Budget
La
Bête s'appelle Etat
Fichages des contribuables
La théorie du bétail
Le fisc, un intermédiaire à griller ?
Un
contribuable en colère
Dressés pour redresser
Apprenons
leur le savon
Le budget 2002
Hausse des tarifs du lubrifiant dans le Cher
Toi aussi invente de nouveaux impôts
Sans vouloir être pessimiste, je me suis posé il y a
quelques temps ces questions après un mauvais trip de lecture. Vraiment,
il va falloir que j'arrête le papier journal …
Observons un système démocratique et interrogeons afin
de savoir si il lui serait possible de désigner 10 % de la population
pour demander par vote à tous s'ils accepteraient de considérer les biens
de ces 10 % comme leur butin. Quel serait le résultat de ce scrutin d'après
vous ? Ces 10 % lesquels seraient-ils ? Comment devraient-ils
être considérés avant même l'organisation de ce scrutin ? A coup sûr ils seraient décriés, présentés comme dangereux,
un peu comme cette secte Libertarienne dont parle Jean-François Kahn.
Ces 10 % là seraient la cause de bien des malheurs car voyez vous ils
formeraient une coterie, un complot. Que ces 10 % là soient juifs, petits artisans, porteurs
de chemises bleues on s'en fout, il suffit qu'ils sentent l'argent pour
qu'ils soient désignés comme des proies par les hommes de l'État Cette réflexion m'est venue alors que, parmi la vieille
moisson de journaux et magazines qui me tombent sous la main, j'ai trouvé
cet article de David Douvette "Vichy a tout mis en œuvre pour s'accaparer
les biens juifs" paru dans l'EDJ du 30 janvier 1997. Il s'agit d'une réflexion
sur l'antisémitisme et la spoliation comme l'on s'en doute. Une mise en
perspective des juifs tels qu'ils étaient perçus et leur réalité. La première
phrase de l'article dit tout : "les hommes de Vichy étaient convaincus
que les juifs possédaient des richesses phénoménales et qu'ils contrôlaient
par l'intermédiaire de ces richesses, et l'économie et le pouvoir du pays.
La réalité était tout autre. Sur les 300 000 personnes qui constituaient
la communauté juive de France, plus de 160 000 étaient des immigrants
de fraîche date, victimes à la fois de la crise mondiale de 1929 et des
persécutions dans leur pays d'origine". Le reste découle logiquement, malheureusement le journaliste
n'a pas poussé son intuition vers une théorisation, si jamais il l'a eu.
Le Juif constituait bien une figure mythique pour les
antisémites, du Moyen-Age à la deuxième guerre mondiale, il était celui
qui pouvait vivre de l'usure, de la finance. Aborder le débat de l'antisémitisme par le simple rejet
de l'autre, parce qu'il est différent est une vision franchement réductrice.
L'antisémitisme a été une politique de l'État pour la simple et bonne
raison que les hommes de l'État ont besoin de bouc émissaires pour leurs
échecs et surtout ont besoin de vivre aux dépens de leurs gouvernés. Quoi
de mieux donc que de désigner une partie de la population supposée riche
à la vindicte populaire, pour, très démocratiquement s'emparer de ses
biens au plus grand bénéfice de quelques uns. Les hommes de l'État se prenant pour une mythique nation
en appelèrent dès la fin de juillet 1940 à la préserver le patrimoine
national que les juifs auraient volé à la nation et obtinrent le monopole
de l'aryanisation des biens !!! Le 26 mai 1941, les comptes bancaires et coffres-forts
privés des juifs sont bloqués et confiés à des administrateurs. Le 22
juin 1941, la loi interdit aux juifs de posséder le moindre bien, tout
bien professionnel et personnel devant être confié à des administrateurs
nommés par arrêté ministériel. Évidemment, comme le dit l'article, "La
plupart des administrateurs pillèrent ces biens avant de verser les pourcentages
leur revenant de droit au commissariat général aux Questions juives, au
ministère de l'Économie et de l'Industrie, aux fonctionnaires et autres
agents de l'aryanisation et à l'occupant, et avant de procéder aux dépôts
légaux en numéraire au Trésor, à la Banque de France et à la Caisse des
dépôts et consignations, tandis que les œuvres et objets d'art allaient
aux Domaines. Ces administrateurs liquidèrent des centaines de petits
ateliers et autant de petites entreprises. Ils vidèrent autant d'appartements
de tout leur contenu, une fois leurs possesseurs internés ou déportés". De fait la xénophobie et l'antisémitisme ne sont que
des pulsions inspirées en vue d'un plan orchestré pour mieux spolier ouvertement
une partie des administrés, puis les liquider pour qu'ils ne puissent
plus réclamer . Pétain, Laval, Vallat se seraient-ils laisser prendre
à leur jeu de l'antisémitisme, là n'est pas tant la question, les hommes
de l'État à tous les rouages de l'administration ont eu une occasion en
or de s'en mettre plein les poches, ils ne pouvaient la louper. Tout le folklore antisémite n'est qu'un "louable paravent
à la mode de l'époque" pour dissimuler l'avidité et le caractère nuisible
des hommes de l'État de tout temps. La Bête n'est pas revenue, elle a
toujours été là, son nom est État et ses serviteurs sont d'aimables fonctionnaires,
ceux qui nous disent encore : Ici on ne pose pas de question monsieur, on met ses idées
dans sa poche et on (s') exécute !!!!!!!!!!!!!!!! Xavier PREGENTIL, le 14 décembre 1998 Il suffit que les communistes, au cours du vote de la nouvelle
loi de finance à l'assemblée nationale, proposent le fichage des contribuables
par leur numéro d'INSEE pour que politiciens de tous poils adoptent cette mesure
liberticide. Pourtant, en Tartuffe qu'ils sont, ils font
paraître dans "L'Humanité" du 25 décembre 1998, en page 6, un article
non signé portant le titre Fichages des contribuables. Je
le reproduis in extenso. "La Ligue des droits de l'homme s'adresse au Conseil
constitutionnel qui doit statuer sur la loi de finances 1999 et, en particulier,
sur un article autorisant l'utilisation du numéro d'identification de l'INSEE
par l'administration fiscale. La LDH s'insurge contre "le détournement de procédure"
qui, selon elle, a permis l'adoption de l'article incriminé et son insertion dans
la loi de finances. Elle affirme que le contenu des dispositions est "doublement
inconstitutionnel", notamment parce qu'"il constitue une atteinte à la liberté,
non nécessaire à la poursuite de l'objectif qu'il s'assigne". Elle considère,
en outre, que cette disposition est "la voie ouverte à la constitution d'un réseau
de fichiers sur chaque citoyen accessible à toutes les administration". Ouf,
pour une fois que la LDH prend une position louable. Alors
schyzo les cocos ? Depuis lors l'abject amendement à la
loi de finances est bien passé à l'Assemblée nationale, mais a été refusé en décembre
1998 au Sénat. A ce qu'il paraît l'INSEE ne serait pas trop pour non plus et la
CNIL pourrait brandir son veto d'inconstitutionnalité. On
se rassure comme on peut, quand on connaît la panoplie des mesures d'enquêtes
officielles ou officieuses du fisc en France, dont le code général des impôts
qui n'est jamais passé devant l'Assemblée !!! Xavier PREGENTIL,
le 4 janvier 1999 Comme tu
le dis Stefan, 100 % d'impôt c'est le maximum et bien sûr pour des gens sensés
comme nous sommes tous censés l'être, plus les impôts augmentent, plus nous tentons
d'échapper à ce surcroît de charge : d'abord en accordant plus de valeurs à notre
temps libre, en plongeant dans l'économie parallèle ou en allant voir sous d'autres
cieux s'il fait plus beau. C'est le fameux trop d'impôt
tue l'impôt schématisé par la courbe d'Arthur Laffer. Comme
tu le dis si bien" Il n'y aura jamais assez pour toutes les bonnes causes. Enfin
de compte, ils savent bien que dans un débat d'idées fondamentales, ils ont de
mauvaises cartes. Aucun régime n'a jamais réussi à survivre simplement par la
force des armes. Et ils savent qu'ils sont en train de perdre". Eh
oui Stefan, c'est pourquoi, en dehors des armes à feu, ils sont partis à la recherche
de zélateurs médiatiques formés dans leurs écoles. Un des
petits derniers a eu droit à un article dans "L'Expansion" du 19/11/98 au 03/12/98
en pages 79 et 80. Il s'appelle Thomas Piketty, met en avant son âge de 27 ans
et sa formation de normalien (beurk !!!) ainsi que d'enseignant d'économie à MIT.
En fait, il devrait plutôt prendre des cours, j'ai lu sa copie et je lui donne
0, l'État lui a mis 20 car ce petit bonhomme prétend avoir mis en défaut la courbe
de Laffer. Il affirme, contre tout bon sens que l'humain adore payer ses impôts
et qu'en augmentant sa charge fiscale, il travaillera toujours autant, restera
toujours "loyal vis-à-vis des hommes de l'État", et surtout en sera très
satisfait. C'est ce que j'appelle la théorie du bétail,
mais on sait que les hommes de l'État et leurs collaborateurs ne nous ont jamais
considéré comme autre chose que cela. En tant qu'individu je dis pourtant que
si on m'augmente mes impôts, j'arrête tout, au lieu de rapporter à l'État, je
m'inscris au RMI et récupérerai ainsi l'argent qui m'a été dérobé. Et vous que
feriez vous ? En fait la théorie du bétail a été exploitée
par ce bouffon de l'État dans le cadre de ses activités au "Centre d'Études Prospectives
d'Économie Mathématiques Appliquées à la Planification" (un endroit où on n'a
pas lu "Économistes et Charlatans"). Notre bétailler a étudié de 1970 à 1996
l'évolution de la part des hauts revenus dans le revenu imposable des français
en fonction de l'évolution du taux marginal de l'impôt sur le revenu. Il en conclut
que c'est l'évolution de la conjoncture qui explique les fluctuations, or la conjoncture
dépendant des politiques économiques, l'État peut se permettre de financer les
relances à coup d'impôt. Bien sûr, ces statistiques ne
sont pas fiables, mais en plus, elles ne peuvent remettre en cause la courbe de
Laffer, dans la mesure où elles ne concernent qu'une infime minorité de la population
(elles ne seraient significatives que pour 0,01 % de la population française !!!
: Vous parlez d'une relance !!!!). L'idiot du village déduit
de sa démonstration que "les ressources budgétaires s'accroissent à proportion
de l'augmentation de l'impôt", il s'agit en fait de bidouillages pour en arriver
à cette conclusion. Là où il a juste par contre et c'est évident (allez 5/20)
c'est quand il affirme : "plus les contribuables sont riches, plus ils sont sensibles
à la conjoncture car leurs revenus proviennent surtout des revenus de capitaux
mobiliers et BIC". On pouvait s'en tenir à cela, car un embellissement de la conjoncture
ne peut être que l'effet d'un moindre interventionnisme de l'État (et non d'une
hausse des impôts !!!). Laffer renvoie donc Piketty à ses chères études (chères
pour le contribuable comme tu le dis si bien Stefan ;-)). L'Expansion
lui jette d'ailleurs à la face l'étude de Martin Feldstein qui a démontré avec
des chiffres autrement parlants que la très forte baisse des impôts durant les
Reaganomics a entraîné une hausse des recettes fiscales. Piketty
rejette alors cette étude comme non significative, et trop logique dans ses conclusions
peut-être ? Il nous dit d'ailleurs que les résultats de l'étude sont faussés par
la croissance américaine à la même époque. Eh oui, une croissance due justement
à la baisse des impôts. Allez Piketty, vient donc suivre
un séminaire de qualité où on emplira ta tête pleine de vide : Éthique et Liberté
à Dauphine par exemple. Ah mais non, j'oubliais, Piketty
est surtout de mauvaise foi. Xavier PREGENTIL, le 17 mars 1999 Le fisc, un intermédiaire à griller ? On a bien de la chance que notre classe politique puisse
bénéficier pour son compte des avantages des paradis fiscaux, c'est bien cela
qui fait leur force. Car, que d'intérêts contradictoires auxquels est suspendu
le devenir des ces petits édens. D'un côté, nos politiques et leurs affidés ont
besoin de planquer l'argent de la corruption ; de l'autre, l'hypocrisie du politiquement
correct, véhiculé par la même classe politique, s'émeut de la faculté qu'ont les
riches d'échapper à leur bien légitime contribution citoyenne. Mais
contournons ce paradoxe au vu de l'affaire du Crédit Lyonnais : à quoi ont servi
ces sociétés écrans aux Baléares et ailleurs sinon à faire transiter des fonds
destinés à emplir les comptes de nos donneurs de leçons ? Connus et identifiés,
les aigrefins ne peuvent pourtant être cités par l'ex-juge Thierry Jean-Pierre,
qui risquerait alors de se retrouver lui-même devant un tribunal. Ah,
ils doivent bien se foutre de notre gueule nos corrompus, à nous donner des leçons
de morale, faisant des paradis fiscaux un refuge de riches resquilleurs alors
qu'on peut y placer ses économies sans se faire un paie d'inspecteur des finances. Non,
les paradis fiscaux sont du domaine de la normalité, c'est notre enfer fiscal
qui est aberrant. Peu de risques que nos politiques aillent
au-delà de leurs gesticulations, soucieux qu'ils sont de bien se servir. Quant
au fisc ce n'est qu'un intermédiaire entre notre poche et celle des pourris de
l'État. Je m'explique : ce que nous payons au fisc permet
notamment d'acquitter les divers détournements et actes de corruption, donc ce
que nous aurons mis en Suisse avant impôt sera toujours autant d'argent que les
hommes de l'État y mettront en moins. On évite au passage un intermédiaire qui
se sucre au moins en frais de fonctionnement : le fisc. Pour
résumer :
nos économies en Suisse = pas bien ;
nos économies imposées puis consacrées à renflouer des sociétés publiques et à octroyer des pots de vin placés en Suisse = bien.
Xavier PREGENTIL, le 15 août 1999
Comment
ne pas s'arrêter quelques instants sur cette lettre d'un particulier à l'administration
des impôts (EXCELLENT !) réellement en colère.
La première correspondance est un peu osée, mais la lettre d'excuses (écrite
par la même personne) est encore meilleure.
Nous ne connaissons pas ce contribuable mais sa lettre se trouvant partout sur le net, elle avait bien sa place ici, reprise in extenso et non modifiée
A l'attention de la direction
générale des impôts CDI
Toulon Sud-est
Bande de moins que
rien,
Je me permet de vous écrire cet émail parce que je suis
à bout.
Je savais déjà que tous les fonctionnaires des administrations françaises
étaient des pauvres d'esprit, des tires au flancs et des incapables et qu'ils
sont la cause numéro un de l'engluement administratif qui ralentit énormément
l'essor de la France.
Mais aujourd'hui, je viens de comprendre
qu'en plus de tout cela vous n'êtes qu'un ramassis de voleurs.
En effet aujourd'hui, je viens de recevoir un avis d'imposition de la taxe d'habitation
de Toulon au domicile de mes parents en région parisienne.
Comme
vous le savez très bien (suite maintes appels et lettres de ma part) je n'habite
plus a Toulon depuis maintenant presque 2 ans. Vous le savez d'ailleurs d'autant
plus, que vous n'envoyez même pas l'avis a mon ancienne adresse Toulonnaise mais
directement chez mes parents. Il est donc totalement utopique que je vous verse
le moindre centime des 185 Euros que vous tentez de m'extorquer.
Je sais très bien que vous n'aurez pas l'amabilité, ni le savoir vivre pour m'adresser
la moindre excuse pour l'incapacité chronique dont vous faites preuve. Alors,
je vous souhaite de vous enfoncer, bien profondément, votre taxe d'habitation
dans l'anus, au moins vous serez paye à faire quelque chose de vos journées...
Alain
CERISIER
Objet : Réclamation
sur taxe d'habitation (2)
Madame, Monsieur,
Je suis la personne qui s'est permise de vous envoyer, la semaine
dernière, un courrier injurieux, irrespectueux et ordurier a propos de votre incompétence.
Aujourd'hui, je prends le temps et l'humilité, de vous adressez mes cordiales
excuses au sujet de ce comportement.
En effet, il semblerait que
mes écrits aient dépassé mes intentions. Et je ne peux m'en justifier que par
le ras le bol général que vous arrivez a susciter chez l'ensemble des concitoyens
et qui entraîne de telles réactions démesurées.
Contrairement
a vous, je n'ai ni la chance, ni l'irresponsabilité de faire la grève à tout va
et ainsi bloquer l'ensemble de la société, pour exprimer mon mécontentement. Moi,
je n'ai que mon esprit et ma plume, et cette fois-ci, ils ont dérapé : j'en suis
désolé.
En revanche, au vu du nombre de réponses de votre part
auxquelles j'ai eu le droit, je ne peux que me féliciter de l'impact et de la
considération que ce courrier a susciter à votre égard. En effet, il semblerait
que mon mail ait été diffusé par vos soins à l'ensemble de vos services et bien
au-delà de la circonscription toulonnaise. Est-ce du masochisme ou plutôt une
prise de conscience générale de votre part. Bref, sachant maintenant l'énorme
popularité que je suscite parmi vous, je me permets de formuler quelques remarques
et conseils qui pourrait être utile pour l'efficacité de votre travail. Tout d'abord,
lorsque vous écrivez des lettres de reproches telles que j'ai reçues, faites le
en dehors de vos heures de travail. L'argent du contribuable qui vous paye n'est
pas destine à cela.
Ensuite essayer de ne pas réclamer la taxe
d'habitation toulonnaise aux personnes qui n'habite pas Toulon, vous aurez alors
bien moins de dossier à traiter (Il y a bien plus de personnes non toulonnaises,
que de Toulonnais en France), Et ainsi la masse de travail dont vous semblez vous
plaindre, en sera énormément allégée.
Aussi, je pense que
vous passez trop de temps à essayer de débusquer la moindre faute d'orthographe
qui peut se glisser dans un courrier. En effet, j'ai été surpris de voir dans
vos réponses, que ce qui vous a le plus déranger dans ma lettre, ce ne sont pas
mes propos sur votre incompétence, que vous semblez admettre, mais plutôt les
quelques fautes d'orthographe que j'ai pu commettre. Je sais bien que le seul
critère de sélection pour accéder à vos fonctions soit l'orthographe, mais essayez
dorénavant de vous intéressez plus au fond qu'à la forme.
Enfin, j'ai été aussi très surpris par la promptitude de vos réponses.
D'habitude
pour obtenir une réponse de vos services, il faut bien patienter 5 ou 6 mois.
La, il n'a fallu que 5 ou 6 jours. Je conseillerai donc dorénavant, aux personnes
dans mon cas, d'utiliser des propos odieux dans leur communication avec vous,
cela accélère, semble t-il le déroulement des choses. Mais, malgré la quantité
de réponses a mon courrier, aucune ne m'a réellement renseigne sur mon problème
d'impôt. Cela confirme bien, quand même, mon intuition sur la qualité de votre
efficacité.
J'espère
que, comme ultérieurement, cette lettre aura le droit a autant d'honneur
que la précédente.
Je vous remercie d'avance pour votre
considération.
Cordiales salutations.
Un vieux dossier de Capital datant d'octobre 1994 établissait un topo très intéressant des droits du contribuables face au fisc en un vade-mecum de 12 pages donnant de précieux renseignements.
Il ne s'agit pas ici de tout repomper, seulement de mettre en évidence des outrances et des pratiques déjà abordées par "l'inspecteur Mathieu" dans ses 2 tomes de l'indispensable "Racket fiscal".
Il faut se rendre à l'évidence, la justice accorde en France un statut particulier à l'administration fiscale. Notre république bananière a subordonné le droit à l'État. On peut toujours d'en sortir nous explique le guide, mais à un moment venu, celui qui ne se sera pas plié de bonne grâce au racket devra quémander le pardon, la mansuétude comme n'importe quel bourgeois de Calais. Sans en connaître l'heureuse conclusion.
Pas de happy end donc pour l'usager de ce service public. Car il faut le rappeler, l'administration est un service public. Un service qui se veut efficace même, organisé comme une véritable armée dont l'objectif est de faire rentrer l'argent. On y compte les exécutants qui ne s'attachent qu'à des tâches administratives, mais aussi les VRP de l'effroi : les contrôleurs, le bâton qui inspire respect et crainte auprès de la tricheuse piétaille que nous sommes.
Dressés pour redresser, nos contrôleurs immortalisés par le tube des Inconnus (Les Rapetouts), ont un devoir de paranoïa. Sans eux les contribuables se permettraient d'esquiver le racket, avec eux certains sont assez bêtes ou assez "retords" pour s'adonner au jeu du chat et de la souris. Qu'importe, le contrôleur doit son avancement à la valeur des redressements effectués Une course s'engage à celui qui sera le plus salaud. Le mot n'est pas gratuit, il est bien plus aisé d'effectuer ses chiffres sur des contribuables naïfs, ignorants et impressionnables que sur ceux qui peuvent se permettre d'avoir recours à un avocat fiscaliste.
Exposé à la rapacité du contrôleur, le pauvre type imprudent fera les choux gras du contrôleur à la moindre suspicion de ce dernier. Capital nous donne quelque exemple de redressement facile.
Tiens le collectionneur de timbres, télécartes ou brosses à chiendent. Il en a vendu en double, puis en a racheté de nouveaux quelques mois après, pas de doute c'est un "marchand de bien", allez hop TVA à payer et 0,75 % d'intérêts de retard chaque mois. Quoi c'est un retraité qui n'a que cela à faire, encore mieux, pépé va rien y comprendre, il va geindre un peu mais il va payer …
L'animal, nie, veut se défendre, attention mon gars ici t'es présumé coupable, il faut que tu nous prouves ton innocence. Hep, gaffe à ce que tu vas dire, si on te colle la mauvaise fois on requalifie l'ensemble.
Ca y est le voilà qui nous administre la preuve de la légalité de son montage, fichtre il a bien lu les codes (jamais voté par le Parlement d'ailleurs !!!) Bon t'avais qu'à nous faire un rescrit au bout de six mois sans réponse ça passait, mais là t'a voulu jouer au plus fin alors t'es bon pour "abus de droit" avec 80 % de majoration.
L'abus de droit, on croit rêver. Figurez vous que toute opération parfaitement légale peut être qualifiée d'abus de droit si le fisc juge qu'elle a pour seul objectif d'échapper à l'impôt. Le contrôleur va s'imaginer un bon abus de droit pour réaliser ses chiffres. Un exemple nous en est donné par Capital. "Jacques est propriétaire à 98 % d'une SARL, son frère Pierre possède les 2 % restant Jacques veut céder 48 % du capital à Pierre, mais ce dernier va devoir payer 4,80 % de droit d'enregistrement Jacques transforme don sa SARL en SA, non assujettie au droits d'enregistrement. Dans l'affaire il gagne 184 000 francs, mais à l'inverse le fisc considère 184 000 francs de manque à racketter et met un "abus de droit" avec les majorations." Evidement Jacques pourra arguer du fait qu'une SA est une structure plus adéquate pour développer ses affaires, mais sait-il au juste qu'il a 30 jours pour présenter ses arguments, qu'il peut ensuite saisir le "comité consultatifs des abus de droit" ? D'ailleurs il faudra intimider la victime car le législateur reconnaît au contribuable la possibilité de faire preuve d 'habileté fiscale.
Un autre petit coup facile pour le contrôleur : "la donation déguisée".
"Jean souhaite transmettre un appartement de 2 millions de francs à son amie Catherine" Mais voilà, Catherine, pour bénéficier de ce don devra offrir aux vautours 60 % de droits de droits d'enregistrement, soit 1,2 millions de francs. "Le couple décide donc de transformer la donation en vente pure et simple afin de n'acquitter que (que !!!) 7 % de racket" Le contrôleur n'a plus qu'à consulter le fichier Ficoba regroupant les fichiers des banques et les déclarations de salaire des entreprises, entre autre. Les revenus et le patrimoine de Catherine sont déclarés trop faible pour l'acquisition de la maison, vlan 1,2 millions à sortir plus intérêts et pénalités. Le contrôleur se voit offrir toute la baraque.
L'affaire ne se termine pas là, la "mauvaise foi" de Jean peut être considérée comme une véritable fraude. Considérée comme délit d'escroquerie, la volonté de soustraire ses biens au racket mène tout droit aux tribunaux correctionnels. A la clé une peine de 1 à 5 années d'emprisonnement et une coquette amende pouvant aller de 5 000 à 250 000 francs, bigre ! Le juge peut aussi prononcer une suspension du permis de conduire de 3 ans, tout cela est très logique d'ailleurs les gars qui se soustraient au racket ne s'arrêtent jamais au rouge comme chacun sait !
La mise en examen n'impliquant pas la culpabilité, le "fraudeur" se débattra simultanément devant le tribunal correctionnel et le tribunal administratif ou de grande instance (au cas où il ait eu l'intelligence de contester) La différence de délais de jugement aboutira à des aberrations telles que le contribuable pourra être condamné pénalement en correctionnel et du fond de sa geôle apprendre, quelques mois plus tard, sa victoire en contentieux contre le fisc.
Plus gagne petit, mais après tout, ce que vous pouvez déduire est un manque à gagner pour le fisc et il n'y a pas de petits profits . Alors réfléchissez bien si il vous prend l'envie de déménager disons à 60 kilomètres de votre lieu de travail, le régime des fais réel vous sera simplement refusé à la tête du client car l'administration n'a pas à "faire les frais" de vote choix d'éloignement.
Vous vous y connaissez à la bourse, réalisez de bonnes affaires en faisant tourner votre portefeuille ? Très bien, on transformera les plus values taxées à 19,4 % en des BNC ponctionnées jusqu'à 56,8 %. Mais oui, monsieur, gagner de l'argent en dormant mérite une taxation maximale, faut en faire profiter la communauté espèce de sale spéculateur.
Voilà ce que c'est que d'être habile Mais attention si vous êtes une dupe, ce n'est pas parce que vous êtes nuls en affaires que le fisc doit en faire les frais. Des loyers perçus trop faibles ? C'est une perte de recette fiscale : complément d'impôts. "Vous héritez de la maison de votre oncle pour une valeur de 500 000 francs (vous ne passez pas par la case départ, vous ne touchez pas les 20 000 francs). Vous avez versé au fisc les 55 % d'impôts dus. Quatre mois plus tard, vous vendez cette maison pour le même prix à un marchand de bien qui, lui, va la céder pour 900 000 francs. Le marchand de biens étant exonéré de droits de mutation, le fisc va se retourner vers vous pour percevoir le redressement sur la plus-value de 400 000 francs.
Quoi, ça y est plumé, vous n'avez plus rien ?
Vous ne vous en sortirez pas à si bon compte La justice d'exception en faveur du fisc lui reconnaît des modes de recouvrement rapides et expéditifs qui feraient rêver n'importe quel quidam ayant obtenu des dommages et intérêts. La saisie des comptes, mais aussi des créances, des salaires, du mobilier et de l'immobilier n'est qu'une formalité. Bien plus, alors que nul ne peut être contraint par corps pour dette, il suffit de qualifier la dette de fiscale pour que la loi s'exécute. Allez au trou et pas la peine d'organiser son insolvabilité.
Bon Noël quand même.
Xavier COLLET, le 23 décembre 1999
Fabricants
d'impôts
Comme on apprend souvent beaucoup
de choses en allant sur les sites ennemis, je suis donc allé faire un tour sur
le site du Ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie. C'est en effet
une source très riche d'informations, pour qui a le temps et la patience de les
analyser.
J'ai donc parcouru un document intitulé pudiquement
"Rapport sur les prélèvements obligatoires et leur évolution",
au lieu de "prélèvements obligatoires", j'aurais été tenté de choisir
des synonymes plus précis et pertinents, tels que "extorsion" ou "vol"
généralisés, mais je me serais écarté du politiquement correct, au risque de lourdes
sanctions.
Pour ceux (nombreux à n'en point douter) qui n'auraient pas
le courage de lire le document, regardez l'annexe 4 où figure la liste des dits
"prélèvements obligatoires", et, si jamais il vous restait encore un
peu d'énergie, regardez l'annexe 1 où est définie la notion de "prélèvement
obligatoire" (et surtout ce qui est exclus). Voici ce que vous pourriez y
apprendre :
vous pensez peut-être qu'avec l'impôt sur le revenu, l'impôt sur les sociétés,
la TVA, la TIPP, les charges sociales, la CSG et quelques impôts locaux, on a
fait à peu près le tour? Pas du tout. En fait, j'ai compté environ 180 prélèvements.
Et encore, il y a quelques "agrégats" qui auraient mérité d'être détaillés,
comme les "cotisations sociales effectives" en fin de liste (253 milliards
d'euros tout de même). En 2ème position, la TVA avec 110 milliards d'euros. A
l'opposé, il y a des prélèvements d'un montant si "faible" (du moins
par rapport aux autres), qu'ils doivent coûter plus cher que leur montant à faire
rentrer et à contrôler.
on apprend que certaines taxes ne sont pas comptabilisées car elles sont considérées
comme "volontaires" et/ou comme "la contrepartie d'un service rendu"!
Le Ministère reconnaîtrait-il donc que les 700 milliards de prélèvements ne sont
la contrepartie d'aucun service rendu? Un tel mea culpa serait bienvenu.
Comme exemples de taxes non comptabilisées : la redevance télé, la carte grise,
les amendes (non fiscales), les droits de timbre sur passeports, etc. Contreparties
de services rendus? On croit rêver (ou plutôt cauchemarder)!
les "ristournes fiscales" ou "crédits d'impôts" sont déduits,
ce qui pourrait paraître logique à première vue; mais comme il n'y a aucune réduction
des dépenses publiques en contrepartie et que le déficit sera financé par un recours
à l'emprunt, on peut légitimement se poser la question.
le total s'élève pour 2003 à 683 milliards d'euros. Il dépassera les 700 milliards
en 2004. Ca semble énorme, et ça l'est : le PIB de la France est d'environ 1.600
milliards et encore, on compte dedans le " prix " des services étatisés
dont personne ne voudrait sur un marché libre, même gratuitement. Le seul problème
est que les dépenses publiques, elles, approcheront les 900 milliards d'euros
en 2004. Même en ajoutant aux prélèvements les montants non comptabilisés et les
revenus du "patrimoine de l'Etat", ça fait un déficit gigantesque. Déficit
financé par l'emprunt, autant d'argent qui n'ira pas renforcer les fonds propres
d'entreprises productives et qui fera donc augmenter le chômage (tout comme les
15 milliards du plan Borloo).
J'arrête là l'analyse, pour ne pas alourdir
le texte au-delà du raisonnable. Mais deux dernières réflexions me viennent à
l'esprit :
Un calcul simple montre que l'équivalent du RMI, accordé a TOUS les résidents
français (enfants compris), sans condition de revenus, coûterait environ 300 milliards.
En ajoutant le budget actuel de la police, la justice et la défense nationale
(pour ceux qui tiennent a ces monopoles), on arriverait a 380 milliards. Mais
que peuvent-ils bien faire avec 900 milliards ? On se le demande... réponse (partielle)
dans le site du Ministère. Je vous en parlerai un autre jour. Pour vous donner
une idée, 900 milliards, ça correspond à près de 3 fois le SMIC pour chaque "foyer
fiscal" !
On dit que les français les plus créatifs s'expatrient. Il en reste tout de même
quelques uns qui le sont suffisamment pour "inventer" plus de 180 impôts.
Et jugez plutôt de la créativité des appellations : "impôt", "taxe",
"surtaxe", "cotisation", "prélèvement", "contribution",
"droits", "retenue", "versement", "redevance"
et j'en oublie sûrement. Ah, ces énarques que le "monde entier" (qui,
au fait?) nous envie. Pourquoi ne sont-ce pas ceux-là qui s'expatrient? Pourtant,
ils pourraient apporter beaucoup à ces pauvres anglo-saxons qui n'ont trouvé que
le mot "tax" pour nommer tous leurs prélèvements.
Colbert disait
: "L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible
de plumes avec le moins possible de cris"
A ce jeu de l'oie, il
faut reconnaître que nos hommes politiques sont très forts.
Elie MONCHI, le 3 janvier 2005
Hausse des tarifs du lubrifiant dans le Cher
Paru dans le nouveau magazine " Cher magazine " N°1 de mars 2005 " Impôts locaux. Une hausse limitée pour les foyers du Cher :"Compte tenu du contexte budgétaire, les impôts locaux - qui concernent la taxe d'habitation, la taxe sur le foncier bâti et non bâti - auraient dû subir une augmentation de 9,75 %. Mais conformément à ses engagements, le Conseil général a choisi de limiter cette hausse à 6,5 % pour ne pas pénaliser les familles du Cher. La taxe professionnelle, qui concerne les entreprises, augmente quant à elle de 9,75 %. Cette augmentation mesurée du taux d'imposition départementale demeure inférieure à celle des départements voisins. Ces recettes supplémentaires permettront de construire activement l'avenir du département et renforceront le Cher dans son statut de territoire solidaire et attractif. "
Ce
petit article est à lire sans rire bien qu'il fasse très fort dans la spécialité
de la nouvelle équipe du Conseil Général : le niquage en douceur des contribuables.
La recette nous est livrée sans trop de fioritures.
1. D'abord on consacre un long article à la décentralisation, on montre bien
le transfert de charge de l'Etat central vers les collectivités locales, tonalité
à adopter : " c'est pas ma faute msieur, c'était celle au bossu de Matignon
! ", à utiliser aussi le " c'est pire ailleurs ".
2.
Ensuite on dit qu'on aurait pu nous niquer de PRESQUE 10 % d'impôts locaux en
plus, mais comme on est gentil dans la nouvelle équipe on ne nous niquera que
de 6,5 %, et comme on est de gôche aussi donc qu'on aime bien les impôts et
pas trop les exploiteurs capitalistes, les entreprises se feront bien niquer
à fond elle, vlan du 10 %.
3. Enfin pour faire passer le niquage on prévoit une grosse dose de vaseline, on dira que cela permet d'être plus " solidaire ", tout en utilisant le terme solidaire dans le sens politique celui dans lequel solidarité ne rime pas avec un acte volontaire et désintéressé mais avec un prélèvement obligatoire. Projet pour l'année prochaine : on dira qu'on aurait du augmenter les impôts locaux de 50 %, et on doublera la dose de vaseline en prenant bien soin d'utiliser les termes " solidaire " ou " citoyen " à chaque phrase. ..
Une petite question en passant : de combien auraient augmenté les impôts locaux sans la sortie de ce luxueux magazine de propagande ?
Toi aussi invente de nouveaux impôts
À l'heure où Libération titre sa une par " Vive l'impôt " à l'occasion d'un engagement public de pseudo économistes contre la " démagogie antifiscale " et au nom de la préservation du lien social, force est de réaliser que ce pays s'engage durablement sur la route de la servitude. Le niveau de violence symbolique atteint des sommets face à la déliquescence du tout-Etat, d'urgence il importe de convaincre le peuple de se sacrifier au nom de la conservation des acquis parasitaires et de la création de nouvelles prébendes pour les alter agissants.
Soyons des citoyens de l'impôt, imaginons donc de nouvelles taxes avec les arguments justificatifs qui vont avec. Par exemple si on inventait une taxe sur les dons, cela existe déjà bien sûr, mais imaginons une taxe sur les dons en nature. Par exemple on pourrait taxer les industriels du textile, mais aussi les importateurs et les détaillants dans la mesure où, en bout de chaîne, des vêtements sont donnés à des associations afin d'être remis aux nécessiteux. La logique est bien là de taxer des dons en nature, puisque les particuliers ont les moyens de donner, ils ont aussi les moyens de faire vivre les chiffonniers d'autre chose que des prix modestes auxquels ces derniers trouvent à facturer des vêtements reconditionnés. A ce propos on pourra prétendre que la qualité déclinante des textiles commercialisés, la faute des Chinois sans doute, rend plus difficile leur réutilisation et implique donc des tarifs trop faibles. Mais en suivant cette logique de la taxe sur les dons en nature, on devrait ne pas taxer ceux qui ne donnent pas, en voila un prélèvement social s'il en est. Pour éviter un aussi égoïste échappatoire il suffit de taxer les distributeurs.
D'accord c'est très con, mais c'est certainement là la garantie d'un tel projet puisqu'il existe sous le nom de " taxe Emmaüs ". Suite au décès de l'abbé Pierre on peut parier que l'idée fera son chemin, après une loi Abbé Pierre sur le droit au logement opposable, une taxe Abbé Pierre pour subventionner les 3 000 emplois d'insertion en péril dans des associations bien pensantes, de celles qui aiment tellement les pauvres qu'elles poussent à légiférer pour élargir leur clientèle. Mais rassurons-nous, Alternatives Economiques en parlait déjà dans son numéro de septembre 2006, une telle contribution qui devrait rapporter 25 millions d'euros ne représenterait qu'à peine un millième du prix de vente des produits finis. Une simple goutte d'eau supplémentaire dans un vase qui déborde.