Sécurité et politique de la ville


 

Le droit de se défendre

Drogue et sécurité

Privatisons nos villes
Recensés
Heureusement que j’étais à jeun
Sécurité routière
 Éloge de la concentration

A quoi sert la politique de la ville ?

Latché, paradis des dealers

Islam, la paix des cités ?

Histoire d'intercommunalité

On a pas tout compris, mais eux non plus !

Lettre au centre de perception des amendes

 

 

Le droit de se défendre

Le droit de porter des armes est un droit qui devrait être constitutionnel en France car il s’est fondé sur la défiance vis-à-vis du pouvoir politique et est à l’origine du droit à l’insurrection. La première action des gouvernements dictatoriaux ou totalitaires est de désarmer le peuple pour le laisser à la merci des gouvernants. Le 20ème siècle des génocides et massacres nous l’a appris : les gouvernements peuvent devenir nazis, communistes, Khmers rouges et se retourner de manière sanglante contre leur peuple.

Beaucoup pensent que cette conception est archaïque ou « trop américaine » et qu’au contraire en France le gouvernement est là pour nous protéger contre une partie de plus en plus importante d’un peuple qui a choisi la voie de la criminalité. 

Ils ont bien tort de se sentir protégés quand la question de la sécurité devient l’inquiétude numéro 1 des français, ils ont bien tort également quand ils croient n’avoir rien à craindre des gouvernants. Mais pourtant oui, le peuple se constitue aussi de psychopathes, de criminels, de gens potentiellement violents, ces gens là sont de véritables dangers publics à plus forte raison si ils sont armés.

Eh bien vous savez quoi ? Ils sont bel et bien armés car comme le dit l’adage « quand les armes sont hors la loi, seuls les hors la loi sont armés ». La législation interdit le port d’armes, interdit le trafic, la belle affaire !  Seuls les gens paisibles hésitent à se procurer ces armes car les réseaux d’approvisionnements sont entre les mains des criminels, les armes ont peut être servi à des meurtres, en fait les gens respectueux de la légalité sont désarmés et ont peur car ils sont des victimes toutes désignées des violents, inoffensifs qu’ils sont aux yeux des criminels . Ces gens paisibles là ne deviendraient pas d’odieux criminels si ils étaient armés, le croire c’est oublier que ce n’est pas l’arme qui tue, mais le doigt qui appuie sur la gâchette.

 D’ailleurs les statistiques nous démontrent que le droit de porter des armes mène à une diminution des crimes et des meurtres de victimes innocentes, ce n’est pas seulement le cas pour les États-Unis, comme l’a établi Stephen Halbrook dans son ouvrage « That every man be armed ». En réalité, la mesure la plus récente de désarmement à grande échelle du peuple a eu lieu en Australie en 1995. Le gouvernement australien décide alors de réquisitionner plus de 640 000 armes dont des semi-automatiques afin de les détruire, le programme coûte 500 millions de dollars australiens. Un an après les résultats sont les suivants : les homicides ont augmenté de 3,2 % ; les cambriolages de 8,6 %, les attaques à main armée ont crûes de 44 % ; dans l’État de Victoria les homicides avec armes se sont envolés à raison de 300 %. Conjoncture d’incivilités ? Que non, dans les 25 dernières années les australiens pouvaient détenir des armes, les homicides, attaques et cambriolages avaient diminué.

 Cela s’explique évidemment par le fait que dans une société armée, toute personne assez imprudente et folle pour se risquer à une agression pourra se retrouver face à une résistance armée, un acte criminel pourrait alors bien être alors le dernier acte commis par un criminel. Si la Suisse connaît le taux de criminalité le plus faible d’Europe après tout c’est bien parce chaque ménage suisse dispose en moyenne de trois armes à feux.

 La détention d’une arme ne doit cependant pas devenir une obligation, chacun doit prendre la responsabilité de porter ou de ne pas porter une arme. Il importe en effet de savoir s’en servir et d’éviter toute bavure. Une arme est un instrument de mort comme peut l’être aussi une voiture, elle est plus simple à utiliser mais impose des précautions et responsabilise celui qui la détient en supposant que sa détention devienne légale. Une société armée génère cependant une externalité positive pour les gens paisibles et non armés dans le sens où les criminels hésiteront à deux fois avant d’agresser qui que ce soit.

Pourtant les criminels sont les plus fous, ils accordent bien peu de prix à la vie humaine et n’attaquent pas seuls, la femme qui se fait violer à répétition a le choix entre se résigner ou risquer la mort, il en va de même pour les spectateurs impuissants. Une plainte devant la justice c’est aussi le risque de représailles sanglantes.

A la base pourtant l’arme est la seule solution de dissuasion ou d’exécution : une femme armée face à des brutes est une femme dangereuse car l’arme est bien un « égalisateur », la force physique ne fonde plus là la domination du fort sur le faible, le faible devient aussi puissant que le fort. Dans ces lieux où le « respect », comme certains disent, se fonde sur la force, l’égalisateur est le moyen de mettre fin à cette loi du plus fort.

 Alors pourquoi les gouvernements et leurs media ont ils si peur des armes, pourquoi en dépit des faits veulent-ils garder ce monopole de la violence légitime qui ne nous garantit ni sécurité ni justice ? C’est que les gouvernements ont peur des peuples, pas des délinquants non, car comme eux ils vivent sur le dos de la société. Disons le, ils craignent les moutons qu’ils tondent, qui créent dans l’insécurité pour leur vie, celles de ceux qui leur sont chers et pour leurs biens.

Xavier COLLET, le 13 avril 2002

 

 Drogue et sécurité

Le principe que nous défendons est que les gens devraient avoir le droit de faire ce qu’ils veulent avec ce qu’ils ont, aussi longtemps qu’ils ne portent pas préjudice aux autres.

Cette position de principe n’exclut pas un argument moral, mais la morale est du domaine privé. Ainsi combattre la drogue n’est pas une affaire d’État mais une affaire d’éducation qui appartient aux familles. L’exemple donné par des parents qui fument ou qui boivent sera souvent suivi par les enfants, il en va de même pour la drogue. Être convaincu du caractère nocif des drogues c’est aussi pouvoir l’expliquer pour en prévenir la consommation, si nous ne sommes pas capable de faire cela, nous n’avons pas le droit pour autant de demander à chacun de payer pour que les hommes de l’État en interdissent la pratique et interviennent dans la vie de ceux qui ont une conception différente de la morale.

Maintenant vous me direz, à la différence de l’alcool ou du tabac, les drogues rendent plus dépendants. Cet argument n’est pas vérifié pour le cannabis, pour les autres la réponse est plus difficile mais c’est justement la prohibition qui a donné lieu à la création de drogues de synthèse qui rendent accro aux premières prises : c’est le cas du crack et je dirais que celui qui a pris du crack est presque foutu, d’autant que les trafiquants offrent les premières doses pour s’assurer des consommations ultérieures jusqu’à la mort prématurée du junkie. Mais ce drame là est lié justement à la prohibition, l’argument addictif ne tient donc pas la route dans le cadre de la légalisation. 

Pour continuer je dirais encore une fois que je n’ai pas le droit d’imposer ma morale, je ne peux qu’essayer de convaincre : il n’y a plus de sentiment moral là où la morale devient une obligation. Bien sûr je n’ai pas à fréquenter ni à me mêler à ceux qui ont une conception différente de la morale, personne ne m’y oblige d’ailleurs, la question n’est donc pas là. Par exemple je ne suis pas non plus homosexuel, j’en connais certainement mais nous n’en parlons pas et je serai bien ennuyé si mes futurs enfants le devenaient. Mes conceptions, que certains trouveront rétrogrades sur ce sujet, me sont personnelles et en aucun cas elles ne me donnent le droit d’interdire ce mode de vie à ceux qui l’ont adopté.

Donc je n’ai pas le droit non plus d’interdire à quiconque de prendre de la drogue quoique je trouve cela idiot et nocif.

Vous me répondrez qu’il faut comparer ce qui est comparable, que la prise de drogue a une influence sur l’ensemble de la société de par les comportements qu’elle induit chez les consommateurs. Pour vous répondre, je reprends des éléments avancés par le docteur Sean Gabb, de l’Alliance Libertarienne de Grande-Bretagne, en les ponctuant d’éléments particuliers à la société française actuelle.

Jusqu’en 1920 l’utilisation des drogues était libre en Grande-Bretagne. De 1827 à 1859, la consommation d’opium a été multipliée par 4, beaucoup en prenaient dans leur bière et dans leur café, des échoppes vendaient ouvertement cannabis et opium, même sous sa forme d’héroïne.

Pourtant il n’y a pas eu d’augmentation de la criminalité liée. En réalité une bonne partie des maux attribués à la drogue provient de sa prohibition. Lorsque la drogue est illégale, seuls les criminels la fournissent, et quand les criminels obtiennent le pouvoir de dominer tout le marché, ils seront capable de l’étendre et de mettre en place des infrastructures permanentes qui n’auraient jamais existées sans cela, comme c’est le cas dans nos cités où une bonne partie des « jeunes » ne vivent que du trafic de stupéfiants.

Outre le fait d’en criminaliser l’exploitation, la prohibition rend les drogues devenues bien plus chères et dangereuses qu’elles ne le seraient normalement.  

Des drogues chères parce qu’elles supportent le poids de la corruption, des coûts de transports plus risqués et des super-profits réalisés par les trafiquants. Ainsi ces stupéfiants poussent les drogués, rendus rapidement dépendant par des mélanges à accoutumance rapide, à la délinquance, aux vols, agressions et à la prostitution sous l’influence des bandes. Les deux tiers des actes de ce type sont destinées à financer l’achat de drogue d’après une estimation américaine. Naturellement en France aucune étude n’a été faite sur ce sujet, pourtant il existe bien des réseaux criminels maintenant leurs clients dans un véritable esclavage et n’hésitant pas à faire un usage immodéré de la torture et du meurtre pour s’imposer.

Quant au degré de toxicité, il est bien plus élevé car les marchés illégaux se moquent de la qualité des produits vendus, ici on n’est pas chez Perrier ou Coca-Cola, on ne retire pas les produits pour des traces de benzène. Au contraire, on rajoute du poison pour couper la marchandise, les détaillants s’assurent ainsi de leur marge à coups de produits chimiques, de poudres à récurer, de lessive, qui ingérés ou inhalés mettent la vie du consommateur en péril à son insu. Et pourtant, pas de dangers pour que les junkies fassent la fine bouche, ils achètent des produits qui les tuent d’overdose, s’échangent des seringues qui véhiculent le sida. La situation est donc devenue pire que lors de la prohibition de l’alcool, époque où les gangsters rajoutaient de l’alcool de bois qui rendait aveugle, fou puis tuait.

Enfin, en France, les pouvoirs publics ferment complaisamment les yeux pour un certain nombre de raisons.

D’abord la suspicion de blanchiment est une arme qui donne un fondement au contrôle des flux de capitaux et à la lutte contre les paradis fiscaux, donc aux pressions pour un contrôle coordonné au niveau des différents États. De là il est bien sûr question de mettre en place des politiques économiques communes pour réguler (sic) les désordres de la mondialisation de l’économie. Les motivations des politiciens sont en réalité un contrôle toujours plus complets des individus et la volonté de rendre impossible la fuite devant leurs règlements et leurs taxes. 

Ensuite l’acceptation du trafic constitue une soupape de sécurité contre une explosion sociale. Il est très politiquement incorrect de dire cela, mais une partie des allocataires des minima sociaux, chômeurs de toujours roulant en Mercedes Benz sont des maillons de la filière de la drogue dans les cités. Le gouvernement a subventionné un temps les islamistes en pensant que ceux-ci allaient, comme ils l’annonçaient, chasser les dealers. Le résultat a été des affrontements dans les quartiers (sic) jusqu’à ce que l’on s’aperçoive que des islamistes ont viré des rivaux pour reprendre le même trafic. Mais en le moralisant dans le sens où l’on ne vend pas de drogues aux musulmans. On ne comprendra pas d’ailleurs la guerre entre bande de cités voisines indépendamment de la guerre pour le contrôle du trafic.

Le semblant de calme (qu’est ce que ce serait sinon ?) est assuré par les caïds qui évitent d’attirer l’attention de la police à la condition que celle-ci ne rentre pas dans les cités de non-droit. La police intervient tout de même quelquefois et nous avons vu dernièrement dans les médias qu’un poste de police était attaqué pour reprendre une saisie de drogue. Il a fallu d’ailleurs détruire la drogue pour assurer la sécurité des forces de … sécurité. Cet élément isolé est tout à fait exceptionnel, je ne sais pas ce qui l’a déclenché mais en général la police reste à distance pour éviter justement d’en arriver là. Je me permets même de parler d’une alliance objective avec les caïds de banlieues qui peuvent se livrer impunément à leurs trafics. 

L’autre problème est que la légalisation va ruiner les possibilités de trafic, comme il l’est démontré les drogues nourrissent les bandes criminelles comme l’alcool avait nourris la mafia de Capone et consorts. Les gigantesques profits vont disparaître et donc couper de tous revenus des populations entières, lesquelles méprisent profondément le salarié travaillant au SMIC et ont fait du dealer un modèle de réussite. Ceci mènera tout droit à un embrasement général des cités surarmées dans un monde où les honnêtes gens ne peuvent compter ni sur la police ni sur l’autodéfense.

Xavier COLLET, le 4 septembre 2002

Privatisons nos villes

Où l'on reparle des "villes privées" aux USA.

Ce canard s'appelant lui même "Le Nouvel Observateur" (atteint de cécité) avait déjà dédié un article, écrit par Sara Daniel (la fille de Jean !?) sur les CID.

Un repère de fasciste si on la lit. Elle utilise à tort et à travers l'étiquette de conservateur, Charles Murray y serait d'ailleurs un sociologue conservateur de Washington ! Libertarien, cela lui écorcherait la gueu…? Rien de neuf par rapport à Dubois, qui recycle ses vieux articles, quelques extraits savoureux dans la même lignée.

"Incroyable paradoxe : ce sont ces mêmes Blancs aisés et conservateurs (elle aurait dû rajouter racistes pour faire bonne mesure ;-)) qui protestent le plus contre toutes les intrusions de l'État fédéral qui s'imposent à eux-mêmes des lois et des règlements auxquels nul gouvernement ne songerait jamais à les contraindre". Eh oui ma chatte c'est cela le self-government, ne rien s'imposer qu'on ait au préalable accepté, a nation by consent et je me sens bien plus libre quand j'obéis à mes propres règles plutôt qu'à celles qu'on m'impose, les mains dans portefeuille et le canon de leur fusil contre ma tempe.

En plus comme elle dit, ce sont des égoïstes dont les représentants ne défendent que l'intérêt de ceux qu'ils représentent, oh, c'est trop triste ! Ces vilains là sont tellement égoïstes que "là où la police et l'entretien des routes sont assurés par une association privée, certains se demandent pourquoi il faut encore payer des impôts à la ville". C'est vrai, rien que le fait de se poser la question c'est déjà un crime, un peu de logique voyons c'est pas parce que vous voulez vous gouverner vous-mêmes (ce qui est intolérable) qu'en plus vous devriez refuser de payer une rançon. Car cela à un nom, l'argent extorqué sans service en contrepartie, sauf celui de ne pas se faire massacrer par les troupes du FBI et de l'ATF, c'est bien ce que l'on appelle une rançon.

Le final et bouquet se fait sur une critique de ces ghettos pour riches justifiant une intervention de l'État, c'est Richard Louv, journaliste au San Diego Tribune qui nous l'assène : "En Californie on ne peut plus échapper à ces communautés. J'ai très peur pour nos enfants. Quelle idée pourront-ils se faire de la liberté, eux qui seront nés et auront grandis dans ce monde d'interdits ?"

Fermer le rideau. La Révolution approche.

Xavier COLLET, le 5 mai 1999

Éloge de la concentration

L’hebdo brejnévo-chevènementiste Marianne, dans son numéro du 13-19 mars 2000, nous la joue moqueur sur un sujet particulièrement grave puisqu’il s’agit d’une nouvelle et aussi malencontreuse loi Gayssot, cette fois sur « la solidarité et le renouvellement urbain ». Le projet du ministre communiste de l’Équipement impose notamment aux communes qui comptent moins de 20 % de leurs habitations en logements sociaux à combler 1eur retard sous peine d'astreinte financière. Tout cela comme le disent si bien Daniel Bernair et Pierre Derrouc (ils se sont mis à deux, il fallait bien ça, pour nous pondre leur connerie) au nom de la «mixité sociale».

Il suffira que le maire du Perreux, « une enclave pavillonnaire au cœur de l'un des deux derniers , départements communistes de France », un élu un peu moins laxiste que les autres et qui s’est efforcé de maintenir sa ville à l’écart des tours déshumanisantes, dénonce un projet nettement communiste pour que les furibards journalistes de Marianne écrivent entre deux practices : « l’ élu connaît la chanson.  Elle fait toujours un tabac auprès de ses électeurs, qui voient leur ville en citadelle assiégée. Quand ils montent quelques étages, les habitants du Perreux voient les tours des grands ensembles du Bois-l’Abbé, de Fontenay-sous-Bois ou de Montreuil. Autrement dit: la zone rouge peuplée de Noirs, de hordes délinquantes et cosaques.  On tremble ». 

Non, franchement j’ai du mal à le croire cela ! Ils trembleraient peut être si ils devaient passer ne serait-ce qu’une année au Bois-l’Abbé, croient-ils que la vie y soit aussi agréable que dans leur logements luxueux de perroquets de la classe parlante ? L’accusation de racisme larvé leur sert de bouclier, c’est bien facile. Mais le problème de la délinquance est aussi en partie là, dans la perte de repères et la volonté de se recréer un territoire, un lieu à approprier. Les hordes dont ils parlent ne sont  que pour partie le fruit d’une logique concentrationnaire qu’ils approuvent puisque l’habitat collectif massif est encore trop restreint à leur goût.

Non, la classe parlante brejnévo-chevènementiste n’a pas peur, elle règne pour le pire et impose ses délires.

Le clientélisme, les délires concentrationnaires, la mauvaise gestion, et j’en passe reçoivent leur récompense au nom de cette prétendue solidarité urbaine. A ce rythme, ce qui reste de l’esprit de service au nom des membres de la communauté urbaine, va disparaître à tout jamais des préoccupations de nos édiles. Le laminage par le bas est à l’œuvre et nos agglomérations sont prêtes à s’embourber dans la gabegie des budgets, le clientélisme, l’insécurité et le mal de vivre. 

Les effets seront immédiatement perceptibles car pour répondre aux exigences de cette loi, le maire du Perreux devrait détruire 740 pavillons, la mairie et un espace vert. Les expropriés et d’autres seront en contrepartie grassement logés dans  1 053 logements HLM, non même pas du social privé seulement du public comme le dit Gayssot, quant à l’accession sociale  à la propriété, il ne faudrait tout de même pas que les pauvres et les « hordes » s’embourgeoisent.

Xavier COLLET, le 15 mars 2000


À quoi sert la politique de la ville ?

La question peut se poser pour n'importe quel morceau de la politique de l'
État ceci dans la désagrégation générale de la France. Un rapport de la Cour des Comptes pose la question pour la ville et conclut  qu'elle ne sert à rien en particulier dans les quartiers difficiles où elle devait pourtant faire merveille. L'une des explications c'est évidemment la prolifération des organismes, mal inévitable dans un État obèse et source de richesse sans fin pour les dirigeants et autres parasites. La loi de prolifération des organismes publics est une des lois les plus meurtrières de la « République Fromagère » (1), ces organismes étant parallèlement pour les tenanciers de la « R. F » l'une des  sources de leur  richesse. Voici quelques-uns d'entre eux qui sévissent dans le domaine de la ville :

La Délégation interministérielle à  la ville et au développement social urbain

Le Conseil national des villes

La Fédération des agences d'urbanisme d'agglomération

Le  Groupement  de  recherches, d'échanges et de communication sur la ville

Le Haut comité pour le logement des personnes les plus défavorisées

Le Plan urbain

La Datar

Urba 2000

Plusieurs laboratoires du CNRS en charge des problèmes de la ville

L' Iaurif (Institut d'aménagement et d'urbanisme de l'Île-de-France)

Le Conseil général des Ponts et Chaussées.

Le Gip-Reclus (groupe de 51 spécialistes qui travaille sur la ville)

Le Service technique de l'Urbanisme (ministère de l'Équipement)

Le Centre d'Étude de l'Urbanisme

La Sous-Direction de l'Urbanisme

Le Fonds d'action sociale urbain 

Plusieurs associations subventionnées, et prétendument engagées dans les questions d'urbanisme et de problèmes de banlieues

Institut de la ville.

Cette liste est certainement en dessous de la vérité. Elle est incroyable, inouïe, prodigieuse, effarante, scandaleuse. Madame de Sévigné, experte connue en adjectifs divers pour décrire les faits les plus improbables, trouverait bien d'autres qualificatifs. Telle qu'elle est, la liste contribue brillamment à la ruine des gens des villes et aux maux qui les frappent éventuellement. Comment en est-on arrivé là  ? C'est tout simple à expliquer. Le même enchaînement maléfique s'observe dans toutes les activités étatiques qui sont l'objet de la même prolifération. Le voici :

Insupportable prétention  des Hommes de l'État  de s'occuper de tout en prenant par la force de l'argent partout.

Calamités diverses en conséquence.

Création d'organismes pour conjurer les calamités.

Richesse des organismes et enrichissement personnel des hommes de l'État : élus,  chefs syndicalistes, présidents d'organismes et autres qui bénéficient de salaires, voitures, appartements, voyages, fêtes en permanence. L'enrichissement des tenanciers de la République Fromagère devient vite l'objectif véritable bien que masqué sous les apparences de la vertu.

Relance d'autres organismes.

Batailles entre les organismes : cela se lit clairement sur la liste ci-dessus dans le simple titre des structures.

Effet de ruine sur l'économie entière. L'effet de ruine joue non seulement dans le champ propre de chaque organisme mais se cumule et s'étend en un effet de dominos. La ruine de l'éducation augmente celle de l'emploi laquelle  se transmet aux villes, puis aux hôpitaux ; ruine des retraites : voici l'aide sociale en problème ;  la ruine de la sécurité résulte des autres. La ruine se propage dans des boucles sans fin.

Il est grand temps qu'un pouvoir libérateur  arrête ces enchaînements littéralement  diaboliques et délivre la France du pouvoir abusif des Hommes de l'État.

Michel de PONCINS, Tocqueville Magazine, n° 12, le 2 mars 2002



(1) Voir « La République Fromagère ou comment les politiques font la fête avec l'argent des pauvres » (Odilon-media)



Recensés

Un grand événement se prépare en France, le 33ème recensement de la population est imminent. C'est là ce que m'écris mon dépité-maire, enfin le "mon" est mal approprié puisque suivant le sieur Roquet (le bien-nommé dépité-maire), c'est plutôt moi et les autres administrés qui lui appartenons comme ses sujets.

Le Sieur Roquet est néanmoins bon maître et brave saigneur, il n'insiste pas sur le fait que faute de laisser ses séides enquêteurs (de braves petits étudiants pour la plupart) pénétrer sur ma propriété privée je serais redevable d'une amende de 250 F à percevoir par les hommes de l'État (il n'y a pas de petits profits). Pour autant, ne poussant trop loin sa bénignité, il me précise tout de même que le recenseur a autorité sur moi de par sa carte d'accréditation, il me réquisitionne quoi ! Prend d'autorité une partie de mon temps (moins de 10 mois heureusement) et de mon argent pour organiser ce coûteux recensement.

Mais ne nous inquiétons pas, il ne s'agit pas là d'un flicage, c'est cher mais confidentiel car c'est le dépité qui le dit "Tenu au secret professionnel, vous pourrez avoir recours à ses services en toute confiance", son séide est un peu comme une bonne sœur, notre mère Thérèsa et plus encore car je pourrais même me confesser le cas échéant.

"Oui, agent recenseur j'ai eu des pensées impures vis à vis des agents de l'État, et je perds la foi, j'en viens à me demander si l'État n'est pas autre chose qu'un mythe"

" Ce n'est pas bien, mon fils, pour votre pénitence votre impôt sera majoré de 10 % et vous ferez un don de 5 000 F au parti socialiste."

Ah, j'ai été très vilain, combien je me repens (cher), j'avais vraiment l'esprit mal tourné, comme si le fisc allait recourir aux numéros de sécu (ou d'INSEE) pour repérer ceux qui ne déclarent rien !!!!

Et puis même si c'était le cas, ce n'est pas le chef de la secte rouge Brard (rapporteur de la commission anti-secte, ah, ah) qui viendra faire le sondage, non ce pourrait plutôt être de mignonnes petites étudiantes qui passeront dans nos cités pour expliquer à nos sauvageons qu'elles ne sont pas fliquettes mais petites sœurs des pauvres, qu'elles ne passent dans leur HLM que pour leur tenir le stylo de manière à bien emplir le questionnaire, comprendre les questions, aider à faire la dissertation du petit dernier le cas échéant . Apporter de l'amour, du réconfort à nos sauvageons, au moins cela servira et calmera nos cités turbulentes Quant à Joey Starr (ça s'écrit comme Kenneth ?), il sera gentil de ne pas prendre nos recenseuses pour des hôtesses de l'air.

Et puis, il s'agirait de ne pas oublier qu'il s'agit là d'une démarche citoyenne comme le dit le dépité Roquet; un peu comme l'esclavage institutionnel (pardon citoyen). D'ailleurs avez vous gardé votre jolie carte de SN où il était marqué "vous devez 10 mois de vie à la Nation".

Là encore, même si vous êtes chez vous, inutile de déclarer l'extra-territorialité de votre propriété, mais juste un petit conseil de quelqu'un qui s'est toujours senti insulté par ce qualitatif de citoyen, retournez leur l'injure de les prendre pour ce qu'ils sont. Aux bobards de l'État et de ses séides répondront les bobards de l'individu, Free Man et proud of it.

Lâchez moi le crayon …

 Xavier COLLET, le 2 février 1999

« Heureusement que j’étais à jeun, hips ! »

Petite anecdote représentative des dangers du manque de pouvoir que le simple "citoyen" possède face à l’artillerie lourde de l’État. Les dangers d’arbitraire, de violence, d’utilisation de pouvoir excessif finalement,
de notre police ne sont pas pour moi une révélation, bien sûr. Il n’en reste pas  moins que je ressors à la fois pétrifié, violenté, abasourdi d’un voyage dans un  train régional et d’une altercation entre un jeune plutôt cool sur son vélo et de la flicaille.

Personne sur le quai, il est 11h30, il fait beau. Un jeune branché Jamaïque arrive tranquillement en vélo, on l’interpelle, il se retourne. C’est un flic : " Descend de ton vélo, pas de vélo sur les quais… ". Lui ne descend pas, les ordres stupides c’est pas pour lui. L’inanité d’une telle réflexion le fait sourire. Il ne s’arrête que près de la porte de mon wagon. Le flic crie, court après lui, l’engueule. Il veut l’empêcher de prendre le train ! Il ne voulait pas qu’il parte. "  Il aurait pu se plaindre à n’importe qui je m’en foutais, je ne voulais pas qu’il prenne ce train… " dira le flic pendant le trajet.

 Le jeune : " Mais putain fais ton métier ! " Et oui, à la base un flic c’est là pour nous protéger et non nous manquer de respect. Le flic irrité, tendu, violent monte avec ses collègues, chope le mec… Le menace avec sa matraque sous le nez… " T’AS PAS LE DROIT DE ME MENACER ! " se défend le jeune… Les collègues calment le dangereux hystérique qui, au lieu de sa matraque, aurait pu utiliser l’arme à feu que l’État lui a confié. S’en suit un dialogue entre un jeune " voyou " très intelligent et serein défendant sa liberté et des policiers, objectivement cons, défendant leur autorité paternaliste.

L’intelligence de cette racaille était pour eux un signe d’insolence ! Une petite perle de réflexion qui m’a fait froid dans le dos : " il a failli me faire craquer, heureusement que j’étais à jeun " s’exclame, une fois le jeune descendu à sa station, le flic encore excité… Puis il dit d’une manière diaboliquement méditative " je sais où il habite… laissons le dormir… laissons le dormir….je vais lui tomber dessus bientôt… ". Et enfin, le plus énorme, le plus effroyable, l’inadmissible absolu dans la bouche d’un homme de loi, cet héros commençant à chanter follement, comme un couvreur ou un peintre en bâtiment, "  On n’est jamais… lalalala… mieux servi que par soi-même… lalalala… plutôt que par la justice… " (oui c’est clair avec des justiciers comme toi ! ) suivi par un superbe : " vous allez voir qu’un jour les méchants ça va être nous… ".

Et ce putain de plaisir d’avoir vu, entendu, un jeune répondre intelligemment, raisonnablement, avec calme mais fermeté, avec dignité à cette violence arbitraire de notre police, qui a pourtant réussi à instaurer un climat de peur en France. Rares sont les gens qui ne se transforment pas en douce femmelette obséquieuse lorsqu’ils ont affaire aux hommes de la mafia étatique.

Et cette putain d’impression de vivre dans une république bananière…

Désolé pour la vulgarité de ce courrier, je suis HORS DE MOI.

Jean-Philippe BOURSIER, le 26 juin 2000

Sécurité routière

Tout individu qui conduit une voiture prend sciemment un certain nombre de risques. La "quantité" de risques ainsi prise dépend de la façon dont les autres conducteurs se comportent sur la route. Mais elle dépend aussi du comportement de chaque automobiliste. Certains individus prennent plutôt plus de risques que d'autres. Cela dit, le risque pris par chaque individu n'est pas une donnée fixe et constante. C'est quelque chose qui varie aussi en fonction du "prix" potentiel que ce conducteur encourt en prenant les risques associés à son mode de conduite. Ce prix individuel est constitué par tous les inconvénients dont le conducteur souffrira s'il a un accident qui le mène à l'hôpital, lui impose des dépenses de soin imprévues, un arrêt de travail plus ou moins long. Plus ce coût potentiel individuel est élevé, plus le conducteur sera incité à réduire le niveau de ses risques et donc à être plus prudent. A l'inverse, si le prix potentiel diminue , il y a toutes chances pour qu'il se montre moins prudent. L'obligation de boucler sa ceinture réduit le coût des accidents automobiles pour la société mais aussi le coût potentiel individuel des risques liés à la conduite automobile, ceci est un encouragement à une conduite moins prudente surtout au détriment des piétons.

Baisser le coût social implique comme aux USA un recours aux mutuelles pour les automobilistes, assurances individuelles pour risques.

Henri LEPAGE, le 15 octobre 1988 in "Le Libéral Européen"

Latché 1 - Cité 0

Un dimanche ordinaire en avril 2000 aux pieds d’une barre d’immeuble de la cité du Val Fourré à Mantes la Jolie.

-         Ptain Nasser y a des keufs quand même qui sont plus réglos que d’autres …

-         Tu me fais quoi là à jouer le baltringue, c’est quoi ce mauvais délire là ?

-         Je constate c’est tout, je suis un observateur de la nature humaine moi.

-         T’es un observateur de mon cul, tu sais ce qu’on a fait à la mère de Djibril le Renoi quant ce fils de pute a pris un taf d’adjoint de sécurité ?

-         C’était un crevard ce keum là, je supporte pas les bouffons qui vont au taf pour toucher le SMIC, c’est trop le déshonneur, la tehon.

-         Y a pire que ça tu vois, c’est de travailler pour les condés quoi, ça se fait pas !

Il s’arrête un moment et regarde Karim de travers.

-         Tu veux pas que je bouillave ta sœur, tu veux pas déménager chez les jambons et pis même là encore on te retrouvait avec ta race de keufs.

-         Arrête ta parano grave là, qu’est ce tu m’embrouilles, je te parle d’un keum que je connais à Dax y se trafique de la beu mais pas comme un crevard lui, il lui faut pas 3 mois pour s’acheter une BM lui …

-         De quoi tu pleures là quoi ? On se fait 10 fois plus que ces fils de tepu de la BAC.

-         T’entraves que dalle, le keum dont je te parle y fait du en gros il a une super planque chez les pechnos et les keufs dont je te cause regardent bien à ce qu’on lui marave rien.

-         Des ripoux ça existe, faut les arroser sinon ils te foutent à l’amende.

-         Nan mon pote là tu banques que dalle quoi. Le keum que dont je te parle là quand je te cause il taffe avec un céfran qui ken la petite fille de Mitterrand du coup il planque son chichon à la tonne à Latche, là où c’est qu’il vivait le président.

-         Waaaaaa c’est trop délire là ta mytho t’en sais quoi ?

-         Si, je te dis, je me suis affranchi, y raquent plus pour la protection de Latche que pour les vacances des cailras. 750 000 par mois avec vingt six condés de la gendarmerie, trop de la balle quoi, les autres keufs rentrent pas et c’est du trafic de nabab, il se fait de la maille comme t’as pas idée.

-         Ptain les Mitterrands ça a de la classe quand même, total respect.

-         Total respect mec.  

 

 Xavier COLLET, le 12 mai 2002

 

Islam, la paix des cités ?

À l'heure où le ministre Nicolas Sarkozy met sur place quelques bonnes mesures, mais à l'heure aussi où il entreprend, en dépit de la loi de séparation, d'aider l'islam de France avec l'argent des contribuables, il est légitime de se demander si nous ne finançons pas notre suicide ou notre conversion ...

Islam, religion de paix ? A voir, d'ailleurs la discussion lancée au sujet d’un caractère potentiellement offensif et violent de l’Islam mérite effectivement, d’être éclairée par des faits et des sources.

Avant d’en arriver là, il me semble intéressant d’évoquer une conversation qui est revenue à ma mémoire et qui date de la guerre du Golfe, pas moins ! C’était donc en 1991, lors d’un trajet Paris-Châteauroux à bord du monopoleur public du transport ferroviaire, que ce même sujet fut abordé. C’est marrant tout de même comme les détails d’une discussion avec un imam anglophone me semblent si palpables d’un coup, le personnage était agréable et prosélyte jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il se heurtait à une conviction aussi forte que la sienne. Pour autant la courtoisie est restée de mise et le débat fut utile dans le sens où il m’a amené à vouloir combler les lacunes dont j’avais pu faire montre, j’ai donc creusé superficiellement la question de l’Islam.

L’imam, que d’aucuns qualifieraient d’intégriste par sa volonté d’en rester au texte d’un coran qu’il m’exhibait continuellement (et chacun sait que le train est un lieu privilégié d’exhibition), me parlait du statut de prophète accordé à Jésus, mais aussi aux prophètes Juifs, car les gens du Livre c’est-à-dire les Juifs et les Chrétiens valent mieux que les païens. Au titre de gens du Livre nous avons tous vocation à découvrir l’Islam comme le « stade suprême » de la révélation, car les Chrétiens le sont devenus par la reconnaissance du Christ en tant que Messie, tous devront donc en passer par là avant de reconnaître ensuite que le Prophète est Mohamed et qu’Allah est le divin. Les gens du Livre qui n’ont pas reconnu Mohamed devront le faire pour devenir des hommes de bien et être sauvés, évidemment ceux qui, Musulmans reviendront « en arrière » seront tués pour leur apostasie. Le rejet des lumières de la vérité et de la foi signifie qu’un shaïtan (satan) se cache en eux et ils devront disparaître car Allah le veut ainsi. Malheur donc à celui qui veut convertir un Musulman car c’est un crime puni de mort, seul le Musulman peut donc être prosélyte.

On comprendra donc que le Musulman soit une sorte de surhomme et que les autres, les mécréants (ceux qui ne croient pas) ne soient pas dignes d’être traités à l’égal du Musulman. En outre la terre de l’Islam est sacrée, les mécréants doivent payer une dîme pour pouvoir y vivre et ainsi démontrer de leur soumission aux Musulmans, Israël doit donc être détruite et les Sionistes tués comme ennemis de l’Islam. Tant que des mécréants seront installés en terre d’Islam, comme les Israéliens ou les Américains sur la terre sacrée d’Arabie alors la petite djihad (la grande djihad est une purification continue de soi-même) contre l’Occident sera à l’ordre du jour.

Voilà donc en substance ce que j’ai tiré de la conversation, le côté menaçant de l’Islam n’apparaissant dans le débat qu’au moment où j’affichais farouchement mon hostilité à ma conversion et tentait à mon tour de convertir l’imam aux valeurs de la Liberté. Nous ne parlions alors plus la même langue et aucun compromis n'était possible dans nos projets respectifs.

J’ai poussé un peu plus loin en lisant le coran, particulièrement indigeste d’ailleurs car le livre est organisé en paragraphes – sourates -  par ordre de longueur et non par ordre logique, il faut dire contrairement à la Bible réécrite par la main de l’homme, le coran a été écrit par la parole d’Allah. Ensuite, j’ai relu un bouquin qui parlait de la secte des « assashins », laquelle a donné son nom à « assassin ». Les Assashins tuaient au nom d’Allah, ils se fondaient dans la population mécréante en adoptant leur mode de vie, respectueux de la lettre du coran il leur était permis de mentir et de se parjurer devant l’Infidèle (comme il l’est permis à tout Musulman). Une fois l’Infidèle en confiance, les Assashins le frappaient et l’exterminaient lui et les siens mais comme le dit le coran, ce n’est pas eux qui frappent, c’est la main d’Allah.

Xavier PREGENTIL, le 2 février 2003

 

Histoires d'intercommunalité

        - Ah ils ne sont pas chiches en petits fours ici et puis le Laurent Perrier coule à flot ! 

        - Mon vieux Robichon tu t’imaginais pas qu’on fasse pareille bombance lors des réceptions de la mairie, hein ? S’étrangla le secrétaire adjoint de Pallas sur Rhône, déjà un peu pompette.

        - Non, non, je t’avoue, moi qui comptait ne pas me représenter lors des prochaines élections municipales avec ces histoires de panneaux de basket qui tombent sur la gueule des mômes et qui nous menacent de taule … hips … et puis c’est la déche pas un seul marché de gré à gré et des indemnités de conseiller financier … burp … alors le budget de réception t’imagines avec tous mes peignes culs de non imposables.

        - Je t’ai toujours dit que tu t’y prenais mal … 

        - Quoi ? Le coupe Robichon, je fais avec ce que j’ai et je suis pas gâté, et puis sans mes plans de logements sociaux comment tu veux que je maintienne un minimum de classe laborieuse !!!

Le secrétaire adjoint en laissa échapper un canapé sur le tapis rouge, quoi à Saint Aumône tu grattes rien ? Vidant sa bouche le temps d’allumer ses gros yeux ronds, il continua en s’esclaffant. Mais t’es con ou tu le fais exprès ? 

Penaud le Robichon avoue ses craintes, tu sais moi la magouille avec les problèmes de Robert je touche plus. J’ai déjà failli morfler avec mon programme de rond points à tout va, manquerait plus qu’ils viennent nous en déterrer des déchets radioactifs !

        - T’es gonflé toi, t’as pas fait ça quand même ?

La bouche pâteuse, l’œil goguenard, Robichon attrape un serveur : Y aurait pas une petit digestif pour faire passer ? On lui amène des mignonnettes de Cognac. Mon cochon comment vous faîtes ça à Pallas ? 

Docte, le secrétaire lui assène le mot magique : INTERCOMMUNALITE. 

        - Oh ?

        - Mais oui, les petits montages de rachots c’est fini. On banque à tout va, regarde moi, petit secrétaire adjoint de mairie, je roule en Safrane, j’occupe un 5 pièces en pierre de taille avec un loyer de 300 € à la Société Mixte du Bassin, 100 bâtons par an pour les réceptions et 10 000 € net par mois. Et pour les faux frais, ligne de crédit illimitée à la mairie je te dis !

        - Putain !

        - C’est ça l’intercommunalité, je suis aussi rédacteur dans un SIVOM, conseiller technique dans deux sociétés d’économie mixte sur mes 36 heures. Attends des fois je fais des heures sup’ en guelletons, tiens comme là regarde !

        - T’es un prince, mais moi en tant que maire je peux me salarier dans un syndicat à vocation multiple ?

        - Sûr que ça ferait un peu louche mais place y ta famille et puis pour les contrats publics passe les par les SEM et les SIVOM. Ni vu ni connu, doubles comptes, tous les transferts que tu veux, restitution et redistribution entre les comptes. Je vais te dire, un rapport de la chambre régionale des comptes l’établit : tu peux pas estimer le montant réel des dépenses ni identifier l’échelon responsable. Pas de contrôle possible ni par l’autorité préfectorale ni par le comptable public, et c’est eux qui le disent ! Lâche-t-il triomphant, la main sur la panse.

        - Tu me fais rêver là !

        - Je vais te dire, à Ambessares-Vitry-Saint Roch ils ont monté pas moins de 26 structures d’arrondissement rien que pour le tourisme et 14 syndicats rien que pour la distribution et l’assainissement de l’eau. Et puis tu sais bien qu’on travaille sur la communauté de communes du Bas Rodesse et le district urbain Pallaisien. Vois ce que tu peux faire dans ton bled !

        - Conseille moi sur ce coup là, je suis preneur …

        - Bon au niveau de la note des usagers ça grimpe naturellement mais tu dédouanes vite la municipalité et de toute façon ça devient partout pareil.

Robichon se gratte la moustache, c’est vrai j’y pensais plus, faut bien que quelqu’un paye …

        - Mais oui cela passe dans les factures d’eau, d’électricité, de gaz, un peu de taxe, on dilue quoi c’est plus facile à avaler. Bon la pression fiscale augmente mais différemment, t’as le choix entre la taxe professionnelle d’agglomération – eux tu peux les faire raquer un max - , glisse-t-il d’un clin d’œil.

 

        - Ca je m’en prive pas et puis quoi d’autre ?

        - T’augmente la part des organismes intercommunaux à fiscalité propre, c’est pas compliqué je te monte l’organisme et tu m’y embauches comme conseiller, je me priverais bien d’une heure de gueuleton pour les beaux yeux du fric de tes administrés, termine-t-il sur un éclat de rire postillonnant.

 

Xavier COLLET, le 8 mars 2003

 

Saint Aumône n'a pas échappé aux joies de l'intercommunalité. Madame Robichon, la gloussante femme du maire, est devenue présidente du syndicat d'assainissement de la Lotte ; son fils, après un stage de désintoxication, puis de comptabilité pour Bac - 4, est devenu secrétaire général de la nouvel communauté de communes du Grand Aumône.
Cinq autres structures ont été créées de façon à mettre à l'abri du besoin les amis du maire, lesquels au passage n'oublient pas de rémunérer divers cabinets d'architectes, des sociétés de BTP, des services d'étude, et quelques artisans.

L'argent des contribuables injecté dans les nombreux tuyaux de l'usine à gaz intercommunale a donc largement permis la réélection de Robichon.
Grand seigneur, il avait même proposé à la traditionnelle liste d'opposition d'intégrer son équipe. L'affaire n'avait cependant pu être menée à son terme puisque décidément la candidate adverse n'avait pas réussi à digérer la " trahison " de dernière minute de six de ses colistiers devenus récemment attaché territorial, directeur général, chargé d'étude et chargés de mission, des postes qui seraient plus honorifiques qu'autre chose s'ils n'étaient pas très grassement rémunérés. Seule liste présente, celle du vieux Robichon, triomphe avec étonnement lors du premier tour, l'emportant de justesse sur les blancs et nuls.

Les formalités démocratiques accomplies, un rendez-vous important attend le maire : celui qui lui permettra de continuer son ascension vers le verrouillage de toute la région et accessoirement vers le coffre de l'Oncle Picsou.
Au volant de sa Safrane Yves Robichon, rate un créneau sur le parking de la mairie de Pallas sur Rhône et enfonce méchamment l'aile de la V8 Vantage du secrétaire adjoint devenu maire adjoint aux finances. " Oh putain, il va me tuer … ".
Il se décide à se ranger en contrebas dans l'avenue Léon Blum, s'assure de sa tranquillité d'un coup d'œil dans le rétroviseur, puis sort discrètement une enveloppe dissimulée sous le tapis passager. Pas de petit commissionnaire pour cette affaire, et puis tout est presque légal cette fois. Il place son macaron " mairie " et arpente sans bourse délier l'avenue hérissée d'horodateurs jusqu'au parc paysager, là il monte les escaliers de l'hôtel de ville à peine moins hauts que ceux du palais des festivals à Cannes.
Une charmante jeune fille en contrat bidon l'accueille d'un charmant " Oh bonjour Monsieur le Maire ", on sent bien les majuscules dans ses mots. Les mirettes sur la ligne de flottaison, Robichon se fait annoncer à l'indispensable édile de Pallas, et conseiller de choc de ses structures intercommunales. " Mais bien sûr, il vous attend Monsieur le Maire. "

Ouvrant une lourde porte, il s'enfonce dans la moquette jusqu'aux chevilles, et s'écrase sur un inconfortable siège King Costes Starck.

- Mon vieux Robichon ils l'ont senti passer ta taxe professionnelle mais finalement félicitations pour ta réélection, un coup de maître ! Le sourire un peu trop appuyé du matois conseiller laissait croire à une certaine ironie que Robichon n'était pas en humeur d'apprécier.

- Tu m'as déjà félicité, tu en es où de l'association Grand Aumône Coteaux Fleuris Initiative ? Le conseiller étouffe un grognement, se lève d'une titubation légère pour ouvrir son bar.

- Florimont, c'est un peu tôt pour les libations non ? Et puis mon GACFI ?

- T'es pressé ou t'as ton ulcère qui se réveille, tiens goûte plutôt mon Chivas Rigal, le 18 ans d'âge bien sûr, lui répond le conseiller, déjà légèrement gris à 10 heure du matin.

- Pitié pas le Chivas Rigal, lui retourne Robichon d'un air dégoûté. Tu m'en as déjà envoyé une pleine caisse pour Noël. Ma secrétaire en a reçu aussi, et même tous mes employés des sept structures intercommunales. Pareil pour tes fauteuils Starck on n'a plus que cela, j'en suis à les stocker dans ma cave.

- Désolé, les dons en liquide ça passe plus trop, et puis je vais pas refuser des cadeaux de nos maîtres d'œuvres. Le Chivas je croule dessous et crois moi cela a bien fait plaisir au personnel communal en plus, c'est autre chose que de piquer des mugs dans les cadeaux de Noël des chômeurs. Allez fais pas la fine bouche, je te sers un cognac grande champagne, tu vas en tomber raide ! Au fait t'as vu mon Aston Martin V8 ?

Ne parlons pas de choses qui fâchent se dit Robichon, chauffard dans l'âme et adepte des actes manqués.

- Non, mais tu devrais être un plus discret quand même.

- Allez bois mon ami, j'ai des nouvelles qui vont t'adoucir…

Se laissant finalement tenter, Robichon s'apprête aussi à se laisser saouler de promesses de fortune, d'un mouvement du menton il invite son conseiller à lui présenter l'état d'avancement du projet.

- Les statuts du GACFI n'attendent plus que ta signature, j'ai aussi fait imprimer les plaquettes de présentation sur carton glacé, tiens lis juste l'introduction : " C'est en travaillant ensemble de concerts que l'on va pouvoir payer moins cher pour tous. Le Développement durable c'est bien surtout quand c'est que tous profitont de ca pour pas cher. "

- Euhhhhhhhh, s'exclame Robichon, c'est quoi cette merde ?

- La présidente du syndicat d'assainissement, ta femme en l'occurrence, nous a écrit la plaquette pour une rémunération de 12 000 euros, elle est pas très exigeante tu trouves pas ? Enfin je veux dire sur l'orthographe …

- Quand t'auras fini de déconner sur le dos de ma conne de femme, t'as pas laissé passer cela quand même ?

Il sort une autre plaquette du troisième tiroir.

- 12 000 euros c'est pas cher payé pour une petite rigolade, mais t'inquiète on a refait les plaquettes, écoute bien l'argument : " la mutualisation des dépenses des communes et des groupements intercommunaux est l'instrument par excellence d'une meilleure gestion des services communs que sont la voirie, la gestion des déchets, le culture, le social, le sport, l'environnement. C'est dans une démarche de développement durable que s'inscrit l'association Grand Aumône Coteaux Fleuris Initiative, mais aussi sur le chemin d'une politique audacieuse de réduction des coûts qui favorisera le contribuable. "

Reposant son verre vide, Robichon boit du petit lait.

- C'est très bon ça j'aime, on leur fait avaler une nouvelle structure avec un argument de réduction des coûts.

- Ah, ah, tes électeurs sont tellement malins qu'ils te réélisent régulièrement, pas de raison qu'ils ne tombent pas dans le panneau, raille le conseiller en resservant Robichon. Mais pour une fois la promesse sera tenue au début, parce que figure-toi que l'argument imparable développement durable nous rapporte une subvention annuelle de l'État à hauteur de 5 millions. Et puis on va créer des emplois, devine qui on va embaucher ? Demande-t-il d'un air gourmand.

- J'ai déjà placé tout ce que j'avais à placer, donc je suis pas franchement concerné, à moins que tu acceptes tous mes Rmistes ? Rétorque t-il, sans grande illusion sur son utilité au plan social.

- On fera quelques transferts, mais surtout on a prévu d'embaucher 39 agents administratifs, 130 agents sociaux et 24 pour le " service mandataire ". Ca te dirait de faire le casting avec moi, je sais déjà que la petite du service accueil ferait très bien dans mon Aston Martin, elle va déjà prendre du galon, … en attendant de prendre autre chose.

Un rire un peu gras secoue les bajoues du conseiller, sans attendre la réponse de Robichon, il sort un autre épais dossier avec des plans d'architecte qu'il étale sur son bureau.

- Et pour loger tout ce petit monde voilà la " maison de la communauté " qu'on va se payer pour la bagatelle de 2,7 millions d'euros, même pas la subvention annuelle, ça t'a de la gueule hein ?!

Après les plans, il montre des photos intérieures de pièces agencées avec des matériaux nobles, et plus particulièrement deux grandes pièces monumentales.

- Eh ouais, même si tu n'y passes pas souvent, là ce sera ton bureau, l'autre c'est le mien. Attends, c'est pas fini, juste après la maison de la communauté on construit une zone d'activité de 250 hectares, avec un espace aquatique de six piscines dont un bassin olympique et une piscine à vague. Alors, alors, t'en dis quoi ?

Robichon se lève, s'approche de la carte, saisit les photos, " Oh putain, c'est superbe ! ". Il contemple les plans de la zone d'activité, de l'espace aquatique. Termine son verre et se resserre lui-même, pas de glaçons, dommage, il commence à transpirer. Il ne dit plus rien, il écoute la suite.

- Je savais que cela te plairait, bon pour l'espace aquatique on a quand même un coût de construction de 13,6 millions d'euros, j'ai pas encore chiffré le coût de fonctionnement, et tout cela construit à moins d'un kilomètres de ta gentilhommière.

- Meeeeeeeeeerde, réponds Robichon admiratif, et c'est possible tout cela ?

- Mais ouais, cela et plus encore, bon le problème c'est pour le remplissage de la piscine.

- Bah, t'as trouvé quoi faire de ton Chivas maintenant, ça te remplira la piscine olympique.

- Mais non, je te parle de la fréquentation du centre, on comptait sur les élèves des écoles, mais vers chez toi c'est un peu excentré. Les maires veulent pas que les gamins fassent une heure de car pour moins d'une heure de natation…

L'imposant maire repousse son inconfortable siège et va installer son respectable séant sur le bureau du conseiller, " Je m'étonne que tu te noies dans de tels détails ", c'est vrai qu'en matière de persuasion le maire de Saint Aumône pourrait en remontrer au Parrain lui-même. Tout homme a son prix qu'il ait quelque chose à gagner ou à perdre, Machiavel est décidément indémodable.

- Les dix maires en question je les ai dans ma poche, fallais me demander, file leur à chacun une vice-présidence du GACFI, avec 1300 € par mois au titre des indemnités personnelles plus les remboursements de frais de déplacement. Avec de telles dotations, ils feraient même voyager les gamins 2 heures en car pour ½ heure de piscine. Et pour faire passer la pilule en cas de frais un peu plus élevés que prévu, on pourrait proposer un service particulier…

- Mais tu lis dans mes pensées, l'interrompt le conseiller. Je te propose une desserte très haut débit en fibres optiques, on peut ainsi racler 1 million d'euros de fonds européens et 1,5 million d'euros de subventions du conseil régional, il manque juste 6,5 millions pour le financement… Bon on trouvera, ou pas … Sinon on empruntera. Comme on fait dans le culturel je propose aussi d'organiser des spectacles, des manifestations, je suis en discussion pour reprendre le festival international des contrebasses…

- Pfffuiit, siffle Robichon, le festival international des contrebasses, rien que cela ?

- Je sais que t'es amateur, et pour ta fille, je la vois bien à la tête de notre nouvelle école nationale de musique et de danse. Profitant de notre situation excentrée on jouera aussi la carte anti-exclusion en investissant 2 millions dans une surface pour les gens du voyage, y a de la place et cela fera chier personne mais t'inquiète ce sera au moins à 2 kilomètres de chez toi.

Se lissant la moustache, le maire de Saint Aumône, laissa entrevoir une moue dubitative, " Je sais pas, ça fait pas un peu trop là ? Lles entreprises avaient déjà mal réagi à la hausse des dernières taxes et le programme électoral promettait une baisse de la pression fiscale".

- T'as plus l'esprit très clair là mon vieux, on va au contraire communiquer sur le projet en mettant en avant les économies que la mutualisation nous apporte, insiste-t-il en haussant la voix. On va se mettre tout le monde dans la poche. Écoute, pour ça j'ai prévu un bulletin d'information grande classe à distribuer à la population, et puis on va implanter dans toute la région des panneaux d'information électroniques qui afficheront les programmes des spectacles, les heures d'ouvertures des nouvelles installations, tout ce que tu veux. Les gens vont adorer, et puis du côté de l'opposition inexistantes et de ses associations, on arrose aussi et on peut monter les subventions associatives à 560 000 euros par an.

Robichon sort l'enveloppe de sa poche et tente sans succès de l'enrouler dans son verre, trop épais, mais son conseiller n'aura pas volé ses 100 billets de 500 euros. Pas plus que les contribuables n'auront volé à partir de l'année suivante 40 % d'augmentation annuelle moyenne des impôts locaux assorti d'un emprunt annuel de 5,2 millions d'euros à rembourser pour les générations futures, c'est aussi cela le prix du développement durable du pouvoir d'achat des édiles.

L'histoire est évidemment faite à partir de personnages et de lieux fictifs dont les noms ont été changés, mais elle est rigoureusement vraie et Le Cri du Contribuable en parle dans la page 4 de son numéro 51 daté du 14 juin 2008.

 

Xavier COLLET, le 20 juin 2008

 

On a pas tout compris, eux non plus !


Tout le monde s'était plus ou moins habitué au P.O.S. ou plan d'occupation des sols. Certes c'est encore une façon de dépouiller les propriétaires qui ne sont pas libres de leur choix quand ils veulent construire et c'est donner aux maires et à d'autres un pouvoir totalitaire sur les biens d'autrui ; la France a vu grâce aux P.O.S. les zones se multiplier selon le bon plaisir  de ces maires et de leur entourage.

Mais, enfin, l'habitude était prise.


Le lancement et le développement du P.L.U. ou Plan Local d'Urbanisme marque un pas de plus vers la ruine des propriétaires. A lire le document édité par la mairie  d'une commune de 20 000 habitants dans le Loiret, le motif avoué pour la création de cette nouvelle usine à gaz se situe principalement dans les chimères à la mode.

La brochure, éditée avec de l'argent enlevé par la force aux citoyens,  cite avec orgueil le « développement durable » comme l'un des principaux objectifs visés. Elle ne manque pas de se référer à la conférence de RIO de 1992 et donne la définition ci-après de la chimère : "Ce qui permet à la génération présente de satisfaire à ses besoins sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs ». Ce faisant le maire est bien plus malin que la secrétaire d'État audit développement durable qui, à son arrivée au ministère, a dit naïvement qu'elle ne savait pas ce que cela signifiait. Il est vrai qu'elle a peut-être trouvé une définition depuis car comment justifier sa richesse en tant que sous-ministre si elle continuait à ignorer de quoi il s'agit ?

Personne ne connaîtra jamais les besoins des générations futures et nous avons déjà montré que cette chimère revenait à ruiner la génération présente sans profit pour qui que ce soit dans le futur. Au contraire, la ruine même modérée de la génération présente l'empêchera à due concurrence de prendre les mesures pour améliorer plus tard ce qui devrait l'être dans un contexte aujourd'hui imprévisible.

Autre chimère recherchée : la mixité sociale et c'est un maire de la prétendue droite qui affirme cette nécessité !. En gênant encore plus la location ou la propriété on va effectivement vers la mixité sociale obligatoire dans la décadence générale. La vraie mixité sociale se remarquait à l'Est dans les  appartements communautaires qui existent encore, hélas, dans beaucoup de pays. A-t-on remarqué qu'en France se développe la co-location triste reflet des agressions contre le logement  depuis des décennies.

Est invoquée aussi une future « charte architecturale et paysagère » : tel ou tel arbre seront imposés selon le bon plaisir d'un fonctionnaire. D'ores et déjà dans cette commune il est très difficile d'abattre un arbre sans remplir de longues formalités, bien que seul le propriétaire soit  responsable de la chute éventuelle d'un arbre et non le maire.

La recherche de l'équilibre est aussi mentionnée. Que signifie l'équilibre d'un paysage ? Le maire qui est si malin a peut-être après tout des idées. .. .

Bien sûr nous assistons à la naissance d'une nouvelle usine à gaz. « "L'application de la loi SRU du 13 décembre 2000 est basée sur le SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) qui remplace le SDAU ou  (Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme) » !

Le maire ajoute aussi que l'on se dirige vers un P.O.S. valant P.L.U. . Veut-il dire que ce ne sera pas un vrai P.L.U. . Ainsi s'annoncent de belles difficultés juridiques.

Dans une petite commune voisine, le P.L.U  va coûter 200 000 francs ou 30 000 euros soit une grosse part du budget communal. Dans les grosse communes le budget doit s'envoler.

La France se dirige tout droit vers une grave crise des logements locatifs les candidats locataires ne trouvant plus de logements à louer, car il y a de moins en moins de propriétaires bailleurs.

Qui sème le vent récolte la tempête.



M
ichel de PONCINS, Tocqueville Magazine, le 12 août 2003

Lettre au centre de perception des amendes de Rennes

Dans un pays où il est moins risqué de brûler des voitures et de rançonner des voyageurs que de circuler sans ceinture de sécurité, à l'heure où une grande partie de la population subit des agressions sans plus rien espérer de la police et de la justice, je vous fais don de ma modeste contribution afin de financer les gabegies donnant lieu à l'accroissement de la dette publique. Je sais que vous l'accepterez que ce soit au nom du principe fallacieux de délits sans victime ou pour la grâce de la fonctionnarisation, de la bureaucratisation et du parasitisme social.

Xavier COLLET, le 19 janvier 2006