La
guerre et la pauvreté ne sont pas le fruit de l’égoïsme des autres, mais ceux
de la manière dont nous réagissons à ce supposé égoïsme. Si nous aspirons à changer
le monde, pensons d’abord à nous changer nous-même.
L’humanité est au bord d’un nouvel âge de son évolution. Ces dernières décennies nous ont invité à nous pencher sur la recherche de notre paix intérieure et de notre enrichissement spirituel. En fonction de nos parcours personnels nous exprimons différemment cette grande découverte. Les plus « terre à terre » se sentent prêt à nous apprendre à devenir plus responsables comme le fait Wayne W Dyer dans « Your Erroneous Zones ». Ceux qui se penchent sur la métaphysique nous proposent de créer nos propres univers comme le fait Shirley MacLaine dans « Out on a Limb ». Les plus religieux savent que le royaume de Dieu est en nous et suivent ce chemin si rarement emprunté : « The Road Less Traveled » tel que le présente Scott Peck. Quelquefois nous aspirons tout simplement à nous trouver grâce au pouvoir de l’amour ainsi que le fit Richard Bach dans « The Bridge Across Forever ». Finalement notre harmonie intérieure et notre prospérité dépendent de nos réactions vis-à-vis de notre environnement. Pourtant apporter paix et prospérité au monde qui nous entoure semble être une tâche hors de notre portée. Au cours du siècle précédent de grandes réformes sociales furent entreprises. Et pourtant bien des hommes continuent à mourir de faim alors que les ressources de notre planète pourraient nourrir tout le monde. Chez nous les sans-abris et les pauvres voient leur nombre augmenter. La violence n’est plus un phénomène lointain : elle touche nos quartiers, nos écoles. La nature qui nous nourrit est ravagée, violée. Quand nous réalisons la façon dont nos réactions contribuent à notre équilibre intérieur nous acquérons le contrôle de nous même. Notre incapacité à agir disparaît lorsque nous cessons de mettre sur le dos des autres les malaises que nous créons. Ceci vaut aussi pour le monde qui nous entoure. Aujourd’hui, en tant que société, en tant que nation, en tant que « conscience collective », nous nous sentons de nouveau impuissant, nous attribuons tous les malheurs du monde à l’égoïsme. Les lois de l’Etat reflètent un patchwork de nos conceptions individuelles, ces lois considèrent que nous sommes légitimés à contrôler l’égoïsme de notre prochain par la force si nécessaire. Tenter de construire un monde meilleur en se concentrant sur les autres plutôt que sur nous-mêmes nous conduira à un échec total. Quand les autres refusent les décisions que nous voulons leur imposer alors le conflit s’envenime et consume nos forces. Vouloir contrôler les autres, même au nom de leur propre bonheur, provoque d’autres effets pervers. Ceux qui savent susciter l’intimité dans leurs relations personnelles vous diront qu’on ne peut brusquer l’amour. Tenter de contrôler ou de manipuler nos proches ne peut faire naître que ressentiment et colère. De même, essayer d’exercer le contrôle sur les habitants de notre ville, de notre pays, de notre planète est aussi destructif d’amour et de confiance. Forcer notre prochain à devenir plus altruiste génère plus d’animosité que de bonne volonté. Prétendre contrôler l’égoïsme est un remède pire que le mal. Nous récoltons ce que nous semons. En voulant contrôler nous finissons par nous faire contrôler. Nous montrons du doigt les dictateurs, les communistes, les politiciens, les cartels internationaux. Et nous ne concevons pas que notre volonté de mettre fin aux égoïsmes nourrit l’emprise de ceux là même que nous dénonçons : les politiciens et consort. Notre aspiration à contrôler nos voisins est semblable à une pierre manquant sa cible désignée pour ricocher et déclencher des effets politiques que subiront notre communauté mais également le monde tout entier. En réalité nous voulons agir mais nous ne connaissons pas les conséquences de nos actions. De toute bonne foi nous essayons de plier nos voisins à notre volonté, certains que nous sommes de protéger ainsi le monde de leur folie et de leur vision à court terme. Nous déployons toutes nos forces afin de faire régner la paix et la prospérité sans avoir conscience de propager ainsi la guerre et la pauvreté. En combattant au nom de notre rêve, nous travaillons sans le savoir à sa propre destruction. Si nous pouvions prendre du recul ! Notre comportement ressemble à celui que nous pouvions avoir lorsque nous étions enfants, nous pensions alors nous enrichir en échangeant une pièce de un franc contre cinq pièces de dix centimes. Quand un adulte tentait de nous convaincre, nous refusions d’abord de le croire, mais une fois que nous avions compris nous ne pouvions plus nous faire rouler et admettions très facilement qu’un franc valait plus que cinquante centimes. Ainsi quand nous réalisons la folie qu’il y a à vouloir contrôler les autres nous sommes surpris et renions nos désirs passés. Ce fut là exactement ma réaction ! Mais quand nous nous continuons à nous soucier de l’état du monde alors nous ne laissons pas tout tomber. Je pense que vous vous sentez suffisamment concernés pour persévérer et explorer ce que ce livre peut vous proposer. Une fois que nous avons fait preuve du courage consistant à reconnaître notre part de responsabilité dans le problème tel qu’il se pose nous devenons un élément de la solution, et ce indépendamment de ce que les autres feront. Nous leur savons gré de ne pas tenter de nous agresser et nous cessons de vouloir les contrôler. En agissant de la sorte, nous démantelons leurs moyens les plus efficaces de nous contrôler. Quant aux autres, ils ne font qu’allumer les incendies de la guerre et de la pauvreté. Nous nourrissons les flammes ou nous les étouffons. Si nous n’en comprenons pas la nature nous attisons le brasier au lieu de l’éteindre. Faute de comprendre en quoi nous contribuons à l’enfer, nous désespérerons d’un monde d’égoïstes incapables de faire l’expérience de l’harmonie et du partage. Voir les choses ainsi c’est se leurrer profondément ! La paix universelle et l’abondance sont des objectifs atteignables de notre vivant. Quand nous aurons compris comment ne pas attiser les braises de la guerre et de la pauvreté, nous pourrons concrétiser notre rêve.
| Une société de liberté implique qu’elle soit psychologiquement apte à contenir en son sein des individus acceptant la pleine responsabilité de leurs actions individuelles.. - Edith Packer, Psychologue
... les croyances collectives inconscientes modèlent les institutions de par le monde et sont à la base de l’institutionnalisation de l’oppression et de l’injustice....En changeant délibérément la perception que nous avons de ce monde, nous changerons ce monde.. - Willis Harman, Paths to Peace
... car ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera. - La Sainte Bible, Epitre aux Galates 6:7
Chacun d’entre nous porte la responsabilité de chacune des guerres à cause de l’agressivité dont nous faisons démonstration dans notre vie de tous les jours … Quand nous aurons réalisé cela … Que toi et moi sommes responsables … De toute la misère du monde entier à laquelle nous avons chaque jour contribué … Alors enfin nous agirons... - J. Krishnamurti, FREEDOM FROM THE KNOWN
La vérité vous rendra libre – mais auparavant elle vous fera piquer une sacré colère... - M. Scott Peck, auteur de THE ROAD LESS TRAVELED Nous ne serons pas libre tant qu’un seul sera dans les chaînes. Aussi longtemps que éprouverons le besoin d’exercer un contrôle sur les autres, quelque généreux que soient nos motifs, nous serons prisonniers de ce besoin. En nous libérant de ce besoin, nous nous libérons nous-même. - Marilyn Ferguson, THE AQUARIAN CONSP |