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Des sections entières du Front Rouge communiste passent aux SA national-socialiste
Les
précédents dans la ligne Bruns-Rouges sont fréquents, en France il y eu les
Doriot, Drieu la Rochelle, Clémenti du parti national-communiste. La logique de
la force toujours les inspire, le Crapouillot revient en quelques détails sur
les ralliements au nazisme et la composante éminemment gauchiste des SA : «S’il
avait existé, jusqu’à la fin de 1932, un mouvement de quelques Bruns vers
les Rouges, mouvement limité d’ailleurs à des cas individuels et finalement
peu significatifs, il y eut, par contre, un véritable raz-de-marée des Rouges
vers les Bruns au cours de l’année 1933. Des sections entières de militants
du Front Rouge passent alors à la SA. Ces bagarreurs se souviennent qu’ils
ont naguère participé, avec les nationaux-socialistes, à la fameuse grève
des tramways qui a paralysé Berlin et montré une menaçante conjonction des éléments
extrémistes. On
va appeler ces ralliés des « beefsteaks » : bruns à l’extérieur
et rouges à l’intérieur …
Il y a plus de choses qui nous lient au communisme que de choses qui nous en séparent
Adolf
Hitler lui-même s’expliquera très clairement sur ce phénomène, alors
qu’il est arrivé au pouvoir grâce à l’alliance avec les éléments
nationaux, conservateurs et même réactionnaires : « Il y a plus de
choses qui nous lient au communisme que des choses qui nous en séparent dit-il
un jour à Hermann Rauschning. Il y a par-dessus tout le sentiment révolutionnaire.
J’en ai toujours tenu compte et j’ai donné des ordre pour que les anciens
communistes soient admis au Parti aussitôt. Le social-démocrate et le
syndicaliste petit-bourgeois ne seront jamais nationaux-socialistes, mais le
communiste le sera toujours. »
C’est en Belgique que la convergence Rouge-Brun est allée un peu plus loin qu’ailleurs puisqu’en 1969, le ministre des affaires étrangère, Pierre Harmel, avait appelé à la constitution d’une « Europe totale » dégagée des bloc ; pour y parvenir, il voulait créer des passerelles entre les petits pays de l’Ouest et les petits pays de l’Est et s’intéressait particulièrement à la Roumanie de Ceausescu. Le poisson-pilote semble avoir été un transfuge de l’extrême gauche marxiste, Jean Thiriart, devenu l’animateur du mouvement fasciste « Jeune Europe ». Thiriart adhéra effectivement à un projet d’alliance eurosoviétique contre les USA et rencontra à la même époque des proches collaborateurs de Ceausescu. A la mort de Thiriart en 1992, un de ses fils spirituels, Luc Michel, se lance à la tête du Parti Communautaire National dans la ligne national-communiste et se réclame proche du parti communiste russe de Guennadi Ziouganov.
En 1994, Luc Michel pensait que les « formations nationales-populistes vont avancer, mais seront incapables de faire face à la terrible crise économique et sociale qui s’abattra sur l’Europe vers 1997 (sic). C’est alors que sonnera l’heure du PCN qui aura misé sur la formation de cadres et ne se bornera pas à envoyer aux assemblées des hommes dépourvus d’une vision globale et cohérente de la politique. Qui plus est, la crise sera telle que la solution ne pourra être qu’hyper-sociale : les nationalistes européens, grands-continentaux, devront sous la pression des faits, annexer les doctrines et les programmes des communistes pour lui donner une dimension nouvelle qui sera identitaire et écologique. » Il évoque une grande alliance des nationaux-révolutionnaires, des communistes et des écologistes radicaux qui « abattront le capitalisme transnational américain, ennemi de tous les peuples d’Europe ».
Les Rouge-Brun se colorent de Vert intégriste et soutiennent Al Qaida et Saddam Hussein
Quand ce que la fange du monde se reconnaît dans la haine de l'Amérique, on peut bien sûr compter dans ses rangs les rouge-bruns et son héraut belge : le tristement comique Luc Michel dont le nazisme bien rouge fait vibrer d'extase l'extrémiste de gauche, qui, en d'autres occasions défilerait contre le FN.
Mais je vous laisse en juger par la lecture de la prose de ce sanglant imbécile :
"L'Amérique
fait la guerre aux peuples du monde (...) La seule réponse à cette guerre
totale c'est l'unité quadricontinentale des peuples d'Afrique, d'Asie, d'Amérique
latine et d'Europe dans un Front uni anti-impérialiste, ce qui veut dire
clairement anti-américain. Car comme le rappelait le " Che "
Guevara, partisan résolu de la destruction totale et définitive de la
puissance yankee, l'impérialisme a une tête, elle est à Washington et il faut
la couper !
D'une certaine manière la boucle est bouclée, la pacte Germano-Soviétique laisse la place au pacte Guevara-Ben Laden, les uns comme les autres unis dans leur détestation des valeurs "bourgeoises" de liberté et de droits de l'homme. Au sein de cette sinistre cabale on retrouvera les héritiers des premiers, Staline cité en inspirateur ainsi que Thiriart et sa Jeune Europe à croix gammée ont leurs clones mal dégrossis et transfigurés dans deux barbus patibulaires dont l'un est sans nul doute crevé et l'autre, à l'instar du premier, s'est métamorphosé en icône de tee-shirts pour paumés haineux et frustrés.
Association Des Étudiants Libéraux, le 31/01/2001, réactualisation par Xavier PREGENTIL, 23 janvier 2004
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