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CultureTélé Beauf Financer
l'exception culturelle Les vacances ont du bon après tout, elles me
permettent de me reposer loin de mes habituelles poubelles, inspiratrices de
mes revues de presse succinctes. C'était sans compter sur une nouvelle matière
encore moins fraîche : la collection de magazines de plage de ma belle-mère,
qui années après années s'entassent aux Sables d'Olonne. Là tout y passe, de
"Bonne Soirée" à "Ici Paris", en passant par "Nous
Deux" et "Voici". Quelques bijoux parmi la presse people que je
me garderais bien de critiquer comme il l'est de bon ton parmi notre classe
pensante. Je lis donc mon roman-photo avec quelques attendrissements de
midinettes, mais ce sont les vieux "Paris Match" qui m'ont le plus
amenés à réfléchir et à vous livrer le fruits de mes réflexions. Ainsi dans le numéro du 4 septembre 1997, à
propos de l'ouvrage de François Diwo "La Télé, si vous saviez ..",
j'apprends, oui, déjà qu'on peut écrire un bouquin en gardant un titre
complètement con, mais surtout sans même le lire j'y relève un anecdote
révélatrice. Pour cela il m'a suffit de lire l'article en cartouche, hein que
c'est bien Marie-Patch : "parmi les étonnantes révélations de François
Diwo, celle de l'origine du feuilleton "l'Instit". François
Mitterrand (tonton la francisque -non, ça c'est de moi-) fit, quelques mois
avant les élections de 1993 (outre fantasmer sur Carole Bouquet -ça aussi c'est
de moi-), la réflexion devant son beau-frère Roger Hanin, qu'un bon feuilleton
républicain pourrait faire contrepoids à la propagande lepéniste. Aussitôt,
Roger Hanin contacte le producteur Pierre Grimblat. En quelques jours, le
scénario de l'Instit est bâti. On le tourne à la hâte. Deux épisodes du
feuilleton peuvent être projetés avant les élections … " Mais on ne saura pas tout, y avait il en plus
des images subliminales de tonton la francisque dans l'Instit ? En tout cas, nous
payons les chaînes publiques aux ordres pour nous faire bourrer le crâne à
notre insu. Tonton la francisque était bien un gourou et sa secte nous pique
tout nos sous, elle existe encore et son serviteur s'appelle télé publique avec
son cortège redevance. Il est temps de joindre la commission anti-secte pour
qu'elle nous privatise France 2 et France 3. Xavier
COLLET, le 20 août 1999
Le 28 octobre dernière conférence de presse
entre intimes sur "l'exception culturelle française".
Financer l'exception culturelle Le n° 3407 de Valeurs Actuelles
(15 au 21 mars 2002), contient un dossier intitulé "Faut-il protéger la
culture française ? La diversité Le premier article de ce
dossier démarre de la façon suivante : "Si l'on juge un système à
ses résultats, l'exception culturelle progressivement mise en place, depuis le
milieu du siècle dernier, en faveur notamment du cinéma français, mais aussi
de la presse Pour moi,
l'"exception culturelle française", ainsi que toutes les autres
exceptions françaises, constituent un système Philippe LACROIX, le 5 avril 2002
Ce n'est pas notre ami, admirateur de la
série culte "Le Prisonnier" et créateur d'un site sur la webring
libérale qui me contredira : cette série se présente invariablement de la façon
suivante. La télévision y est là, omniprésente, d'outil
passif et contrôlé elle est devenu une arme de conditionnement qu'il est
interdit d'ignorer. Le Numéro 6 se détourne de l'écran, vite une visite amicale
et courtoise lui rappelle ses devoirs envers la communauté. Vraiment il faut être
bien irascible et asocial pour ne pas se joindre à cette charmante assemblée si
policée, si délicieusement British. Pas un mot plus haut que l'autre, un amical
"bonjour chez vous" lancé à la cantonade à tous ces habitants
souriants. Le Village est un lieu paradisiaque où le n° 6 pourrait devenir le
n° 2. Mais non, le numéro 6 ne mange pas de ce pain là, il ne peut jamais faire
comme les autres; il n'a rien en plan, aucune responsabilité, mais lui il
n'aime pas cela, il veut fuir et surtout ne pas rester dans son bungalow où la
télévision le poursuit. Colérique, gueulard, sans aucune manière, le numéro 6
fout ses voisins dehors, paranoïaque au dernier degré il traque la gentillesse
chez les autres. Il hurle : "Mais arrêter de regarder le numéro 2 dans le
poste, ne l'écouter pas, n'aller pas à cette fête", ses interlocuteurs le
regardent incrédules puis se remettent à visionner le programme obligatoire.
Alors, il trépigne et brise son téléviseur (enfin celui qu'on lui fournit)
s'attaque à ceux des autres et profère de vilains gros mots. Dans l'heure les
appareils sont remplacés c'est le bonheur, le bonheur sans espoir d'y échapper.
Alors, il s'écroule et quand on s'adresse à lui pour le relever, de sa gorge
retentit "Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre". Une version soft de 1984 ? Oui, mais un
cauchemar tout de même. Les écrivains d'anticipation ont souvent dénoncé les
traits de leur société dans un essai de prospective. Leur pire cauchemar c'est
l'acception la résignation et le bonheur dans le totalitarisme le plus complet.
L'outil suprême du conditionnement, l'imprégnation de règles absurdes,
l'éducation civique permanente passe par écran interposé. La parole du maître
est là, non seulement disponible pour tous en permanence mais imposée à tous.
Le contrôle des déviants c'est le contrôle de ceux qui se détournent, qui ne
regardent pas. Il faut participer à la minute au quart d'heure de la haine sous
peine de voir son numéro se perdre. Mourir, non il faudrait déjà être reconnu
comme vivant ; perdre son numéro, être annihilé. Ce cauchemar je crois que nous l'atteignons
presque avec les effarants progrès de la "Novlangue", du
politiquement correct, le développement d'une éducation citoyenne par
l'éducation civique, la promotion des initiatives citoyennes, citoyens,
citoyens, citoyens, numéro, numéro, numéro … Un pas de plus est franchi comme me l'apprend
"La Vie" du 7 octobre 1999, au début de la nouvelle année 2000,
l'Assemblée Nationale et le Sénat vont créer une chaîne parlementaire faite
d'émissions de débats et d'explications avec en prime des retransmissions de
séances publiques (que l'on peut déjà voir depuis un moment). Grand bien leur
fasse, mais sachez que selon ce journal chrétien de gauche, peu suspect de
libéralisme : "Chaque bouquet satellite ou câblé devra obligatoirement
inclure cette chaîne dans son offre d'abonnement. An nom de l'instruction
civique." OBLIGATOIRE AU NOM DE l'INSTRUCTION
CIVIQUE. Une instruction civique
permanente et obligatoire par l'intermédiaire d'une chaîne imposée. On la
paiera et on ne nous obligera pas encore à la regarder, pas encore … Oui vous avez bien lu, ce n'est pas une
blague. Puisque DL 75 reçoit les courriers de la
liste, s'il vous plaît dîtes nous en plus, préparez vous à saisir le Parlement
de cette affaire. Face à la réalisation du cauchemar Orwellien,
j'affirme avec toute l'irascibilité dont je peux témoigner que : "JE NE SUIS PAS UN CITOYEN;
JE SUIS UN HOMME LIBRE !" Xavier
COLLET, le 19 décembre 1999 Drucker a des amis plus
humains encore vis-à-vis desquels il ne cache pas son admiration : Arlette
Laguiller, Robert Hue, qu’il invite d’ailleurs en bonne compagnie féminine et
avec le très rockissime groupe de la sncf « service public » (cela ne
s’invente pas) dont le prestation est à la hauteur de l’efficacité du concept
auquel le groupe emprunte son nom. Non content de son renfort
de groupies de plateau : Lio et Arielle Dombasle, Robert Hue emporte l’estime de tous le
techniciens du plateau qui par la bouche de Drucker le remercient de son combat
pour que vive la SFP. Comprenez pour qu’elle ne soit pas privatisée, Drucker
marque ainsi son attachement de toujours au sévice public. Le rattachement de
la SFP à l’INA et à France Télévision est un danger de pérennisation d’un pôle
public de la production et de la diffusion. On comprend bien qu’il ait la
faveur de tous ceux qui veulent conserver un rôle à un ministère de l’information
garant du bien penser. Michel Drucker est donc télévisuellement
correct au-delà de la décence, et mon dieu qu’il sert bien la soupe, que de
gens magnifiques, formidables et remarquables il reçoit. La soupe est bonne
pour les politiques et Madelin y est reçu pour un petit tour de magie en
passant. Et Drucker le montre, Madelin est humain et sympa car il aime bien
Christophe Aleveque, et puis les marches financiers ça l’emmerde un peu.
L’aleveque est d’ailleurs invité par Madelin en tant que comique (?) et
infatigable propagandiste d’ATTTAC. Madelin montre qu’il est ouvert, ouvert au
point d’en sacrifier à l’usage qui consiste à favoriser autant que possible
ceux qui crachent sur le libéralisme, ouverture ? Non, conformisme. Des coups de pouce il est
toujours possible d’en donner surtout quand la reconquête passe par le développement
d’une contre-culture libérale. Mais Madelin s’en fout, il aime bien ce comique
la et insiste lourdement sur l’admiration qu’il doit à des cons. A force
d’admirer des cons Madelin en devient humain aux yeux de Drucker a défaut d’être
libéral aux miens, mais humainement con sans aucun doute . Xavier COLLET, le 28 avril 2001
En matière
d’audiovisuel public comme en matière d’énergie, le socialisme à la française
est exposé au progressisme des Quatorze autres et de l’OMC. L’Organisation
Mondiale du Commerce avait demandé, sans succès, à ce que l’audiovisuel ne
soit pas exclu des négociations sur l’ouverture des marchés. L’affaire
date déjà de juillet 1999 mais des bouleversements sont à souhaiter alors que
l’Italie et le Portugal ne soutiennent plus la position archaïque socialiste.
En cas de fin de l’exception culturelle, il faudra s’appuyer sur ce fameux
service public audiovisuel pour assurer un débouché à la partie de la
production française dont personne ne veut ailleurs, et croyez moi les nanars
sont nombreux. L’audiovisuel
public ou encore « télé bourrage de crâne citoyen » ne peut être
négligé. Comme le disait l’ex-ministre virée de Strasbourg : « la
diversité de se programmation, les exigences particulières de qualité et
d’innovation qui s’imposent à lui contribuent, pour une part décisive, à
l’essor diversifié de l’industrie des programmes dans l’ensemble de ses
composantes : le cinéma, la fiction, le documentaire, mais aussi la
musique, les jeux ou les variétés ». En somme des choses très différentes
de celles que l’on trouve sur les autres chaînes où il n’y a ni jeux, ni
documentaires, ni fiction … C’est vrai que l’on trouve dans la télé
bourrage de crâne citoyen des séries très politiquement correctes comme Julie
Lescaut, Navarro, des émissions politiques cire-pompes, des séries passées
sous commande des gouvernants comme l’Instit, on y recycle toutes les bonnes
productions de Hamster Prod, de Christine Gouze-Rénal, on y passe son mari
Roger Hanin, Sophie Duez, Pascal Sevran et toute la cour de l’ex et des
nouveaux. Mais a-t-on besoin de cela ? Le même bourrage de crâne univoque
règne sur les télévisions commerciales hertziennes forcément sous influence,
que ce soit pour obtenir des fréquences ou pour que Bouygues et Vivendi
conservent leurs marchés publics. Le journal de Karl Zéro, les guignols de
l’info et les reportages de TF1 lèchent suffisamment le cul de l’appareil
d’État pour que l’on se passe d’un service public de l’audiovisuel, bon
bien sûr il y a le contre-exemple d’Emmanuel Chain avec Capital, mais tant
qu’il sait bien s’entourer il n’a rien à craindre et M6 non plus. Alors
comment se fait-il que l’audiovisuel public soit l’objet d’un consensus
politique au pays de l’exception culturelle ? Nos Dupond et Dupont
partagent le même engagement, quand l’un Chirac ou Jospin dit
vouloir conforter l’audiovisuel public, l’autre parle des nécessités
d’un service public fort. Il s’agit
peut être simplement d’une affaire de sous, d’une volonté de se gonfler
les pesetas (pardon les euros) pour d’obscurs motifs de financement des
laquais du pouvoir. Voyons cela d’un peu plus près : tiens le
Tribunal européenne s’est penché en juillet 1999 sur
les subventions et recapitalisations des chaînes publiques pour motif de
distorsion de concurrence. L’affaire a été lancée par la première chaîne
hertzienne. TF1 avait osé déposer plainte en 1993 sous motif que l’usage de
la redevance permettait à France 2, France 3 (et maintenant France 5), en opérant
une péréquation, de négocier en position de force des contrats de publicités
aux dépens des chaînes commerciales. Eh oui le racket de la redevance ça sert
aussi à cela ! La DG 4 de
la Commission Européenne avait proposé de « moraliser » le racket
direct (redevances) et indirect (subventions) en fixant des « critères de
financement des missions de service public auxquels doivent faire face les télévisions
nationales ». Évidemment le gouvernement français a écarté cette
proposition et l’enquête avance au fur et à mesure des plaintes. Enfin
avance, on n’en parle plus trop aujourd’hui et il serait bien vilain de
creuser trop loin les véritables motivations et affaires non encore dévoilées
de la télé bourrage de crâne citoyen. Il en reste que la redevance existe encore et que ni Dupond ni Dupont ne proposent de la supprimer pas plus donc que le service public de l’audiovisuel ou encore l’exception culturelle. Il faut dire aussi que, dans ce dernier cas, poussés par un objectif de rentabilité dans un marché ouvert les chaînes commerciales pourraient délaisser les émissions politiquement correctes et franco-françaises. La désertion encore plus complète des chaînes publiques et l’ignoble quête au profit (bouh que c’est pas bien) ferait que les pressions politiques perdraient beaucoup de leur poids face à la course aux annonceurs. D’ailleurs miracle, Jean-Marie Messier, qui affirme bien avoir été mal compris au sujet de l’exception culturelle, y serait de nouveau favorable.
Xavier
COLLET, le 23 février 2002
Contre
le site www.culture.fr
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