ÉnergieY
a de l'air dans le gaz Publication
judiciaire Lettre type de réclamation au sujet de la "Contribution au Sévice Public de l'Énergie" Ouverture du marché de l'énergie : un dossier informé
Le droit positif (donc
abusif) de consommer sans payer ne fait plus l'objet d'une discussion chez
nos hérauts du "sévice public", par contre c'est le droit même de vivre
pour les hommes libres qui est attaqué par le monopole étatique malfaisant
d'EDF. Quittant ce 6 avril mon
domicile à 9 h 30 pour me rendre sur mon lieu de travail (oui, je sais, il
y en a parmi vous qui commencent plus tôt, mais je suis prof donc ....),
j'entends au sortir de mon studio, un furieux pressant toutes les
sonneries de notre interphone. Descendant les escaliers
après avoir avisé la camionnette bleue type d'EDF, j'ouvre au quidam. A la
hâte de rejoindre mon train monopolisé d'État (SNCF), j'accompagne
cependant l'agent de l'État jusqu'aux compteurs. Serviable, je fus mal
récompensé, le gars en question m'agresse d'un "vos interphones ne sont
pas conformes !". Tiens étonné, je lui
demande en quoi, calmement, et posément il me répond "cela fait plusieurs
mois que j'essaie d'avoir accès aux compteurs et je ne peux pas rentrer
dans votre immeuble". Bien sûr, dis-je, il s'agit d'une copropriété
(privée s'entend), il appartient donc aux copropriétaires de contrôler
l'accès à l'appartement. Sur ce, le type bandit les
arguments types de nos oppresseurs "C'est pas légal, il faut que vous
installiez un interphone avec clé Denis", il me montre ladite clé, "sinon
vous êtes dans l'illégalité". La grande affaire que voilà, mon brave
monsieur, cette clé circule partout, n'importe quel malfaisant pourrait
alors rentrer chez nous. C'est un autre problème répond-il, z'êtes obligés
d'avoir ce type d'interphone pour les pompiers, la police, je vais donc
signaler ce problème à ma direction pour qu'ils prennent contact avec
votre syndic. Là, je rétorque "c'est moi le syndic et il n'est pas
question de laisser n'importe qui entrer sans contrôle, il faut signaler
votre passage à l'avance pour que nous nous organisions". Notre quidam
ment alors effrontément prétendant avoir laissé un avis de passage, or si
c'était le cas il n'aurait pu nous échapper. Enfin, la menace suprême
est brandie : "puisque vous refusez de nous laisser accéder librement à
l'immeuble, nous sommes en droit de vous couper l'électricité !", suivi du
fameux ."j'en référerais". J'attends donc de pied
ferme des nouvelles d'EDF. Résumons l'affaire
:
Solution, laisser toutes
les portes ouvertes dans la copropriété et acquérir un gentil Rottweiler
qui aimerait tous ses braves maîtres et qui se chargerait d'accueillir nos
agents de l'État. Mais attention, si par quelque mystère notre gentil
compagnon bouffait un agent de l'État, nous serions responsables en dépit
de la violation manifeste de propriété. Donc une meilleure solution
serait d'unir les syndics bénévoles comme moi avec les autres syndics et
propriétaires, d'atteindre une taille critique qui nous permettrait de
rémunérer un gardien filtrant l'entrée d'intrus dans notre rue. Nous
pourrions assurer l'entretien et le bon fonctionnement de la rue, comme
n'importe quelle copropriété. Ce me semble être l'amorce d'une solution.
Ensuite nous choisirions en AG de copropriété nos fournisseurs d'eau et
d'électricité selon des critères concurrentiels et de service. Il nous
appartient donc de nous mobiliser, de saisir les élus locaux, les
associations d'usagers, parler à nos voisins et révéler l'ignominie d'EDF
et consorts. Je compte sur vous. Sachez que faute d'œuvrer
dans ce sens, des agents de l'État pourront sous le moindre prétexte
(suspicion de fraude et autres inquisitions) décider de violer votre
propriété (quel sens peut donc avoir la propriété privée dans ce pays en
ce cas ?), votre intimité. Ils pourront par caprice décider de vous priver
d'énergie, alors que deviendrez-vous ? Acceptez de vous plier comme des
moutons aux diktats de ces super-privilégiés vivant de vos capacités
contribuables et demain tout ce que vous avez sera pillé, dévasté, grâce à
ces passes que n'importe quel truand peut se procurer. Au mieux vous
n'aurez plus rien, au pire agressions, viols pourront avoir lieu à votre
domicile. Les coresponsables nous les connaissons, nous les nommons :
EDF J'engage tous nos
amis de la liste à me communiquer toutes les difficultés qu'ils auraient
pu rencontrer vis-à-vis des monopoleurs-exploiteurs que ce soit en France,
en Suisse, en Belgique et ailleurs, nous préparons pour la version
française d'EuroLibertarians le fameux "Observatoire des Sévices
publics" En ce qui me concerne cette
affaire n'en restera pas là, je compte sur votre soutien, réfléchissons
ensemble au problème. Nos amis juristes sont également sollicités à titre
gracieux afin que nous puissions étudier ou établir une jurisprudence sur
les abus d'EDF, la défense de la propriété et la rétrocession des rues à
leurs propriétaires. Xavier COLLET, le 19 juin
1999
Le gaz est venu dans la commune de
Paray-Vieille-Poste en 1994. Jean-Marie BRUTY, le 9 mai 2004 L’éditorial de François
d’Orcival, de Valeurs Actuelles " Une politique signée CGT ", lu
certes un peu tard (il date du 16 janvier), auquel s’ajoute l’article de
Contribuables Associés, constituent des témoignages précieux sur le mode
de fonctionnement des baronnies sauvages d’État au XXème
siècle. J’ai moi-même l’impression
de n’être pas de ce temps quand je vois que de telles aberrations sont
dévoilées sans que nul ne fasse plus que s’offusquer poliment. Quand les
mots de services publics, de démocratie interne restent utilisés en lieu
et place de friponnerie et racket organisé. Cette fois encore le sévice
public nous vient d’EDF-GDF et de la présentation faite par les médias des
accords sur la réduction du temps de travail dans ce monopole
sauvage. Les négociations y ont
aboutis à la semaine des 32 heures avec maintien du pouvoir d’achat. En
réalité la CGT gouverne EDF comme sa propriété, son joujou qu’elle nous
facture, fort cher d’ailleurs puisque pour que les salariés y
condescendent à travailler 32 heures, il aura fallu que le gouvernement
nous distrait de 600 millions à injecter chez EDF. Comme l’avoue lui même
Denis Cohen, secrétaire générale de la fédération CGT de l’énergie, dans
le Monde du 13 janvier : "C’est la seule entreprise du secteur public
pour laquelle le gouvernement a dit qu’il verserait 600 millions de
francs. Cette aide pousse la direction des syndicats à conclure." Il l’a
donc dit ! ! ! Nous achetons ainsi du
temps libre pour créer des emplois (enfin, nous, bon, vous m'avez compris
comme dirait l'autre …), c’est là d’ailleurs la justification de la
réduction du temps de travail. Cela marche alors!
Ah, oui, cela marche dans
le public, tout est question de dirigisme et il n’y a rien de mécanique
dans tout cela puisqu’il s’agit d’autorité de passer de 4 000 à 5 000
salariés en 3 ans, soit de nous faire payer 150 000 francs par salarié
supplémentaire. Dans le privé cela pourrait marcher aussi, je créé une
usine de tee-shirt, je les vend le double de la concurrence, je paie mes
salariés 15 000 F/mois, les habille gratis et les fait travailler 1/3 de
temps en moins. Mes acheteurs vont me donner 150 000 F en plus pour chaque
nouvel employé afin que je maintienne ma production. Pourquoi ne pas y
avoir pensé plus tôt. Quoi, ça ne marchera pas ? Bah alors il suffit
de me faire nationaliser et de m’accorder un monopole de service (pardon
sévice) public. Après tout si ça ne marchait pas je serais obligé de
mettre tout le monde au chômage et le droit de se vêtir en
souffrirait. Face à la concurrence une
EDF qui ne pourrait pas plonger la main dans nos portefeuilles serait
perdue. D’autant que le président
d’EDF François Roussely, a reconnu dans les Échos du 13 janvier que
" le surcoût instantané, sur la base du coût horaire, journalier ou
mensuel d’un salarié d’EDF par rapport à un salarié de la Lyonnaise des
Eaux est peut-être de 5, 10 ou 15 % ". Car l’objectif n’y est pas
la rentabilité (lire le service du client) mais le bien-vivre au mépris de
l’usager forcé et même menacé dans mon cas. On ne s’étonnera donc pas que
la CGT se batte contre la directive européenne. J’en reparlerai
d’ailleurs plus tard. Xavier COLLET, le 11 mai
1999 L'offensive du
sévice public à la française Cette fois le ton va être
plus sérieux car je suis furax et il s'agit là encore d'une lutte à mener
pour l'évidence et contre les conneries ambiantes si bien tolérées de par
chez nous. Alors que le secteur
électrique aux USA compte plus de 3500 entreprises produisant,
transportant ou distribuant de l'électricité ; que l'Allemagne en dénombre
un millier ; combien d'entreprises travaillent dans ce secteur en France ?
Une seule : EDF ! De ce fait, EDF est le premier électricien au monde par
la grâce du monopole accordée par les hommes de l'État et de nos subsides
rackettés. On devrait pourtant sortir
de l'ombre dans ce pays, car le compromis adopté par le parlement de
Strasbourg ouvre le marché européen de l'énergie à la concurrence à partir
du 19 février 1999. Mais encore une fois les
salopards en France se sont protégés. Le territoire se distingue par une
ouverture du marché limitée au minimum prévu par le compromis, c'est à
dire 26,5 % . Cette ouverture ne concerne donc que 400 entreprises !!! En
conséquence, nous restons les otages d'EDF et qu'ils ne comptent pas sur
le syndrome de Stockholm en ce qui me concerne … Pourquoi maintenir encore
notre sujétion qui date de la nationalisation du secteur électrique en
1946 ? Mais bien évidemment pour continuer à protéger quelques intérêts
bien compris. EDF est devenu un État dans l'État, un État socialiste
s'entend, géré par une CGT arrogante, qui se paie moult avantages dont une
semaine à 32 heures aux frais du contribuable. Nous avons tout à gagner de
la libéralisation : depuis 1990, le monopole sauvage de l'État britannique
a éclaté pour laisser la place à une quinzaine de sociétés privées, la
production, le transport, la distribution furent scindés permettant à la
concurrence de jouer la transparence et d'offrir aux consommateurs de
meilleurs services à moindres coûts, effectivement les tarifs britanniques
sont les plus faibles en Europe. Et nous devrions aller dans
ce sens, car la directive européenne permet à Vivendi, Air Liquide, au
groupe Suez-Lyonnaise, de se lancer dans la construction de centrales. Des
baisses de tarifs sont donc attendues pour les entreprises, mais pour les
particuliers on en reste au service public, c'est-à-dire qu'ils devront
payer le prix fort (normal puisque le public est au service
d'EDF). En réalité même dans
l'applications de cette libéralisation minimale, les hommes de l'État
traînent leurs galoches, ils ne respectent pas la directive. Ainsi en
attendant les décrets d'application (pas avant septembre), les industries
concernées par le droit à la libéralisation pourront attaquer l'État
français pour entrave à la concurrence. Nous encourageons les
consommateurs de plus de 100 GWh par an d'avoir recours aux voies
légales. Mais attention, l'État a
des ressources et a lancé sa machine de guerre baptisée Commission de
Régulation de l'Électricité (CRE). Celle-ci sera garante des sévices
publics qui nous sont chèrement imposés. Après le CSA, l'ART, voici
la CRE, un nouvel outil de régulation sauvage sur lequel nos coups devront
porter. Du côté de la Fédération de
l'énergie CGT l'offensive est également à l'ordre du jour, les gérants
d'EDF ont lancés leurs pitbulls, députés communistes à l'assemblée, afin
qu'ils votent contre la directive européenne. Il faudrait aussi comme
l'aurait dit Bastiat qu'ils votent contre les levées de soleil condamnant
des embauches supplémentaires à EDF pour cause de lumière du jour
!!! Xavier COLLET, le 12 juin
1999 Combien de temps encore EDF jouera au Monopoly
? Ce double caractère de
monopole intérieur et d’exportateur est totalement contraire aux principes
européens. De plus une directive communautaire (96/92/CE du Parlement
Européen et du Conseil), fixe désormais des règles communes dans le marché
intérieur de l’électricité. Cette directive vise à ouvrir progressivement
à la concurrence le marché de la production et de la fourniture de
l’électricité. Les 15 États-membres devaient adopter les mesures
nécessaires à la transposition des dispositions de la directive en droit
national au plus tard le 19 février 1999, date ultime pour 12 d’entre eux,
la Belgique, la Grèce et l’Irlande disposant de 12 à 24 mois
supplémentaires. Sur les 12 États-membres
qui devaient adopter ces mesures au plus tard le 19 février 1999, 10 ont
déjà procédé à la transposition de la directive et ont communiqué les
textes à la Commission. Deux États-membres seulement, la France et le
Luxembourg, ne les ont pas encore communiquées à la Commission
européennes.
En Allemagne, les
consommateurs ont déjà bénéficié d’une baisse de tarif de l’ordre de 30 %
du fait de la concurrence. En France, au contraire, une force
politico-syndicale qui s’appelle la CGT, s’oppose à cette mise en
concurrence qui se traduirait tout simplement par une amélioration du
niveau de vie des Français, particulièrement sensible pour les familles
les plus modestes et pour les artisans. Jean-Gilles MALLIARAKIS, le 26 novembre 1999 in
"Courrier Quotidien des Libertés"
L’énergie
farouche, avec laquelle cégétistes et politiciens français résistent aux
directives concurrentielles européennes, mérite un regard plus attentif.
Ainsi l’adoption très tardive d’une loi régularisant, avec des pincettes,
la distribution de l’électricité en France a de quoi fasciner. Pire qu’une
bête, la honte ne l’étouffe jamais. L’Humanité du 4 janvier publiait ainsi
un sondage où 93 % des Français seraient satisfaits du service public de
l’électricité. Les 7 % de mécontents, — cela peut sembler beaucoup
s’agissant du courant électrique ! — sont-ils de mauvais Français ? Ces
pourcentages quasi staliniens sont là pour nous le suggérer. Et puis, les
agents EDF sont venus si gentiment en janvier réparer les dégâts provoqués
en décembre sur leurs lignes aériennes ! Voilà qui mérite reconnaissance
!
La "culture
de grève" cégétiste a bien pu s’agiter comme le 18 janvier pour faire
pression sur le débat parlementaire du 19. Cette "culture de grève"
cégétiste est strictement incompatible avec un capitalisme allemand dont
le ministre Müller rappelle qu’il est fondé sur le consensus et la
cogestion." Quand elle est bien utilisée la cogestion est une arme
stratégique", déclare-t-il. M. Müller est homme de 53 ans, issu du secteur
privé allemand, (groupe RWE puis Vega). Sans référence à un parti, il
exerce un rôle considérable dans le gouvernement Schroeder. La France
devrait se préparer à travailler sérieusement avec lui, non à mener des
batailles d’arrière garde. Jean-Gilles MALLIARAKIS, le 7 février 2000 in "Courrier Quotidien des Libertés"
On peut espérer enfin
une ouverture du capital d’EDF. Enfin, rien n’est fait et les précédentes
déclarations de Chirac n’ont
pas été effacées. Ah oui
notre bien triste sire se
veut le garant de ce que la gauche la plus ringarde ne peut plus défendre.
Ce n’est pas nous qui le disons mais le Canard Enchaîné dans une brève du
20 mars 2002, titrée « le gauchiste de l’Elysée » : « Le chef de
l’Etat et le Premier ministre ont donc défendu conjointement, au sommet
européen de Barcelone, « les services publics à la française »
et le report à 2004 de l’ouverture du capital d’EDF. Pas une feuille de
papier à cigarettes n’a séparé les deux cohabitants. Commentaire de Jospin
devant les ministres qui l’accompagnaient en Espagne : « le
discours que Chirac a tenu sur les services publics en séance plénière,
j’aurais pu moi-même le tenir. Même la Gauche socialiste aurait pu le
reprendre à son compte. Entendre ça dans sa bouche, c’était incroyable.
D’ailleurs, Berlusconi et Aznar étaient médusés d’entendre Chirac parler
ainsi. » Preuve que Chichi peut encore surprendre. » Après la nomination
d’un nouveau gouvernement, on peut s’attendre à quelques
avancées. Malheureusement nous n’avons ni Aznar ni Berlusconi au
poste de Premier ministre, mais celui qui a laissé son nom à une loi
anti-concurrentielle. Il ne faut donc que
compter sur nos forces, à la base nous pouvons devenir les fers de lance
de revendications authentiquement libérales, pas de doute qu’elles seront
reprises et que des alliés nous attendent sur le chemin. Qu’ils reprennent
à leurs comptes nos exigences, nous ne demandons que cela. A cet égard la
réaction de Sarkozy, retranscrite dans le même Canard Enchaîné, nous
laisse présager des ouvertures – particulièrement quant on connaît le côté
diplomate du personnage qui n’a pas voulu par une telle déclaration
griller ses chances de premier ministrable de l’époque - : « Moi, je suis pour la privatisation d’EDF, mais ce n’est pas possible tout de suite parce qu’on ne sait pas combien ça vaut. Il y a une sensibilité au service public qui est plus exacerbée chez le candidat (Chirac) que chez moi. »
Non, c'est pas vrai, dit,
c'est pas possible ? Mais, si, tiens lit donc
c'est marqué. Comment, mais c'est en tout
petit et personne n'en a parlé, c'est même pas un article c'est une
publication judiciaire en petits caractères dans le Monde du 21 juillet
1999. Qui peut donc s'arrêter à lire des publications judiciaires ? Et
puis quoi, EDF responsable d'un homicide ! D'accord ce n'était qu'un
accident, mais si c'était le fait d'une compagnie privée on aurait encore
parlé des meurtres de la mondialisation, de la course aux profits sans
souci de l'humain ….. Bon c'est fini ce délire ?
Allez, je retranscris tel quel. Extrait des minutes du
greffe du tribunal de grande instance de Draguignan Par jugement contradictoire
rendu le 23/11/98, le Tribunal de Grande Instance de Draguignan statuant
en matière correctionnelle a condamné : ELECTRICITE DE FRANCE, pour avoir
à Callian le 25 juillet 1996, par maladresse, imprudence, inattention,
négligence ou manquement à une obligation de sécurité ou de prudence
imposée par la loi ou les règlements, en l'espèce en ayant omis d'élaborer
une directive générale relative à la visite des lignes basse tension, à
leur contrôle et à leur entretien, notamment au regard de l'article 26 de
l'arrêté ministériel du 26 mai 1978, involontairement causé la mort de
Jonathan BEYL. Faits prévus par Art.221-6 al.1.C.Pénal et réprimés par
Art221-6al1, Art221-8, Art221-10 C.Pénal. A la peine de : une amende
délictuelle de UN MILLION DE FRANCS. Le Tribunal a en outre ordonné :
Publication de la décision par voie de presse dans deux journaux de
consommateurs (Que Choisir, 50 Millions de Consommateurs) et trois
journaux nationaux (Le Monde, Le Figaro, Libération) avec le coût maximal
par insertion de 15 000 Frs. Pour extrait conforme. Le
Greffier. Et pour rien du tout, la
publication de la décision passe sur Internet, à moins que je réclame 15
000 Frs à l'EDF. Ce drame de la négligence
d'un sévice public passe pour le moins inaperçu, il vaut d'être signalé et
d'être rappelé à l'heure où certains claironnent de concert que privé et
sécurité ne font pas bon ménage. Balayez donc devant votre porte, et vous
journalistes, ouvrez votre gueule quand il le faut, votre silence nous
perce les tympans. . Xavier COLLET, le 26 juillet
1999 Merveilleuse tempête, enfin un nouveau moyen de se faire de
l'argent se disent les ministres du peuple. Christian GERMAK, in "Arts Gazette", le 20 janvier 2000
La tempête (suite) : EDF et Hydro-Québec, même combat Dans le dernier numéro de Société Civile vous avez pu lire notre article (« Les média et les pouvoirs publics ne parlent que des services publics ») sur le monopole que s'est arrogé EDF dans la réparation des dégâts causés par la tempête de décembre alors que ce sont les petites entreprises privées qui ont fait le gros du travail. Et voilà que, grâce à nos lecteurs, nous apprenons qu'un événement similaire a eu lieu au Québec. En janvier 1998, une tempête de verglas s'abat sur la région québécoise causant d'énormes dégâts et privant d'électricité 3 millions de personnes. Comme en France, les médias ont largement montré l'étendue de la catastrophe et l'héroïsme des employés d'Hydro Québec, entreprise publique. Personne n'a cherché à savoir si l'entreprise canadienne n'était en partie responsable de la catastrophe ni mis en doute sa capacité à réaliser les réparations. Toutefois, suite aux pressions d'un petit groupe de journalistes, le gouvernement du Québec s'est senti obligé de créer une « Commission scientifique et technique chargée d'analyser les événements relatifs à la tempête de verglas survenue du 5 au 9 janvier 1998 » présidée par un ingénieur et qui a rendu son rapport en avril 1999. Ce rapport est accablant pour la société Hydro Québec. Il en résulte que l'organisation face à la crise a été défectueuse, que le niveau de sécurité a été déficient, que les lignes électriques étaient vieilles de plus de vingt ans, l'entreprise préférant, comme EDF, investir plus dans son Comité d'entreprise que dans la modernisation de son matériel. Menacées par l'ouverture à la concurrence, les deux entreprises d'Etat réagissent de la même manière : elles manipulent les média et les gouvernements, influencent l'opinion publique et occultent leurs responsabilités. Une seule différence: en France, il n' y a pas eu de Commission d'enquête.
Société Civile n° 4, Mai 2000
Ce que la propagande nous présente comme une vraie victoire
française est en fait une déroute. (On
se serait félicité que les hommes de l'État aient continué à fermer leur
gueule quand on voit les positions aberrantes de Chirak en 2003)
NDLR.
EDF GDF
SERVICES Tour
PB6 – 20, Place de la Défense 92050 Paris La Défense Cédex
Objet : Question à propos de la Contribution au Service Public de l’Electricité (CSPE)
Madame, Monsieur, Je constate que la facture d’électricité sert maintenant de prétexte pour un nouveau prélèvement dont j’ignore complètement la fumeuse justification. Permettez-moi de vous signaler que ce genre de procédé est tout à fait critiquable bien que je ne doute point que la plupart des gens, endormis par des discours rassurants ou assommés par la masse des prélèvements existants, se laisseront faire en silence. Pourtant, soit la production et la distribution d’électricité est un service public au même titre que la police, la justice ou l’armée, et c’est l’impôt qui financera cette mission via le budget de l’État ; soit l’État est une entreprise commerciale comme une autre et ses recettes doivent couvrir ses coûts de production. Entre les deux, c’est le règne de la confusion. Mais, dans les deux cas, ce genre de contribution, baptisée « CSPE », est une aberration à la limite de la légalité…mais au point où nous en sommes en France. Contrairement
à un opérateur téléphonique qui ne pourrait pas se permettre ce genre de
pratique au risque de perdre un client, vous surchargez donc la facture
sans que je puisse dénoncer le contrat. Voilà bien là le doux privilège du
monopole. Je forme le vœu que cette position abusive de monopole
disparaisse au plus vite avec l’avènement d’un marché européen
concurrentiel de l’électricité dans lequel les pratiques de tarification
deviendront plus rigoureuses. Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.
Jean-Louis CACCOMO, le 5 janvier 2004
1.1 Le service actuel est de bonne qualité - Disponibilité du courant sur tout le
territoire et 24h/24, avec très peu de coupures (pour l’essentiel :
intempéries et grèves) ; D’où une bonne image de marque du service public d’EDF auprès des Français. 1.2 Conséquences de la production d’origine 86% nucléaire 1.2.1 Le prix de l’électricité La CGT a affirmé dans [2] qu’EDF vend en France son électricité environ 15% moins cher que son prix à l’étranger. On ne voit pas sur quelles bases repose cette affirmation, car dans le rapport annuel [6] on trouve les deux graphiques suivants, pages 35 et 39 : On voit qu’il y a des pays européens où les particuliers payent l’électricité moins cher qu’en France et d’autres où ils la paient plus cher. De toute manière, les prix sont plafonnés par le gouvernement. On voit que les prix moyens payés en Europe par
des petites ou moyennes industries : On remarque aussi qu’EDF a un problème de productivité ou de gaspillage : comment se fait-il qu’avec une production 86 % nucléaire (la solution la moins chère - et de loin - de l’avis même d’EDF), une taille permettant les économies d’échelle (EDF est le plus gros producteur de l’Union européenne) et des prix dans la moyenne européenne, l’entreprise ne dégage pas des marges suffisantes pour son autofinancement et soit obligée d’emprunter et d’omettre de provisionner les retraites des agents et le démantèlement prévisible de ses centrales nucléaires ? 1.2.2 L’émission insignifiante de CO2 EDF émet très peu de gaz carbonique à effet de serre. Voici ce qu’on trouve dans [6] page 16 : On voit au passage sur ce graphique l’irresponsabilité des écologistes allemands, qui veulent fermer les centrales nucléaires, dans ce grand pays gros consommateur d’électricité, déjà mal placé sur le plan de la pollution par gaz à effet de serre. La puissance nécessaire au pays ne pourra pas être fournie par des éoliennes ou l’énergie solaire, d’abord lorsqu’il manque du vent ou du soleil, ensuite parce que l’électricité produite à partir de ces sources est beaucoup plus chère que celle produite à partir de charbon, abondant en Allemagne et proche des centrales consommatrices. 1.2.3 Indépendance énergétique de la France En ce moment, les géants que sont la Chine et l’Inde, en croissance rapide, créent une pénurie mondiale de matières premières : pétrole, le charbon, divers minerais et des métaux, dont les prix mondiaux ont fortement augmenté ; en outre, leurs importations mobilisent tellement les flottes marchandes que les prix du transport par mer ont explosé. La France, dont la proportion d’énergie d’origine nucléaire produite localement est la plus élevée du monde, souffre moins de ces pénuries et hausses de prix que les autres pays. Ses habitants en tirent un avantage pour leur pouvoir d’achat et ses entreprises un avantage concurrentiel. A terme, toutefois, il peut y avoir un problème : au rythme actuel d’extraction mondiale, l’uranium nécessaire aux centrales peut s’épuiser dans une centaine d’années. Cette menace est d’autant plus sérieuse que les centrales actuelles n’utilisent que l’isotope U235, qui représente seulement 0,7% de l’uranium extrait ; le reste, U238, ne serait utilisable que dans d’autres types de centrales, qui ne sont pas encore au point. 1.3 L’ouverture à la concurrence du 1er juillet 2004 EDF a trois
métiers : Le statut actuel d’EDF, en tant qu’EPIC (Etablissement Public Industriel et Commercial) ne lui permet pas de faire d’autres métiers. Pour se développer dans d’autres métiers, EDF doit changer de statut. 1.4 Conséquences de la hausse de la consommation d’électricité La consommation d’électricité,
qui a crû de 4% en France en 2003 d’après [6] page 47, se
développe dans tous les pays. Et le développement de la climatisation
accélérera fortement cette croissance. Il faut donc investir constamment
en capacités de production et de transport pour pouvoir satisfaire la
demande, faute de quoi les coupures de courant entraînent des pertes de
production économique, un moindre confort des particuliers et de la
pollution par recours à des énergies fossiles (charbon, lignite, pétrole,
gaz) au lieu du nucléaire. C’est parce qu’ils n’ont pas investi suffisamment que certains pays (Italie, Royaume-Uni, Californie, etc.) ont de temps en temps de grosses coupures par manque de capacité de production ou de transport. En Californie, par exemple, les prix de vente de l’électricité étaient plafonnés par les pouvoirs publics à un niveau qui ne permettait pas d’investir pour développer la production ; celle-ci ne suffisait donc pas lors des pointes, d’où des coupures. Il faut aussi interconnecter les
réseaux des pays voisins, pour : 1.5 Les prix de l’électricité devront monter en France Selon [3] et [6] jusqu’à
présent, l’Etat a maintenu les prix français d’EDF dans la moyenne des
prix européens. Ces prix ne permettaient pas : L’Etat permettra à EDF désormais d’augmenter ses prix français, pour ne pas devoir alourdir le budget national de subventions ou de prêts supplémentaires ; EDF pourra ainsi se constituer des marges de profit. En général, dans le monde, les prix de l’électricité et du gaz sont corrélés avec les coûts des autres énergies, notamment avec ceux du pétrole ; ils peuvent donc monter fortement à l’occasion. Non seulement l’Etat na pas investi dans EDF depuis 23 ans, mais il y a prélevé des impôts : 1,6 milliards d’euros en 2003 (47% du résultat). Les comptes consolidés 2003 du groupe font aussi apparaître (voir [6] page 29) un impôt différé net de 5,6 milliards d’euros. Désormais, l’Etat devra donc faire payer aux clients d’EDF des prix plus réalistes, donc plus élevés. C’est là une nécessité économique et commerciale, sans rapport avec le changement de statut ou l’ouverture du capital. La CGT oublie de présenter les raisons objectives de hausse de prix ci-dessus, et attribue les futures hausses à la privatisation capitaliste, où elles serviraient à rétribuer les actionnaires. 1.6 Un groupe en sureffectif Selon [6], en 2003 EDF comptait 110.352 salariés en France (167.309 dans le monde), beaucoup plus que les autres compagnies d’électricité en Europe. Malgré le coût par KWH réduit des 86% de production nucléaire, ces sureffectifs, et les avantages sociaux, expliquent l’incapacité d’EDF à s’autofinancer. Et la générosité des retraites explique son incapacité à les provisionner. Et par faiblesse, par peur des syndicats et pour avoir la paix sociale, le gouvernement vient de faire annoncer par la direction d’EDF l’embauche de 3500 agents supplémentaires d’ici fin 2005 ! 1.7 Les privilèges inouïs du statut des agents - D’après [3], le temps de
travail ne dépasse pas 32 heures par semaine, payées 35
heures ; Rappelons
aussi : Lorsque les manifestants prétendent défendre le service public, ils omettent de dire qu’ils défendent d’abord leur statut de privilégiés. 1.8 Situation financière et comptable - Selon [3] : Voici un passage de [3] : "Passons en revue ces
investissements [d’EDF] : 1.8.1 Conséquences de l’ouverture en cours des marchés européens Selon [6], 70% du
marché de l’électricité français est ouvert à la concurrence au
01/07/2004. Désormais EDF est obligée de louer de la capacité de transport
ou de production ou de distribution à des concurrents, et éventuellement
de leur en acheter, donc : 2. Arguments du gouvernement pour justifier son ouverture du capital d’EDF Maîtrise du capital : l’Etat ne descendra pas en dessous de 70% (au lieu de 60 à 66% promis jusqu’au 27 mai). Il aura donc la majorité absolue de la future EDF, et pourra faire ce qu’il voudra en matière d’investissements et de prix de vente. 2.1 Importance du parc nucléaire pour l’indépendance énergétique du pays Cet argument est exact. Mais on ne voit pas pourquoi les politiciens français en déduisent l’obligation que la majorité du capital d’EDF reste publique. D’éventuels investisseurs privés, français ou non, n’auraient aucun intérêt à saboter leur investissement en l’empêchant de produire de l’électricité ou en économisant sur la maintenance. En outre, Etat pourrait imposer à EDF un cahier des charges contraignant en matière de permanence du service public, de niveau des prix, de maintenance, et de volume d’investissements nécessaires pour suivre la croissance des besoins. Pour perdre son indépendance en matière d’énergie nucléaire, la France devrait être privée (hypothèse absurde) de son aptitude actuelle à se procurer du combustible nucléaire, approvisionnement sans rapport avec la possession des centrales et du réseau de transport ; ou elle devrait être privée de son aptitude à retraiter le combustible usagé, hypothèse tout aussi absurde. 2.2 Durée des investissements dans le nucléaire Cet argument, aussi exact que le précédent, est utilisé par le gouvernement de manière aussi peu convaincante. Ce n’est pas parce que son financement doit être à long terme que le parc nucléaire doit appartenir à l’Etat. Pour que des investisseurs acceptent un tel financement, il suffit qu’il soit rémunérateur et que les garanties de remboursement soient sérieuses. Ces conditions sont parfaitement remplies par des centrales nucléaires à l’étranger, pourquoi ne le seraient-elles pas en France ? Elles sont aussi remplies par des ouvrages d’art (grands ponts et tunnels, etc.) Enfin, des autoroutes françaises, financées à très long terme, ont été privatisées sans inconvénient. 2.3 Arguments destinés à apaiser les syndicats - Garantie du statut
des agents, c’est-à-dire de leurs privilèges. Les deux premiers arguments sont des promesses de non-évolution faites par un gouvernement faible, qui a peur des syndicats. Ils prouvent qu’un gouvernement français n’est pas maître de ses propres établissements publics, qu’il doit ménager leurs syndicats. Ceux-ci n’hésitent pas à recourir aux coupures de courant, c’est-à-dire à prendre le public en otage, sûrs de l’impunité de ceux qui sabotent ainsi l’économie et privent leurs concitoyens du droit de disposer d’électricité. Ils manifestent aussi au volant des véhicules de service, aux frais d’EDF, impunément. Dans ces conditions, on ne peut pas garantir que la future EDF sera gérée dans l’intérêt de ses actionnaires, ni même du pays, son principal actionnaire et son client ; elle risque d’être gérée d’abord dans l’intérêt de ses salariés, les pertes éventuelles étant aux frais des contribuables. C’est pourquoi, personnellement, je n’investirai jamais dans une EDF où l’Etat est majoritaire absolu et les syndicats ont un tel pouvoir : cette entreprise ne réunit pas les conditions pour qu’un investissement privé y soit raisonnable. 2.3.1 Les 500 millions de recapitalisation La promesse d’un apport par l’Etat 500 millions d’euros de capital pour le développement d’EDF est une mesure strictement psychologique, destinée à prouver aux syndicats et à leur base que l’Etat a cédé quelque chose après leur manifestation du 27 mai. En effet, cette somme est dérisoire par rapport aux dettes et engagements d’EDF, ou à son besoin de recapitalisation (environ 10 milliards d’euros de fonds propres supplémentaires). 3. Arguments de la CGT contre l’ouverture du capital - "L’opération projetée par
l’Etat est une privatisation." C’est inexact : l’Etat restant
majoritaire absolu avec 70% du capital, les investisseurs privés n’auront
aucun pouvoir. L’Etat a en outre garanti le maintien du statut des agents
et de leurs effectifs. Le qualificatif "privatisation" est donc
fallacieux : la CGT utilise un procès d’intention pour effrayer les
gens qui ont peur de l’entreprise privée. Le qualificatif exact est
"ouverture de capital". 3.1 Quelques détails sur la CGT Pour illustrer l’éthique et les
pratiques de la CGT, voici un extrait commenté de la contribution qu’elle
a fournie par écrit au Sénat au sujet du "service minimum" dont celui-ci
étudiait la possibilité. Cet extrait est dans l’annexe 2 du rapport 194
(98-99) du Sénat [7]. De telles prises de position montrent le caractère irresponsable de la CGT, qui se comporte ici comme si l’Etat et les entreprises étaient infiniment riches et que les voler n’est pas du vol. Avec de tels propos, la CGT ne peut s’adresser qu’aux salariés incapables de distinguer ce qui est honnête de ce qui ne l’est pas, et ce qui est possible de ce qui ne l’est pas. Il est consternant que, dans son rapport [7], la Commission du Sénat n’ait pas commenté ce texte comme il le mérite. Il est aussi consternant que personne, au Sénat, au gouvernement ou dans les médias, ne l’ait porté à la connaissance du public pour faire éclater le scandale d’une CGT au-dessus des lois ! Pour que l’on comprenne bien la
CGT, voici des extraits d’une interview au journal l’Humanité donnée le 11
mai 2001 par M. Bernard Thibault, son secrétaire
général : En outre, les entreprises concurrentes de celle qui licencie devraient être solidaires avec elle pour payer ses anciens salariés, comme si les entreprises avaient jamais été disposées à épauler un concurrent en difficulté, comme si elles étaient assez riches pour cela. Si une loi rendait obligatoires de telles dispositions, plus aucune entreprise n’embaucherait de salarié avec un contrat à durée indéterminée, toutes les entreprises qui le peuvent délocaliseraient, plus aucune société étrangère n’investirait en créant des emplois en France. Les salariés en souffriraient énormément, ils seraient les premières victimes. Et il est probable que l’Union européenne s’y opposerait fermement en votant des lois contraires, lois qui prévaudraient sur la loi française. Avec des propositions aussi irresponsables, la CGT ne défend pas les travailleurs, elle cherche seulement l’adhésion de ceux qui manquent de discernement. 3.2 Les coupures de courant du 7 juin 2004 Ce jour-là, la CGT a procédé à d’importantes coupures de courant, qui ont affecté la SNCF et le député UMP de Cahors. Le secrétaire général de la fédération Mines-Energie de la CGT, M. Frédéric Imbrecht, a revendiqué ces actions, destinées selon lui à faire pression sur le gouvernement pour qu’il renonce à sa "privatisation d’EDF". Il a promis d’autres actions spectaculaires si le gouvernement ne capitule pas devant la volonté inébranlable de la CGT, présentée comme nécessaire à la sauvegarde du service public. En d’autres termes, la CGT a recouru à des actions illégales de sabotage économique et à des menaces contre le gouvernement de la France, actions sans rapport avec le droit de grève. Selon la SNCF, les coupures de courant ont affecté plus de 250 trains et 500.000 voyageurs. Le coût élevé pour la SNCF et l’économie française (perte de chiffre d’affaires et d’heures travaillées) s’ajoute à la privation de liberté de voyager des gens pris en otage, liberté qui est un droit constitutionnel. La CGT, qui représente moins de 4 % des salariés, c’est-à-dire moins de 2 % des Français, a une fois de plus essayé d’imposer par la violence au reste des citoyens sa vision communiste de notre société, et sa volonté de préserver un monopole d’Etat contraire aux engagements européens libéraux de la France. Elle a ainsi réaffirmé son mépris de la démocratie, qui veut que ce soit le Parlement qui accepte ou refuse les propositions du gouvernement, et son mépris du temps perdu des Français qui voyagent et de l’économie du pays. Interviewé le soir même sur LCI, le Premier ministre s’est contenté de déclarer que cette forme de contestation était malheureuse, et que pour défendre le service public il faut lui permettre sa pérennité. Au lieu de faire son devoir, qui est de faire respecter l’état de droit en traduisant en justice les syndicalistes coupables, il a ainsi montré sa faiblesse, ce qui encourage la CGT à recommencer, sûre de l’impunité. Quel scandale que cette preuve qu’en France, en 2004, la CGT communiste est plus forte que le gouvernement démocratiquement élu ! 3.3 Le 8 juin et ensuite Le lendemain 8 juin, les médias ont constaté qu’une forte majorité de Français, à droite (exemple : M. Patrick Devedjian) comme à gauche (exemple : M. Jack Lang) désapprouvait l’action de la CGT. Si le gouvernement n’était pas aussi faible, il en profiterait pour annoncer un référendum sur l’obligation de continuité dans les services publics essentiels que sont l’énergie et les transports en commun, c’est-à-dire l’interdiction ou la très forte limitation du droit de grève dans ces secteurs. Mais tout le monde a constaté qu’aucune punition n’était envisagée contre les agents ou syndicats qui ont coupé le courtant. Ces derniers en ont conclu que leur impunité était assurée. Force Ouvrière, par la voix de son Secrétaire général Jean-Claude Mailly, s’est associée au mouvement et a aussi revendiqué des coupures. Le Groupe des dix, association de syndicats comprenant la centrale d’extrême gauche SUD, en a fait autant. Chacune de ces organisations a eu peur d’être débordée par les autres et par sa base, dont certains agents voulaient effectuer des coupures jusqu’à ce que l’Etat cède en renonçant au changement de statut. Les coupures de courant sauvages se sont multipliées, sans qu’aucun membre du pouvoir ne parle de sanction ou d’action en justice, sans qu’aucun se préoccupe de défendre l’état de droit et la démocratie. La CGT a lancé une grande manifestation nationale pour le 15 juin, pour protester à la fois contre le changement de statut d’EDF et la réforme de la Sécurité sociale, sujets pourtant sans rapport entre eux. Et elle a invité les autres centrales syndicales à s’y associer. En faisant l’amalgame entre des sujets différents, la CGT, FO, SUD, etc. manifesteront pour manifester, c’est-à-dire pour affirmer leur opposition idéologique aux institutions libérales de la France et à ses engagements européens. Méprisant les réalités économiques, ces organisations vont défiler au nom d’un communisme dépassé, dont l’échec a été prouvé par l’Histoire, mais dont un grand nombre de Français ne voient pas l’absurdité et l’impasse politique. 4. Conclusions - Ni le gouvernement ni la CGT n’énoncent les vraies
raisons de leur attitude. Le gouvernement n’ose pas avouer sa peur des
syndicats du secteur public, qui ont montré leur force dans les grandes
grèves de 1995. La CGT prétend défendre le service public pour obtenir
le maintien des privilèges de ses agents et son influence. Sources et références [1] Le Monde du 27/05/2004 "Forte mobilisation contre le changement de statut d’EDF-GDF - Les agents en grève n’ont pas été convaincus par les "garanties" sur le maintien de leur statut et l’affirmation qu’EDF et GDF "ne seront pas privatisées", martelées ces dernières semaines par le ministre des finances, Nicolas Sarkozy, et le premier ministre." téléchargé le 29/05/2004 de la page http://www.lemonde.fr/web/recherche_articleweb/1,13-0,36-366526,0.html. [2] France 5, émission "C dans l’air" "Social : la méthode zig-zag" du 28/05/2004, pages téléchargées le 29/05/2004 : http://www.france5.fr/cdanslair/006055/185/114198.cfm et liste des invités http://www.france5.fr/cdanslair/006055/185/114199.cfm. [3] iFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques) pages http://www.ifrap.org/0-ouvrirlesite/brevjanv03.html#edf , http://www.ifrap.org/0-ouvrirlesite/brevnov02.html#roussely , http://www.ifrap.org/2-fromages/edfdgf.html , téléchargées le 30/05/2004. [4] Regards du mois N° 70, octobre 2002, publié par la Direction du Personnel et des Relations Sociales d’EDF http://www.fnme-cgt.fr//contenu/doc/8969-fjoint_fnmeCGT.pdf téléchargé le 31/05/2004. [5] Chiffres clés d’EDF http://www.edf.fr/index.php4 ?coe_i_id=10141 , http://www.edf.fr/index.php4 ?coe_i_id=237 et http://www.edf.fr/index.php4 ?coe_i_id=39 téléchargés le 31/05/2004. [6] .Rapport annuel 2003 d’EDF, téléchargé le 31/05/2004 de la page http://www.edf.fr/html/ra_2003/pdf/edf_ra2003_full_vf.pdf [7] Rapport 194 (98-99) du Sénat : Proposition de loi relative au service minimum en cas de grève dans les services et entreprises publics téléchargé le 05/01/2004 de http://www.senat.fr/rap/l98-194/l98-194.html . Ce rapport contient, dans son Annexe 2 - Contribution de la CGT, les extraits de texte repris au paragraphe "Quelques détails sur la CGT".
Daniel MARTIN, le 29 juin 2004, http://www.dossiersdunet.com/article.php3?id_article=247
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