Fonction Publique


Corporatisme public

Droits acquis ou privilèges ?

Les nantis de l'Etat-patron

Misère de notre temps

Vers un centre de la repentance ?

De nouveaux fromages à fonctionnaires

Liste civile de la présidence

Corporatisme public

L’État a attribué aux entreprises publiques un monopole réglementaire car partout où il se veut entrepreneur il se débarrasse de la concurrence. Pour ce faire, il se déclare cautionné par une nécessité de service public. Ce mythe sera théorisé par ses thuriféraires et permettra de faire financer les gabegies de l’État par l’ensemble des contribuables. Effectivement, en dépit des rentes de situation offertes par ses monopoles, l’entreprise publique demeure déficitaire. Déficit d’autant plus étonnant que ces entreprises produisent en France des biens et services indispensables dans les domaines de l’énergie, des transports, de la défense, …

Être salarié d’un monopole réglementaire constitue une véritable sinécure à plus d'un titre. D'abord, cela permet de détourner une partie de la rente de monopole et d’exercer, souvent à vie, un pouvoir réel sur l’ensemble de la population, tous consommateurs de force, au moyen du chantage à la rupture d’approvisionnement. Les conditions de vie en période de grève des « services publics » deviennent très rapidement intenables avec la paralysie de la vie économique et la prise d’otage des « usagers ». Bien sûr certaines grèves sont à encourager comme celles des douaniers ou des agents des impôts tant certains sévices se caractérisent par leurs nuisances.

C'est aussi une sinécure, car dans une société où l’initiative individuelle est pénalisée, le risque de créer son activité devient trop important par rapport aux maigres avantages attendus. Chacun cherche alors la sécurité , les emplois assurés à vie. La fonctionnarisation devient une voie royale aux dépens de la créativité. Au delà à quoi sert il d’agrandir la galette quand il est plus simple et moins fatigant de s’en voir attribué une plus grande part par la pression exercée sur les hommes de l’État ?

Cette logique rationnelle mais perverse alimente le corporatisme, lequel devient irréversible par le fait même de l'existence de l'État. Ce corporatisme s’appuie sur un système administratif kafkaïen. Exemple en est la sécurité sociale française composée de centaines de régimes, de caisses, basés sur des réglementations touffues et toutes différentes.

La société toute entière est devenue corporatiste, dévouée à des groupes tout puissants dont les intérêts sont présentés comme ceux de l’ensemble de la population. La tonte sociale s’organise donc à travers un mécanisme de « logrolling » (négociations des votes entre parlementaires : "tu votes une subvention à mes agriculteurs et je vote pour le soutien de la sidérurgie dans ton bassin d'emploi") permettant aux représentants démocratiquement désignés d’échanger des cadeaux pour les catégories qu’ils représentent. Les entreprenants, qui n’ont pas investi dans le clientélisme, perdent leurs moyens ; la société se tiers-mondise étouffée par les structures administratives, rendue indigente par ses déficits et la fuite des capitaux.

Xavier COLLET, cahiers de l'ADEL, 1990

 

Droits acquis ou privilèges ?

Il faut bien se rendre à l'évidence : l'emploi à vie, la retraite à 55 ans, les sureffectifs, les salaires d'Air France, les coûts exorbitants des monopoles publics, et j'en passe, constituent d'énormes prélèvements sur les richesses créées. Autant dire que le maintien des droits acquis se paie dans a poche de ceux qui n'ont acquis aucun droit. Dès lors, comment s'étonner de la crise structurelle que nous traversons !

Cette sclérose de notre société a pour cause immédiate la surrèglementation sauvage, elle-même fruit d'un lobbying faisant passer les intérêts particuliers de minorités "bien en cour" pour l'intérêt général et le progrès social. Ces meilleures intentions bien affichées conduisent ainsi à d'effarantes dérives puisque, en dépit de nos attentes, la pauvreté se développe au rythme des prélèvements publics et autres diktats étatiques.

Comment s'imaginer que l'État protège les plus faibles alors que salariés et entrepreneurs sans "droits acquis" se sentent spoliés, alors que les exclus parqués dans les CES, vacations à bon marché, contrats jeunes et autres emplois bidons du bas de leur 2 800 francs mensuels, côtoient les "droits acquis" à 10 000 francs par mois minimum, en travaillant au moins autant que leurs collègues.

Après tout, cela est bien la logique clientéliste de l'Etat-Providence puisque la précarité des uns compense les situations acquises des autres. Notre nouvelle féodalité a réinventé les privilèges : la noblesse y est toujours d'État et ne saurait trop déroger par son travail. Le Tiers État, entreprenant ou à la rue, ne peut plus se contenter d'impossibles réformes. Il a besoin d'une Révolution.

Xavier COLLET in "Le Libéral", n° 3, novembre 1997

 

Les nantis de l'Etat-patron

Le libéralisme n'a strictement rien à voir avec la volonté de profiter tout de suite aux dépens des autres.

Les âpres au gain, avides d'honneurs, de pouvoir et d'argent, trouveront plus aisément leur bonheur dans la politique, I'accaparement du pouvoir d'État et les joies d'une corruption presque légale. Dans notre société dite improprement libérale, la voie royale c'est celle de la technostructure dont la carrière est planifiée dès la sortie de I'ENA et des grands corps d'État. Notre aristocratie moderne s'hérite encore bien souvent, fils et filles à papa entrent dans le gouvernement des hommes en tant que hauts fonctionnaires, dirigeants de grands groupes monopoles ou oligopoles d'État et couronnent souvent leur destin par d'honorables fonctions politiques. Nos nobliaux profitent ainsi de situations acquises, ils règnent sur I'entreprise en finançant leurs projets pharaonique!s dans la poche du contribuable, sans jamais risquer une faillite personnelle, au pire nous risquons alors de nouveaux Crédits Lyonnais.

Xavier COLLET, in "Le Libéral", n° 3, novembre 1997

 

Misère de notre temps

 La fracture sociale existe, elle existait il y a 7 ans, elle perdure aujourd’hui sous différentes formes. La société française est devenue duale à bien des titres, il ne s’agit pas là de reprendre les thématiques marxistes de pseudo économistes tiers-mondistes mais tout simplement de regarder l’état d’un pays devenu profondément inégalitaire par la grâce des privilèges du statut, celui de la fonction publique.

Secteur protégé par excellence de cette « affreuse mondialisation qui impose au privé de devenir compétitif au niveau global » (sic). Secteur fossilisé, immuable, voué au sévice public dans lequel ceux qui ne sont pas clients mais usagers sont livrés au bon vouloir des professionnels. Secteur dont les effectifs sont sous-estimés, auquel on pourrait rajouter les salariés des entreprises publiques, protégés eux aussi, ainsi que les salariés en contrat aidé tels que les emplois-jeunes, les contrats emploi solidarité et contrats emplois consolidés. Secteur lui même dual donc dans lequel se côtoie noblesse et journaliers, là où les privilèges de certains oisifs se paient par le travail et la considération de chien accordés aux contrats aidés, travaillant pour si peu et aiguillonnés par l’espoir d’une illusoire titularisation.

Cette précieuse titularisation marquera le droit à l’arrogance et consacrera la conquête d’un poste immuable. Elle assure une part préférentielle dans le gâteau de la répartition par un taux de cotisation sociale de 7,3 % contre 9,3 % dans le privé pour les non-cadres et 12 % pour les cadres, une retraite calculée sur les 6 derniers mois contre les 25 meilleures années dans le privé donc une pension de 75 % du dernier salaire en moyenne contre 47 % dans le privé (iFRAP). Bien entendu il en résulte que le salaire réel moyen des salariés du privé est passé sous la barre de celui des salariés du public.

L’avenir en devient donc d’autant plus sombre quand la création de valeur perd de sa noblesse et que la satisfaction des ambitions de celui qui veut rester dans ce pays passe par le public. La France, par la grâce de ses rigidités et de sa sacro-sainte Sécu par répartition, n’usurpe pas son titre de pays en voie de sous développement.

 

Xavier COLLET, le 20 mai 2002 

 

 


Vers un centre de la repentance ?


Les Français savent que l'une des voies préférées des élus et plus généralement des Hommes de l'État, les « Hifis »,  pour asseoir leur richesse et la stabiliser passe par la création de nouveaux organismes. Un nouvel organisme, qui devient rapidement un vrai monstre bureaucratique, c'est l'assurance d'un budget, de la permanence du budget, éventuellement la perspective d'un hôtel particulier, la possibilité d'ouvrir des succursales en province pour y placer ses amis et aussi sa famille et bien sur le plus souvent, dès le départ,  la salle à manger de direction, signe  indispensable, avec le chauffeur de maître, de la reconnaissance sociale et lieu de fructueuses négociations en vue de préparer de futurs bonds en avant.

Si on a de la chance et le minimum de talents, la loi des comparaisons conduira d'autres pays à monter des bureaucraties semblables ; il est amusant ou attristant selon le point de vue de voir comment l'inventivité des Hifis se propage d'un pays à  l'autre à la vitesse d'un incendie de foret. ; un cran de plus et  voici des congrès internationaux en vue, lesquels auront lieu là  où les bons hôtels sont installés c'est-à-dire dans des îles présentées comme paradisiaques.

Cette véritable orgie d'organismes, qui est l'un des traits marquants du socialisme est en grande partie à la source de l'écroulement progressif de la France dans l'échelle des nations avec tous les dégâts collatéraux dans la santé, l'emploi, la retraite  et l'arrivée en foule de populations affamées

Au départ et sauf à faire partie de la mafia officielle ou à éplucher les nominations et le jeu complexe des intrigues, on ne sait pas toujours à qui va échoir le poste le plus riche celui du Président ainsi que les dignités secondaires.  Mais si tel Kamarade est mieux placé sur le moment pour décrocher la timbale, les Hifis voisins et concurrents poussent néanmoins l'opération car ils savent qu'un jour ils réclameront à grands cris ou recevront une compensation, selon le terme utilisé entre fromagers de haut vol dans le cadre de ce qu'ils appellent pompeusement  la  courtoisie républicaine.

De même il est très rare que l'on publie le chiffre de l'enrichissement personnel complet et réel des fastueux bénéficiaires : on peut même dire que cela n'arrive jamais. La transparence, qui devrait s'imposer bien plus que dans le privé puisqu'il s'agit d'argent prélevé par la force, n'est pas du tout à l'ordre du jour. C'est par la bande et par hasard qu'un coin du voile peut être levé de temps à autre.

La multiplicité des organismes déclenche l'inondation de documents et paperasses, les décrets, les règlements, les contentieux, les batailles homériques entre services et le désordre général. Bien sur elle légitime le racket des impôts et conduit tout droit aux déficits qui font couler des larmes furtives et vite séchées dans l'œil des ministres.  Elle est largement à l'origine de l'effet de ruine.

Le nouveau pouvoir imite servilement le  précédent en ce domaine comme en tant d'autres et a  déjà  créé  un grand nombre d'organismes

Mais la toute dernière nouvelle est que sous prétexte de l'intégration des étrangers, il va en créer d'une seul coup quatre nouveaux, qui vont prendre leur envol le 4 avril prochain lors d'un comité interministériel. Oyez pauvres contribuables esclaves.

D'abord, un observatoire de la main d'ouvre étrangère. Bonjour la chaîne de papiers que les entreprises vont devoir remplir pour satisfaire la curiosité de ce nouvel observatoire qui s'ajoutera à tant d'autres !

Ensuite, une agence de l'immigration. Quand on parle d'agence, c'est pour désigner, dans l'échelle des  organismes, une source de richesse particulièrement glorieuse et juteuse pour les dirigeants. Il y a déjà un office des migrations internationales avec lequel la bataille de frontières va être particulièrement rude, mais  l'agence s'occupera principalement des « primo arrivants» : la catastrophe se décline en quelques sorte. Les primo arrivants doivent être sans doute  des genres de sans papiers qu'il faudra cajoler pour en attirer d'autres. Elle gérera d'ailleurs les plates-formes qui accueillent les demandeurs d'asile. On promet à terme un budget de 100 millions d'euros, nous voici dans de bons chiffres.

O miracle, à l'initiative du président lui-même, on va créer dans la foulée un centre de la mémoire de l'immigration. Ce n'est pas une plaisanterie mais une annonce officielle ! Et aussi,  pour terminer, un Haut Conseil à l'Intégration (HCI). Là aussi quand on parle de Haut Conseil c'est vraiment pour aller dans les hauteurs où le « vulgum pecus » ne songe pas à s'aventurer

Kafka où es-tu ?

Les journaux prévoient d'ailleurs dès maintenant une cacophonie gouvernementale car les nouveaux monstres dépendront de plusieurs ministres : outre Nicola Sarkozy, il semble que François Fillon et Dominique de Villepin seraient concernés. Échappant à  la guerre d'Irak nous n'échapperons pas avec ces gens à celle des ministères.

Il est évident que si la liberté régnait il y aurait bien moins d'étrangers rêvant vers la France. Seuls viendraient ceux qui sont décidés à s'incorporer dans la société française en lui rendant service selon leurs talents. Et ils s'intègreraient sans problème dans le cadre des lois du marché.

Mais il n'y aurait pas de butin à se partager dans une guerre féroce entre  Hifis de divers niveaux.

A propos s'il y a un centre de la mémoire de  l'immigration, pourquoi pas un centre de la repentance ? Mais chut, ce type de monstre n'existe pas encore et cela pourrait donner des idées à des candidats potentiels !



Michel de PONCINS, le 22 mars 2003

 

De nouveaux fromages à fonctionnaires

Le 1° juillet 2003 Raffarin énonça tranquillement : "La France n'est encore, dans son chemin de paradis, qu'au purgatoire puisqu'il reste des socialistes".

C'était plutôt drôle comme raffarinade, mais Il a déclenché le tollé habituel de l'opposition qui a parlé de "dérive totalitaire" y compris chez les communistes, pourtant les champions de cette dérive. Le plus comique est que ni les uns ni les autres ne doivent guère croire au Ciel ni au purgatoire et la France a assisté au jeu de rôle habituel entre socialistes avoués et socialistes camouflés, jeu de rôle largement organisé par la presse et les médias.

La dérive totalitaire existe depuis des décennies en France à la mesure de la socialisation du pays, y compris par la volonté de Raffarin et de ses amis. Ce dernier a certes raison de fustiger le socialisme qui est la grande calamité du XX° siècle, et la mère des autres calamités vraiment "infernales" de ce siècle.

Mais il se blâme lui-même car, s'il reste au moins un socialiste, ce sera bien lui, Jean-Pierre Raffarin. Depuis son arrivée aux affaires, la France a fait des pas de géant dans le maintien, l'illustration et le développement du socialisme. Quelques faits peuvent être cités, mais il est impossible de les recenser tous :

Maintien des 35 heures sauf aménagement de détail ; les 35 heures sont une vraie bombe à fragmentation qui détruit par explosions successives l'économie française.

Maintien de la loi de modernisations sociale : même remarque. 

Poursuite et amplification du désastre des HLM, en inondant d'argent 751 quartiers classés "ZUS" ou Zones urbaines sensibles et en maintenant la loi Gayssot qui répand la calamité dans toutes les villes ; il a promis 30 milliards d'euro que la France n'aura jamais si elle poursuit avec lui dans l'hypertrophie de l'Etat.

Accroissement considérable du SMIC avec création de plus de cent mille chômeurs et écrasement de la hiérarchie par le bas.

Augmentation des dépenses publiques par création d'un grand nombre d'organismes nouveaux. Le ministère est rempli de doublons se battant entre eux joyeusement dans la pure tradition étatique. Au ministère de l'environnement se trouve juxtaposé un secrétariat d'Etat au développement durable dont la titulaire a avoué ingénument qu'elle ne savait pas ce que son activité devait signifier exactement.

 

Plus récemment a été annoncé la création du "conseil de l'attractivité de la France" qui sera mis en place en octobre, ainsi que du "Conseil national pour le développement de la mobilité internationale des étudiants". (!). Quatre organismes nouveaux vont être créés à la rentrée sous prétexte d'intégration des étrangers, dont un "centre de la mémoire de l'immigration" : la repentance n'est pas loin !

 

La kyrielle des nouveaux organismes signe et déclenche l'effet de ruine, marque d'une conviction socialiste. La suppression complète d'un nombre très grand d'organismes d'État devra être, au contraire, la marque d'un pouvoir anti-socialiste et libérateur s'il finit enfin par survenir.

 

Plusieurs réglementations nouvelles en forme d'usines à gaz ont été crées ou vont l'être, dont la loi Robien sur les loyers et l'usine à gaz en préparation pour l'épargne retraite.

 

L'endettement file à grande allure. Le pouvoir avoue qu'il dépassera les 60 % du PIB, limite fatidique pour le pacte de stabilité. Mais il ne s'agit que du haut de l'iceberg, car il faut ajouter une foule de lignes passées sous silence, sinon ignorées : dettes des entreprises publiques, cautions données par l'État ou les collectivités, retraites des fonctionnaires. Les seuls intérêts de la dette officielle coûtent 50 milliards par an et, encore, la baisse tendancielle des taux d'intérêts dans le monde a permis des refinancements adroits.

 

Demain les taux remonteront inévitablement et tout est prêt pour une explosion dévastatrice.

La prétendue réforme des retraites n'en n'était pas une. Au lieu de sauver les retraites, Raffarin les enfonce en créant de nouveaux droits qui chargent davantage le navire en perdition. Le prolongement de la date de départ pour certains privés n'est qu'un cautère sur une jambe de bois.

 

Il a même prévu, sans rire, que l'abîme qui s'ouvre pour 2 006, serait comblé par l'arrêt du baby-boom et la reprise économique, ce qui permettrait d'économiser sur les allocations chômage et de financer le futur trou des retraites. Ce disant, il maintient tous les freins serrés sur l'économie, interdisant ainsi une vraie reprise.

 

Jusqu'à présent et depuis des décennies, les gouvernements assistaient à la destruction de la population française ou la favorisaient ; c'est la première fois qu'un gouvernement se réjouit ouvertement de l'écroulement démographique pour en tirer un espoir économique et en plus l'espoir est mensonger... .

 

Quelques gestes mineurs ont eu lieu sur les impôts, mais ce n'est qu'un trompe l'œil. les impôts locaux ont augmenté de 2,1 % en 2003 et en 2004 ils augmenteront de 2,2 %.

Avec l'accroissement du foncier bâti, les ménages paieront 1,5 milliard d'euro de plus. Les services fiscaux ont, de leurs côtés, rattrapé en catimini des sommes inconnues par une manipulation en sourdine des avantages en nature des salariés. Tout le monde se prépare à un accroissement de la CSG !

 

En fait, s'il fallait résumer, c'est la politique du chien crevé au fil de l'eau conduite par des crypto-socialistes qui, dans leur perpétuel jeu de rôle, prétendent ne pas l'être... .

 

Michel De PONCINS, le 15 juillet 2003

 

 

Pourquoi ne pas rétablir la liste civile du président de la République ?

 

Celle-ci avait été supprimée dès 1958 par de Gaulle, et depuis, tous les présidents suivants "puisent dans la caisse" sans contrôle.

De temps en temps, une téléspeakerine nous parle des chiffres des dépenses des autres chefs d'états, avec des superlatifs, mais des dépenses du nôtre, point. On a cassé le thermomètre ...

Si un journaliste essaie de savoir, il lui est impossible de rassembler ces dépenses. À la veille des journées du Patrimoine, peut-on différencer les frais de rénovation de l'Elysée et les frais d'entretien du "prince" ? Pourquoi n'aurait-il pas un budget lui aussi, d'où seraient défalqués les prix d'avions ou d'hélicoptères ?

 

Je me trouvais à l'aeroport d'Avignon où un mystérieux triréacteur nous intriguait. C'était à l'époque celui de Mitterand qui était venu passer le week-end dans le Lubéron, où tous nos édiles et leurs amis possèdent une propriété, achetée à leur nom ou à un autre nom. En fin d'après-midi, une voiture a ramené MMe Mitterand puis un cortège ultra rapide a ramené le président entouré de gardes du corps. Décollage immédiat. Notre curiosité a fait que par la suite, il atterrissait à Orange, terrain militaire, et partait en hélicoptère dans le Lubéron.

Qui, parmi vous, aimerait que ces dépenses soient connues et limitées ?

 

Danièle LEQUEUX, le 15 septembre 2006