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Conférence de Durban : une profession de foi raciste

Durban, la conférence de la honte

 

A propos d’anti-sémitisme, il me paraît que tous les soi-disant progressistes font de ce vice une vertu anti-raciste. C’était bien là le thème de la conférence qui s’est achevée en Afrique du Sud. Les militants des ONG (en réalité ATTAC et les mouvements anti-mondialisation) ont dicté l’ordre du jour de la conférence du début a la fin en liant leurs préoccupations politiques à un sujet de moralité.

Les politiques collectivistes à l'origine de la dette

Le point qui les intéressait au premier chef est la rengaine de l’annulation de la dette des pays pauvres, et effectivement les crédits accordés au Tiers-monde n’ont fait qu’enrichir des dictateurs marxistes, organiser des famines et des déportations de population comme ce fut le cas en Éthiopie. La dernière chose à faire était bien d’accorder des crédits sans contreparties. La question de la dette du Tiers-monde se pose donc, une infime partie pourrait être remboursée sous forme de dommages et intérêts auprès des dictateurs. Pour le reste, ce sont les principes collectivistes qui ont fait les malheurs des peuples, et à cet égard notre ami Christian Germak est bien fondé à réclamer que les cocos de tous poils, Attac et autres puants remboursent de leur poche cet argent gaspillé par la mise en application de leur idéologie délétère.

Seulement voilà, les ONG en question n’étaient pas Libertariennes mais collectivistes, les pompiers pyromanes se sont fait donneurs de leçons et entendent encore une fois prendre des décisions nous engageant financièrement sans nous consulter. Mais comment les nouveaux oppresseurs de l’individu vont-ils nous faire payer encore une fois ? Facile, le sophisme se base sur la morale dont ils sont évidemment les tenants reconnus par le pouvoir (ainsi que l’établissait un reportage de France 3 ce mercredi à 23h). Il faut comprendre que la dette des pays pauvres c’est la faute des blancs, tous les peuples du Tiers-monde étaient les esclaves des blancs et certains le seraient encore, sous le « joug du sionisme ». En conséquence il faut dédommager les descendants d’esclaves de Cuba au Viêt-Nam en transformant les crédits octroyés en dons inconditionnels. Je suis coupable d’avoir été esclavagiste, ou plutôt mes ancêtres peut être, la dette est mienne et ATTAC me dit que je dois la payer maintenant, les marxistes commencent donc à avoir le mérite de reconnaître la notion d’héritage.

Les "progressistes" fondent leurs valeurs sur leurs merdes idéologiques 

Le deuxième thème de la conférence est le racisme. Inspiré par les ONG il permet d’étayer l’effacement de la dette, sur une autre dette : celle du racisme. Ne pas reprendre le mot d’ordre de l’annulation de la dette c’est déjà presque du racisme ou de l’insensibilité vis-à-vis de l’esclavage, c’est donc un crime contre l’humanité. Ne croyez pas là que je banalise le terme « crime contre l’humanité », le raisonnement que je viens de relater n’est pas le mien. Le racisme dans son expression la plus large est un crime contre l’humanité, et sa forme la plus insidieuse : le sionisme en est un également. Pour le parallèle, on aura pris soin de représenter la situation des palestiniens comme une oppression de riches blancs contre des pauvres du tiers-monde, une oppression raciste légitimée par les thèses sionistes. De l’anti-sionisme à l’anti-sémitisme le pas est vite franchi et nos progressistes fondent encore leurs valeurs sur leurs merdes idéologiques :  le peuple Israélien est gouverné par un fasciste et est de cœur fasciste. Israël est, en outre, un grand Satan de la mondialisation et insulte tous les politiques du monde en faisant de ce pays une dictature capitaliste antisociale à la solde des Américains, qui sert de paradis pour l’évasion fiscale.

 

J'emmerde la gauche antisémite j'achète Israëlien

 

Heureusement Wade est arrivé !

Oui mais heureusement au milieu de tous ces cons il y a Wade. Je l’aime bien Abdoulaye Wade, le tombeur du socialiste Abdou Diouf et nouveau président sénégalais. Oui, bon, il est président, c’est un politique, oui d’accord je me méfierais en général pour ce simple pédigré là … Mais Abdoulaye c’est autre chose, figurez-vous que la gars s’est pointé au début de l’année à la Conférence Régionale Africaine contre le Racisme à Dakar, oui en fait c’était la conférence de préparation de celle de Durban … Mais bon,  je reviens à ce qu’il a dit Abdoulaye, au fait je l’appelle Abdoulaye parce que je l’aime bien, oui je l’ai déjà dit, Ok mais c’est comme quand je signe Xavier, je mets juste Xavier, parce que je m’aime bien aussi, ça serait malheureux …

Alors le gars Abdoulaye il arrive et il leur balance d’un coup, comme ça, sans prévenir : « le racisme n’est plus un grand problème dans le monde d’aujourd’hui ». Histoire de dire votre conférence c’est une grosse bouffonnerie, vous avez rien à foutre pour nous emmerder avec cela alors que les problèmes de l’Afrique sont autrement plus importants. Là c’est le gros blanc, « Wade choque ses pairs africains » comme le dirait Libération du 23 janvier 2001, surtout qu’il intervient après la grosse blanche Mary Robinson, haut-commissaire (politique) aux droits de l’homme pour l’ONU, laquelle avait parlé de la dette que les pays industrialisés ont contracté pour la traite négrière. Mais attendez, sur sa lancée il persiste et lui répond à la Robinson loin de son île. Au-delà de son sous-entendu, il lui déballe explicitement : « plutôt que de demander des réparations au nom de l’esclavage, les Africains devraient se pencher sur les vrais problèmes du continent, et notamment les conflits ethniques et fratricides. »

Ah putain ce que c’était bien balancé en plein dans leur gueule en biais. Les ONG africaines bien gauchistes ont pas digéré l’affaire et se sont promises de se désolidariser publiquement d’Abdoulaye. Bien heureux d’ailleurs on ne mélange pas le bon grain Wade avec l’ivraie onusienne.

 Xavier COLLET, le 5 septembre 2001

 

 


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