that licensing protects the public. - Stanley Gross, Professor of Psychology, Indiana State University
... la plupart des faits mettent en évidence que la certification n'a, au mieux, aucun effet sur la qualité des produits, au pire, elle peut nuire aux consommateurs. - S. David Young, RULE OF EXPERTS
Les règles les plus sévères en matière de certification ont pour effet la réduction des services mis à disposition par les professionnels. Les plus pauvres en souffrent le plus dans le sens où les services à faible coûtsont réduits. Pour résumer ce sont les pauvres qui subventionnent les coûts de recherche d'information au profit des riches. S. David Young, THE RULE OF EXPERTS
Les chirurgiens en manque de sommeil ont un risque de réalisation d'erreurs médicales de 20 % supérieurs aux autres et sont 14 % moins rapides que leurs collègues selon une enquête récente. SECOND OPINION Mai 1999
Restreindre la pratique médicale et la confiner…à un groupe particulier qui doit lui-même se conformer à l'orthodoxie dominante, conduit à limiter les expérimentations et donc réduire l'accroissement des connaissances dans ces domaines. -Milton Friedman, prix Nobel d'économie.
Les carences en vitamine C sont en relation avec une faible concentration en plasma ascorbate, ils constituent un risque pour la survenance de troubles coronariens. BRITISH MEDICAL JOURNAL 1997
… par des mesures nutritionnelles correctes, il est possible d'allonger la durée de vie et le bien-être d'environ 25 ans. Linus Pauling Prix Nobel de Chimie
… les scientifiques les plus en pointe savent qu'ils ne recevraient pas de subvention si ils annonçaient leurs véritables recherches, en conséquence ils doivent mentir. Ceci a été explicitement révélé par au moins deux lauréats du prix Nobel. WORLD RESEARCH NEWS 1990
Les cures de rajeunissement bidon incluent des produits destinés à adoucir la peau, à faire en sorte que les gens gomment les symptômes de la vieillesse, on parvient à leur enlever les tâches brunes et la cellulite. Bien évidemment il n'existe pas de produit qui puisse arrêter le vieillissement pas plus que la médecine n'est parvenue à faire repousser des cheveux sur un crâne chauve. - Rapport du Congrès sur la charlatannerie, 1982
Upjohn a introduit le Rogaine … comme le premier médicament dont l'efficacité a été prouvée sur la calvitie masculine. - SCRIP, 1986
… les ordres médicaux sont devenus les dispositifs principaux de protection des positions monopolistiques des professionnels. -Marie Haus REGULATING THE PROFESSIONS …
… un trop-plein de médecins menace. … il faut en limiter le nombre. - Journal of the American Medical Association, 1932
Si vous augmenter le coût de la licence nécessaire à l'exercice médical, vous augmentez du même coup les tarifs médicaux et diminuer en proportion le nombre de personnes qui peuvent se payer des soins. - William Allen Pusey, Président de l'AMA, 1927
En proportion et en valeur absolue le nombre de femmes médecins était plus important en 1910 qu'en 1950. - Stanley J. Gross, professeur de psychologie à l'Université d'Etat de l'Indiana
Nous agissons pour les fabricants, les acheteurs, les utilisateurs et les propriétaires de résidences. Nous faisons quelque chose pour l'humanité. -William Merrill, inspecteur de l'UL, 1923
La certification fournit toutes les informations qu'impose les réglementations tout en élargissent la palette de choix offerts aux consommateurs. - Keith B. Leffler JOURNAL OF LAW AND ECONOMICS
…l'étude de l'histoire médicale indique que la charlatanerie se développe lorsque les médecins sont rares ou que leurs remèdes sont inefficaces. Les réglementations peuvent accentuer ces problème en raréfiant artificiellement le nombre de praticiens. S. David Young, THE RULE OF EXPERTS |