Entretien
avec un communiste
COMMUNISTE : "Hé bien, les libéraux exploitent les socialistes, donc c'est pareil avec les pays, en fait les pays libéraux exploitent les pays socialistes et c'est pour ça que ceux-ci sont pauvres. Staline l'avait très bien expliqué!".
BADAUD : "Mais heu, comment les libéraux exploitent-ils les socialistes?"
COMMUNISTE
: "Hé bien, ils sont plus riches, ils les exploitent avec leur argent."
BADAUD : "Mais avant, elle état plus riche, la France!! Comment
ils ont fait pour qu'elle devienne pauvre?"
COMMUNISTE : "Hé bien, les libéraux s'entraident. C'est le complot
judéo-maçonnique."
(en aparté) j'espère que c'est pas un journaliste sinon je suis grillé.
BADAUD : "Vous voulez dire qu'ils sont solidaires? Mais alors c'est
très bien, c'est ce que vous voulez non?"
COMMUNISTE : "Hé bien, non. La solidarité, c'est quand la dictature
du prolétariat force un sale bourgeois à aider quelqu'un qu'il n'aime pas, comme
par exemple un pauvre. Eux, ce qu'ils font, c'est un complot : ils s'aident
entre riches."
BADAUD : "Mais avant, ils étaient plus pauvres !"
COMMUNISTE : "Hé bien, ils ont été aidés par le capitalisme mondial.
Bush est derrière tout ça, et ils vont même jusqu'à tuer des petits enfants
pour faire leur fric." (en pensant à l'Iraq)
BADAUD : "Heu, je croyais que c'était la France qui finançait les
dictateurs africains ???"
COMMUNISTE : "Hé bien, c'est pas pareil, en Afrique il sont noirs
hein, ils ne sont pas prêts pour la démocratie, et puis c'est un mode de gouvernement
traditionnel, d'ailleurs ce serait un crime d'aller leur imposer notre société
de consommation, de toute façon la démocratie est bourgeoise, et s'ils étaient
contre leurs dictateurs ils les auraient renversé depuis longtemps."
BADAUD : "Mais alors, en France, le Roi, c'était un gouvernement
traditionnel, pourquoi vous fêtez la Révolution Française?"
COMMUNISTE : "Heu là, ce n'était pas pareil, il y avait des aristocrates,
des salauds de riches qui ne payaient même pas d'impôts. Au moins on a pu en
abattre quelques milliers."
BADAUD : "Mais heu, j'ai appris en histoire que 90% des exécutés
étaient des gens du commun, et des pauvres en plus!"
COMMUNISTE : "Euh oui mais, d'abord c'était une révolution bourgeoise."
BADAUD : "C'est nouveau. Et vous la défendez pourquoi alors ?"
COMMUNISTE
: "C'est ce qui a donné l'idée aux révolutionnaires russes. Et pour
les gens, on les a tué parce qu'ils parlaient contre la révolution. Ils auraient
pu faire tout échouer. En fait, on les a tué pour l'intérêt général."
BADAUD : "Et donc, en fait, vous êtes en train de me dire qu'on
a fusillé le peuple dans l'intérêt du peuple ?"
COMMUNISTE : "Non, on a tué beaucoup d'individus dans l'intérêt
du peuple. C'est différent."
BADAUD : "Et donc, quand quelqu'un est dangereux pour le peuple,
c'est bien de le tuer ?"
COMMUNISTE : "Oui, exactement !"
BADAUD : "Très bien. J'ai compris ! Merci de cette leçon éclairante
!"
(le badaud sort une arme et tire trois balles dans la poitrine du communiste)
BADAUD : "Demain, je discute avec un nazi, je suis sûr que mon Colt
a aussi des choses à lui dire."
Joël-Alexis BIALKIEWICZ, le 20 décembre 2003