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Le discours d'ouverture de la marche 2002
A
toutes les insultes, les attaques quotidiennes que nous subissons de la part
de la classe politique dans son intégralité, des coups de gueule et une réaction
s’imposent, il ne s’agit pas tant d’une controverse idéologique mais
d’une affaire personnelle pour chacun d’entre nous. C’est pourquoi il faudra répondre chaque premier dimanche de décembre en montrant ce que nous sommes en partant de pour qui ils nous prennent : des pauvres abrutis conditionnés à souhait, sous tutelle complète des hommes de l’État, plumés par les lobbies et incapables d’exprimer une seule pensée morale, du bétail quoi ! Mais ce bétail là veut choisir désormais sa protection sociale, son école, sa consommation, il veut s’exprimer sans censure, il ne veut plus du bourrage de crâne et de la chape totalitaire du politiquement correct. Il veut choisir de payer pour ce qu’il désire et de ne pas payer pour ce qu’il ne veut pas, d’entreprendre ou ne pas entreprendre, il veut qu’on lui rende des comptes, qu’on le rembourse de ce qu’on lui a d’autorité racketté sans contrepartie aucune. Oui, désormais le bétail qui descendra dans la rue n’accepte de payer que pour des services rendus, parmi ces service la sécurité des personnes et des biens, la justice, … mais putain de quoi je parle là ? La victime c’est le bétail et les hommes de l’État s’en foutent bien. Alors ce bétail demande des comptes, la séance ne lui plaît plus, elle ne vaut pas ce qu’on lui a racketté, le bétail sait désormais ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas, il ne va plus chercher ses idées à la TV, le bétail a son libre arbitre, il n’aime pas la soupe qu’on lui a servi, il demande des comptes. REMBOURSER. Le
bétail gueule fort, qu’il soit 1, 10, 100, 1 000, 10 000, 100 000 ou 1
million, quelle différence ? Il suffit d’un homme ou d’une femme qui
gueule dans ce sens pour que les hommes de l’État perdent leur légitimité
(dixit Murray Rothbard). Alors je gueule, putain oui je gueule, et je vous
attends pour venir gueuler avec moi. JE COMPTE SUR VOUS Le
1er décembre 2002 prochain aura lieu à 14h 30, au départ de la
place de la Bastille à Paris et dans une centaine de villes du monde, la deuxième
Marche pour le Capitalisme.
Chers amis, Aujourd’hui, comme l’année dernière, nous avons la joie de marcher tous ensemble pour demander une société de liberté, pour demander le capitalisme. C’est honteux nous diront certains, cette marche justifierait un système qui serait le nôtre – car paraît il nous vivons dans une société capitaliste - et qui s’est révélé porteur d’injustices, de crimes et de spoliations, cette marche justifierait donc le système basé sur la loi du fric et des multinationales. Cette liberté que nous voudrions serait celle du renard libre dans le poulailler libre. Honteux oui, et j’aurais honte de marcher pour défendre des injustices. Car voyez vous, je suis tout à fait conscient que nous vivons dans un monde qui ne tourne pas rond où la loi du plus fort s’impose le plus souvent et franchement cela me dérange, si je milite avec vous c’est justement parce que je n’aime pas toute cette injustice, j’en souffre aussi pour ceux qui la subissent plus que nous. D’autres ajouterons à cela que nous nous berçons de mots et de bons sentiments pour camoufler la noirceur de nos desseins. Nous serions alors achetés par des entreprises comme les France Télécom, Elf, Enron ou par des affairistes comme Soros ou Traboulsi. Le journal Marianne nous proposait même d’aller démarcher le MEDEF. Là encore l’erreur est manifeste, nous ne soutenons pas de telles entreprises ou des affairistes. Non, nous les dénonçons clairement eux et les petites faveurs qu’ils se sont achetés auprès des hommes de l’État en comptant sur les largesses des contribuables. Que ce soit l’opérateur historique France Télécom qui s’est payé son réseau avec nos surfacturations de monopole et nous facture aujourd’hui un abonnement même si nous ne voulons plus de lui, que ce soit Elf qui a soutenu le dictateur congolais marxiste Sassou Nguesso ou que ce soit encore les dirigeants d’Enron ou de Vivendi, de France Telecom qui truquent leurs comptes pour gruger leurs actionnaires. Nous ne demandons rien non plus au Medef et ne comprenons pas qu’il ne se soit toujours pas retiré de la pyramide financière que constitue la Sécurité Sociale de monopole. Non, les entrepreneurs qui ne demandent ni subventions, ni mesures protectionnistes mais qui se battent pour survivre pourraient être des nôtres, mais les grandes figures de ce que l’on a appelé le « capitalisme à la française » ne viendront jamais nous voir, occupés qu’ils sont au tour de table des parties de la gauche et de la droite Le malheur de vouloir être libre est d’en être quitte pour se faire taxer, une fois de plus, d’idéaliste. Idéaliste la suprême insulte pour ceux qui ne défendent aucun intérêt catégoriel. Quel intérêt avez-vous à défiler nous dirons certains, qu’est ce que vous demandez au juste, combien ? Eh oui nous ne sommes pas de ces renards qui exigent quelques poules supplémentaires à croquer. Mes amis, les renards défilent souvent dans ce poulailler que l’on prétend libre. Mais les poules jouent profil bas, trop occupées à supplier de se faire un peu moins bouffer. Et les poules aujourd’hui c’est nous, nous sommes dans la rue car en tant que poules nous en avons marre d’être les dindons de la farce étatique, marre du racket. Et surtout marre de cette logique du poulailler dans laquelle il est plus facile d’obtenir quelque chose en entrant dans les bonnes grâces de l’État plutôt que par des efforts au service de la collectivité. Bastiat disait déjà au dix neuvième siècle qu’en France notamment l’État était cette grande fiction à travers laquelle chacun croît pouvoir vivre aux dépens de ses voisins. Aujourd’hui rien n’a changé et chacun se présente défenseur de l’intérêt général pour arracher, à travers le pouvoir politique, un maximum de plumes aux poules, les syndicalistes d’EDF exigent le maintien du monopole électrique au nom du sévice public, les fonctionnaires de la redevance exigent le maintien de cette taxe pour la qualité de l’audiovisuel public, les pilotes d’Air France veulent une augmentation au nom de la sécurité aérienne, à la SNCF on lance des grèves contre le principe même de la privatisation, les syndicats agricoles demandent toujours plus d’aides, de protectionnisme et de prix plus élevés au nom de la qualité, la FSU et consorts veulent toujours de nouveaux postes d’enseignants pour la qualité de l’éducation – alors qu’une grande partie des effectifs ne sont pas sur le terrain –. Les associations et syndicats demandent du personnel détachés de la fonction publique, les entreprises des subventions et s’entendent pour des marchés publics … Les syndicats dits représentatifs manifestent pour le monopole de la Sécu. Où est ce fameux intérêt général dont ils se réclament tous là-dedans, à quoi tout cela mène ? A une énergie facturée plus chère qu’ailleurs, au maintien d’une taxe sur les téléviseurs qui finance des conneries télévisuelles et radiophoniques, à des salaires mirobolants aux pilotes d’une seule compagnie aérienne qui tient en otage le ciel français, à des subventions que nous payons tous pour des mouvements politiques qui ânonnent ce que nous entendons à longueur de journée dans les media, à des produits vendus plus chers et pour lesquels nous payons une seconde fois par les subventions que nos impôts alimentent, à l’appauvrissement du Tiers-Monde puisqu’il serait dans l’intérêt général d’écarter leurs produits de la mauvaise concurrence qu’ils font aux gens de chez nous. Mais ce n’est pas tout, les revendications alimentent aussi les gabegies de toutes sortes, les mauvaises affectations d’effectifs de fonctionnaires, l’insécurité à l’école et l’analphabétisation de nos jeunes puisque que l’on exige toujours plus et surtout jamais mieux. Enfin c’est la pauvreté et la misère même que l’on alimente quand les syndicats gestionnaires de la Sécu ne veulent pas toucher un système qui laissera les générations futures spoliées de leurs cotisations sans protection sociale et qui par le poids actuel des charges exclut durablement la partie de la population la moins qualifiée de l’accès au travail. L’enfermant ensuite dans des trappes à la pauvreté puisqu’il devient pénalisant pour le revenu de retrouver un petit boulot. Enfin quoi, c’est ça l’intérêt général ? L’État devient le moyen de s’enrichir non par le service aux autres mais par la spoliation des autres, par les efforts faits non pas pour créer mais stériliser en obtenant que la contrainte d’État joue en leur sens par des mesures de protection et de subventions, d’élimination des concurrents, de monopoles. L’État au centre du système a accrédité dans nos têtes l’idée que la vie est un jeu où ce que l’un gagne l’autre doit le perdre. C’est bien ce qui se passe d’ailleurs puisque les privilèges et prérogatives des uns sont payés par la pauvreté ou l’immobilisme auquel sont réduits les autres. Il ne reste plus qu’à se battre pour avaler aussi la plus grosse part possible du gâteau, sachant que plus personne ne peut ou ne veut encore accroître la taille du gâteau. D’ailleurs à quoi bon l’accroître ce gâteau ? Puisque la prise de risques est découragée, si on perd, on perd tout, si on réussit, l’État nous en prend une bonne partie. En face de l’absurdité qui règne aux couleurs du politiquement correct, en face d’un collectivisme qui pousse à des comportements où il faut être le premier servi avant les autres en partant du principe que « c’est toujours ça de pris, c’est toujours ça que les autres n’auront pas », il existe un autre mode de fonctionnement économique basé sur la coopération et l’échange. La coopération et l’échange, c’est cela l’esprit du capitalisme et ce n’est certainement pas cet esprit là qui règne en France. Le capitalisme se base sur le droit le plus élémentaire que nul ne saurait nous renier : le droit à disposer de notre vie. Disposant de nous mêmes nous sommes également propriétaire de nos créations et avons le droit d’en faire l’usage que bon nous semble et notamment de les échanger contre la production d’autres personnes. Cette liberté du commerce ne tolère ni frontières ni taxes, elle est un bienfait pour tout le monde car justement elle permet de satisfaire des besoins. Dans un échange il n’y a pas un gagnant et un perdant, il n’y a que des gagnants car chacun trouve son intérêt à acheter ou vendre un bien, à conclure un contrat de travail. La situation qui en résulte est pour les parties préférable à la situation antérieure à l’échange. Cette société basée sur l’échange n’est pas purement matérialiste, l’amour que l’on donne à une personne qui nous aime en retour nous apporte du bonheur, le don que nous faisons à une cause qui nous est chère nous rapporte plus que la somme que nous offrons, l’utilité que nous ressentons à une transaction matérielle ou morale est aussi la satisfaction d’un besoin moral, d’un besoin d’amour, de solidarité, de partage. Nous ne voulons pas de cette société étatisée, bureaucratisée où l’on vit aux dépens des autres. Le capitalisme pour nous fonde une société de l’échange dans laquelle chacun a quelque chose à apporter et dans laquelle nos instincts de profiteurs et de prédateurs ne sont pas servis ou protégés par un État, intermédiaire de tous les appétits. Le capitalisme ce n’est pas la liberté de jouir sans contraintes, c’est la liberté de réaliser nos choix et d’en porter également la responsabilité pleine et entière. Ainsi chacun responsable de ses actes devra dédommager tout ceux qui pâtissent de ses actions, le pollueur réparera les victimes de la pollution, le voleur dédommagera les volés, l’assassin sera châtié et mis hors d’état de nuire, le plus faible ne vivra plus dans la crainte et le dénuement. Changeons ce système de connivences et de clientélisme, adoptons le capitalisme et pensons à ces mots inscrit sur le socle de la statue de la liberté : ‘donnez nous vos pauvres, vos affamés, …’, donnons leur la chance de créer, de s’élever, de s’affirmer et chacun trouvera sa place dans une société qui aura cassé l’égalitarisme par le bas. Rappelons que le capitalisme signifie aussi que nous sommes dignes d’assumer notre responsabilité morale. Responsabilité que nous n’assumons plus désormais en France où nous nous indignons, une fois nos impôts et taxes payés, de la pauvreté et de la misère de plus en plus voyante. Nous nous indignons en nous demandant ce que font les hommes de l’État de notre argent, après tout nous payons pour le soit-disant « intérêt général ». Mais bien vite on nous indique des boucs-émissaires qui expliquent cette pauvreté, les hommes de l’État font le maximum mais les étrangers nous prennent des marchés, nous ne pouvons supporter la compétition de pays qui font du dumping social, il existe des paradis fiscaux pour que les salauds puissent planquer leurs sous, et puis aussi des licenciements. En clair pour que les choses s’arrangent il suffirait de donner plus de pouvoir encore aux hommes de l’État afin qu’ils contrôlent tout et qu’ils apprivoisent ce « capitalisme sauvage » dont la logique n’est pas la leur. En France et ailleurs les politiques se croient la solution alors qu’en réalité il sont le problème. Bien sûr, rejeter la tutelle de l’État c’est passer du stade de l’enfant à l’adulte, c’est se regarder en face. Non il n’y a pas de moralité à se dire que puisque l’on paie tous les problèmes sociaux doivent être réglés par d’autres. Il n’y a de vertu que dans la liberté. La première vertu est de ne plus vouloir vivre aux dépens des autres – pour cela il faut rompre avec la logique de l’État -, la seconde est de choisir la compassion et la générosité plutôt que de faire acte de comportements de salauds. Vous avez le droit d’être des salauds, le groupe Accor a le droit de faire de la propagande à la Fnac pour Castro et Guevara, d’installer des chaînes d’hôtels à Cuba, mais nous avons le droit de les critiquer pour cela et d’en appeler au boycott de leurs services. Des entreprises ont le droit de ne pas embaucher des handicapés et de licencier à leur convenance, nous avons le droit encore une fois de boycotter pour cela, mais nous n’avons pas le droit de demander des lois spécifiques nous ne réussirions qu’à dissuader les créations d’emplois ou à jeter la suspicion sur les personnes embauchées. Vous avez le droit de ne pas aimer les enfants, les animaux, les gens différents, d’être raciste ou sexiste, de vous balader avec une faucille et un marteau ou une croix gammée (abstraction faite de la loi Gayssot), mais en retour j’ai le droit, si vous agissez ainsi, de ne pas vous considérer comme un ami. Cependant, croyez moi, il n’y a aucun raison qu’avec le capitalisme nous devions nous méfier plus des autres que maintenant, car je ne crois pas que la moralité des hommes de l’État soit supérieure à celle des individus. Je le redis donc : les salauds cela existe, nous pouvons les ignorer, les dénoncer, ne pas avoir de rapports avec eux. Un individu peu recommandable peut avoir du pouvoir, ce qui compte c’est qu’il ne puisse jamais disposer du pouvoir que donne l’appareil de l’État. Nous n’avons besoin que d’une seule chose pour une plus grande harmonie sociale, le respect de nos droits inaliénables que sont le droit à la sécurité et à la propriété individuelle. Merci de votre attention… Xavier COLLET, le 01/12/2002
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