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Prix Lyssenko 2001 J’en suis toujours au Marianne du 16 février 2001 et, arrivant à la fin, je me flatte de voir que les adhérents de notre liste de discussion libertarienne intéressent pas mal le torchon en question. Eh oui, après la marche pour le capitalisme, la rédaction chevènementiste s’intéresse au Club de l’Horloge. L’article en question se penche sur le prix Lyssenko 2001 attribué à Gilles Kepel et Bruno Etienne pour leur analyse du déclin de l’islamisme. Lyssenko, chouchou de l'intelligentsia
française Un prix qui récompense la plus grosse
connerie scientifique du moment, baptisé en l’honneur du fameux agronome soviétique
auteur de la science prolétarienne prétendant rendre héréditaire des caractères
acquis. Aussi ridicules et porteuses de famines que furent les thèses de
Lyssenko, elles furent défendues par des scientifiques occidentaux très sérieux,
mais dont la rigueur scientifique comptait pour peu face à leur marxisme,
supposé scientifique lui aussi. Ainsi on reprocha aux lyssenkistes de définir
la conclusion de leur recherche avant même de mener lesdites recherches. Il est
ensuite question de trier les éléments de recherche en écartant ceux
nuisibles à la formation de la thèse finale. Il fallait démontrer le déclin de
l’islamisme, déclin démenti non particulièrement à cause des attentats,
mais de la puissance des réseaux islamistes. De multiples bouquins sont
d’ailleurs sortis sur la thèse inverse depuis un peu moins de 6 mois,
qu’ils aient été écrit par des essayistes et journalistes de gauche ou de
droite. Donc on en reste au fait qu’une thèse fausse a été avancée, peut
être sur commande, à partir de là le prix Lyssenko se justifiait. Voici donc les faits, voyons maintenant
l’analyse de Marianne, plus précisément celle de Patrick Girard, le même
dont j’ai dernièrement parlé pour le procès d’intention en fascisme
qu’il adressait à Gilles William Goldnadel, l’auteur du « nouveau
bréviaire de la haine ». Donc le Club de l’Horloge est « fort droitier », tiens Goldnadel avait des relents de « droite dure » ! Ensuite, Henry de Lesquen en décernant un prix Lyssenko « croit faire de l’humour », puis « on peut sourire de cette plaisanterie » à propos des méfaits de Lyssenko. Girard ne devrait pas oublier qu’en URSS beaucoup en sont mort de rire de famine. Enfin « le prix en question aurait dû être décerné au Club de l’Horloge, dont les prises de position et les prétendues théories scientifiques ont été battues en brèche depuis des années. ». C'est celui qui le dit qui l'est, et toc ! Rien bien sûr sur les théories scientifiques
du Club de l’Horloge, c’est vrai que le club est tellement célèbre que
tous les lecteurs de Marianne le connaissent, et si ils ne le connaissent pas,
l’argument de ce pseudo journaliste se met à la hauteur du niveau de réflexion
de ses lecteurs : fort droitier + humour pas drôle + position du Club =
pas bien. Girard ne se positionne même pas sur la thèse de Keppel, il rajoute que si Keppel a tort, le Club aussi de toute façon. Et, pour jouer le lettré, afin de relever le niveau effroyablement faible de son article, il continue l’invective en latin « asinus asinum fricat ». La prochaine conclusion de ce gaspilleur d’encre, ou journaliste lyssenkiste, sera bientôt c’est celui qui dit qui est.
Xavier COLLET, le 20 février 2001
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