L'intervention
anglo-américaine en Irak était légitime
L'actualité
dans son accumulation de faits, de scoops qui défrayent la chronique, de procès
d'intention ad hoc dont
les
profiteurs voraces sont aussi les lâches sans morale qui attendaient le sens du
vent pour donner leur opinion, égare les esprits en quête de vérité.
L'affaire Kelly qui risque bien de voir la chute de Tony Blair, les critiques contre l'actuel président Bush ne doivent pas nous faire oublier l'essentiel, à savoir les véritables raisons de l'engagement des alliés en Irak. Les opposants à la guerre font volontairement un amalgame entre les buts de l'intervention anglo-américaine et le jugement sur les moyens utilisés par certains acteurs ou conseillers politiques. Si des éléments ont été volontairement falsifiés, s'il y a eu mensonges ou malversations, les hommes de l'État ou tous ceux concernés par ces affaires doivent répondre devant des juges. Le Droit doit s'appliquer à tous.
Mais
il ne faut pas confondre ce qui relève du domaine pénal et ce qui relève de
la politique et de la morale.
S'il y a bien une seule justification morale dans cette « guerre juste » c'est le rétablissement les droits naturels que l'on confère à l'Homme et le premier d'entre eux, le droit de propriété de soi, celui de vivre et de disposer de sa vie comme bon nous semble. Le peuple irakien ne disposait plus depuis des décennies de l'intégralité de la propriété de soi puisque un nombre terrifiant d'entre eux ont été torturés, exécutés pour leur critique du régime ou envoyés à la guerre pour assouvir la frénésie de pouvoir d'un seul homme. Ceux qui vivaient par et pour le système ne profitaient pas uniquement des avantages du régime et des faveurs du Prince. Ils disposaient d'un droit de vie et de mort sur leurs compatriotes, jouissance enivrante de pouvoir non seulement posséder les richesses de l'autre, mais de disposer, tels des dieux moqueurs, de toute vie comme bon leur semble. Destin tragique et terrifiant de celui qui pour prétendre à une vie de surhomme doit faire ressortir ses instincts les plus vils et les plus bestiaux.
L'intervention américaine a ramené l'Irak au premier échelon de l'Humanité, c'est-à-dire, celui où nul n'a plus à craindre de l'oppression de son voisin ou du régime totalitaire qui le mettait en esclavage. C'est l'étape indispensable où tout peut être désormais possible.
Les
alliés ont également cassé un système socialiste spoliateur qui enrichissait
de façon scandaleuse le régime et ses
collaborateurs.
L'Irak deviendra probablement un pays prospère dans les années à venir et les
futures générations d'irakiens n'envieront certainement pas les conditions de
leurs parents ou leurs arrière-parents. L'intervention en Irak ne peut être
critiquée sur les fins car elles correspondent à des considérations éthiques.
Jugeons maintenant des moyens. Car si les fins sont autant d'absolus nobles, les
moyens sont établis par des simples hommes avec leurs intelligences ou leurs
carences, avec leurs idéaux ou leur malignité. La principale critique
pertinente relève de l'utilisation de moyens étatiques pour arriver à ces
fins. Cette critique importante doit être l'alerteur principal
pour tout homme qui prétend défendre la liberté individuelle. Une guerre a un coût, notamment lorsqu'un seul pays doit assumer la quasi-totalité de son financement. Le financement se fait par des déficits budgétaires accrus et par la remise en marche de la planche à billet qui sont autant d'atteintes à ma propriété privée et qui conduisent un pays à son appauvrissement. L'aspect des coûts d'une guerre doit faire réfléchir aux moyens utilisés et ouvrir la voie à des solutions plus libérales dans la création d'armées privées ou d'appels à des souscriptions volontaires privées dans le financement d'une action militaire.
Mais
dans un monde qui sombre dans l'entropie et dans le nihilisme où coexistent des
« Etats voyous », mafieux et une kyrielle de groupes apocalyptiques et
fanatiques se nourrissant mutuellement et bénéficiant du désordre accru et
des faiblesses des démocraties (notamment européenes), quelles sont les
solutions qui s'offrent à nous ?.
Car le monde multipolaire défendu par l' « axe munichois » , Paris-Berlin-Mosou durant la guerre en Irak, ou défendu à grands cris par la doctrine De Villepin au nom du respect du « droit international » est le monde de l'équilibre précaire et illusoire des forces. Cette idée repose sur la croyance trompeuse des aveugles, qui non content d'avoir perdu la vison, ont aussi perdu la raison et croient avec la fausse naïveté de l'être apeuré, qu'une paix équilibrée est possible dans le respect mutuel de nos existences en dépit de valeurs différentes, voire radicalement opposées. Or nombre d'États totalitaires et de groupes terroristes haïssent le monde occidental pour ce qu'il représente et parce qu'il existe.
Au
monde incertain et aux menaces multiformes, une organisation des nations unies,
dont la majorité des membres sont des dictatures, fait figure de conciliateur
pathétique qui sera toujours à la remorque du droit légitime de respect de
l'Homme.
Cette illusion d'équilibre international entre les nations n'est en fait qu'un jeu cynique à somme positive pour les dictateurs, les terroristes et mafias criminelles et un jeu à somme négative pour les défenseurs du droit naturel des Hommes à construire librement leur destin.
J'ose
croire que toute forme étatique totalitaire est vouée à disparaître à plus ou
moins long terme car aucune vie, aucune
liberté ne peut indéfiniment être bridée ou maltraitée. Les systèmes les plus
criminels et les plus inhumains seront
les premiers à disparaître. Restera les systèmes totalitaires « softs » qui,
mêmes s'ils ne portent pas atteinte directement
à nos vies, n'en représentent pas moins des menaces pour notre liberté et notre
propriété.
Christophe ARVIS, juillet 2003